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Le Vase de Sable

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.17/5

vos avis

12 critiques: 3.77/5

visiteurnote
Anel-kun 3.75
eniger 3
Izzy 4.5
k-chan 3.5
Kokoro 4.5
Miyuki 3.75
Omerieux 4
OshimaGosha 4.25
Pikul 3
Samehada 3.5
zybine 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Jolis passages

Beau film, en couleur, malgré ce que la pochette du dvd peut laisser penser. De très jolis passages dans le film, récits de moments passés très touchants. Cependant, enquête manquant d'explications à mon goût. Passage préféré: le périple de l'enfant avec son père lepreu.

06 décembre 2004
par eniger


Polar social

Cinéaste prolifique avec plus de 70 réalisations, Yoshitaro Nomura a cependant acquis une reconnaissance par son approche du registre policier, adaptant des classiques locaux du genre, et collaborant en particulier avec le grand romancier Seicho Matsumoto, (surnommé en Europe le « Simenon japonais », formule réductrice mais pas totalement fausse), pour une série de cinq projets communs, dont ce CASTLE OF SAND, dont la traduction française du livre donne LE VASE DE SABLE. Un cadavre est retrouvé à Tokyo, celui d’un ancien policier retraité vivant dans une région éloignée, et deux enquêteurs vont alors parcourir de nombreux kilomètres pour reconstituer un puzzle complexe à l’origine du crime, au centre duquel un pianiste de grande renommée joue un rôle essentiel. Le film joue à fond sur la sobriété et le souci de véracité, laissant de côté toute fantaisie pour présenter des enquêteurs d’une banalité totale évoluant dans une réalité sociale parfaitement présentée. L’énigme policière est importante, mais la description d’un univers donné et d’une destinée l’est encore plus.Nomura choisit avec raison de rester fidèle à l’esprit et à la lettre du roman originel, le passage à l’écran se révélant exemplaire. Car Matsumoto s’intéresse toujours largement autant aux motivations de ses personnages, coupables, victimes ou policiers, à leurs aspirations et leur place dans le milieu ou ils évoluent ou souhaitent évoluer, qu’à vraiment savoir qui a tué. Ainsi dans ce film, le meurtrier est rapidement percé, pour mieux lui donner de l’épaisseur et de la complexité et pour découvrir son passé, sous les yeux d’un inspecteur de plus en plus humain au fur et à mesure du déroulement du scénario qui fait cumuler tâtonnements, fausses pistes et tout l’ingrat travail d’investigation. La caméra sait utiliser des gros plans révélateurs d’un visage expressif, ou au contraire isoler ses personnages dans un décor naturel vu au grand angle pour ajouter à sa fragilité et la précarité de sa condition. L’absence de glamour se révèle payante pour l’intérêt du spectateur, très vite pris par le rythme lent de ce polar à connotation sociologique et psychologique qui devient passionnant dés les premières minutes de projection. La dernière partie du film, dévoilant les tenants et aboutissants de l’enquête, est d’une rare puissance émotionnelle. Le flic dévoile ses découvertes et ses conclusions devant ses collègues, pendant qu’un long flash-back bouleversant raconte l’enfance du pianiste et ses origines, scènes du passé appuyées par sa dernière et superbe création musicale. Ce final admirable amène au dénouement attendu, mais chacun en aura appris sur la nature humaine, à commencer par les deux enquêteurs très touchés par cette affaire hors du commun. L’équipe d’acteurs très crédibles dans leurs rôles permet de retrouver des fidèles du cinéaste, et aussi des visages plus connus des occidentaux, comme Ken Ogata qui travaillera pour Peter Greenaway et sera surtout le MISHIMA de Paul Schraeder, et interprète en flash back la future victime du meurtre. CASTLE OF SAND est une réussite complète qui dépasse très largement du cadre du polar pour explorer avec une grande acuité la société japonaise et, au-delà, nous entretenir de la condition humaine. Ou comment un cinéma authentiquement populaire et de divertissement s’avère d’une richesse et d’une profondeur constantes, à l’instar des bouquins de Matsumoto.

21 mars 2005
par Kokoro


Quelque part entre Hector Malot et Simenon

Etrange objet que ce long film policier (2h15) qui fut, nous dit-on, l'un des plus grands succès du box-office japonais des années 1970. Le film est composé de deux parties strictement disctinctes. Après un très beau générique, la première partie (1h30) nous dépeint une fastidieuse enquête policière, qui n'échappe à l'ennui que par une admirable photographie et une mise en scène classique et de bon aloi (encore qu'y existent quelques scories des 70es comme ces panoramiques présentant le décor avant qu'un zoom avant brutal ne nous rapproche de l'action). Une fois le tueur trouvé, on bascule dans un étonnant flash back de 45 minutes, formellement plus audacieux et qui arrache littéralement des larmes. C'est peu dire que le début du film, qui rappelera certains films poussifs des Granier-Defferre, Robert Enrico ou Jacques Deray de la même époque, ne nous y avait pas préparé. L'avantage, c'est qu'on conserve une bonne impression finale de ce film au fond assez indigeste.

29 octobre 2007
par zybine


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