A Jeter après Usage...
Il y a deux manières d'envisager ce Paycheck: d'un côté, faire la comparaison avec les autres adaptations de K Dick signées Spielberg, Verhoeven, Scott, se plaindre d'un scénario déséquilibré entre son aspect science-fiction laissé complètement en plan et action. Le film se veut en effet plus un la Mort aux Trousses futuriste. Ce sont d'ailleurs peut-être les similitudes du pitch avec le classique hitchcockien qui ont attiré Woo sur le projet autant que l'opportunité de rétablir son statut de réalisateur bankable. Et si l'on est défenseur passionné de Windtalkers on pourrait râler sur une baisse d'ambition de la part du cinéaste après son film américain le plus personnel. Ou bien se dire que si les ambitions de ce Paycheck sont beaucoup plus modestes que celles de son film précédent Woo n'essaie au moins pas ici de courir plusieurs lièvres à la fois sans avoir les moyens de ses ambitions. Que s'il a beaucoup moins de grands moments de cinéma que son précédent il est aussi bien moins désagréable à regarder d'un trait que l'insupportable version salles de Windtalkers.
Bien sûr, on pourrait pointer quelques accélérations clippeuses, une utilisation pas judicieuse des effets spéciaux mais heureusement rare et un scénario aux rebondissements trop mécaniques: une fois leur principe compris cela devient vite trop prévisible, caricature d'Hitchcock, une Mort aux Trousses où les personnages seraient vraiment des pantins du scénariste. Tandis que le rebondissement final est aussi bateau que superflu. Rayon mise en scène, c'est dans l'ensemble de facture correcte sans être transcendant. Le film offre néanmoins quelques mouvements de caméra d'une belle ampleur et un usage judicieux du zoom et du fondu enchaîné. Et lors de la course poursuite à moto le cinéaste nous rappelle que si sa signature peut par moments sombrer dans l'autoparodie comme dans MI2 ou le second Syndicat du Crime il sait encore trousser une bonne scène d'action. Comme autre moment de cinéma à sauver, il y a aussi la scène de la première rencontre Thurman/Affleck dans la lignée d'un certain cinéma hollywoodien classique. La musique ne casse pas trop les oreilles et la photographie nous rappelle quant à elle que c'est Dreamworks qui produit. Ben Affleck n'est lui pas hyperexpressif. Cela n'est a priori pas grave: on est dans une adaptation de K Dick, pas dans Volte/Face ou the Killer. Mais il n'arrive pas contrairement à Tom Cruise chez Spielberg à compenser ça par du charisme. Uma Thurman semble elle fatiguée et loin de son meilleur niveau tarantinien. Reste qu'il manque à un pop corn movie ni pire ni meilleur que la moyenne la capacité qu'a un De Palma de savoir bien détourner des scénarios de commande. A Hollywood comme à Hong Kong, Woo n'a malheureusement jamais été de ces cinéastes capables de lutter face aux studios pour imposer ses vues. D'où au final un vrai ratage mais pas une catastrophe.
S'il est très loin d'un Face/Off et s'oublie dès son générique fini, Paycheck n'est néanmoins pas la catastrophe totale dont parle une grande partie de la critique. Woo a certes fait bien mieux à HK of course mais aussi bien pire du temps où il cachetonnait comme "roi de la comédie": c'est en cela que ses films us médiocres sont moins déshonorants que ne le disent certains fans ayant tendance à oublier que Woo à Hong Kong c'était aussi ça. Paycheck est juste un pop corn movie pas mieux mais pas pire que le tout-venant du genre version US où Woo a tenté d'élargir son registre en attendant de pouvoir revenir à des projets plus personnels. Et l'attente risque d'être longue au vu des résultats décevants du film au box office.
Casse-tête chinois
Des figures de style flamboyantes, des descriptions de relations humaines torturées et des scènes d’action d’anthologie de feu John Woo, il ne reste plus aujourd’hui que de vagues clins d’œil gratuits et vains dans le cinéma du néo-hollywoodien John Who?, un face-à-face armé par-ci, une colombe blanche par-là, comme un lien entre ces 2 réalisateurs totalement différents, un lien un brin nostalgique narguant de toute sa superbe les ex-fans les plus invétérés de l’époque hong-kongaise. Mais après tout, à quoi bon se prendre la tête, c’est comme ça et on n’y peut rien, d’ailleurs John Who? nous l’avait déjà bien fait comprendre en réembauchant dans son dernier film un Christian Slater si ridicule dans Broken Arrow. Il n’est en outre par interdit de voir dans sa démarche une certaine cohérence avec son univers cinématographique propre : dans The Killer, son film le plus emblématique, l’intrigue était centrée sur 2 personnages au métier radicalement différent, mais qui au fond étaient 1 seule et même personne… Un peur comme John Woo et John Who? en somme, l’un faisait du cinéma, l’autre du fric (cf. la morale finale de Paycheck !), mais au fond c’est le même homme. Bref on s’en tape ; Who? veut s’attaquer à la science-fiction avec un duel bien manichéen entre un gentil ingénieur et un méchant qui souhaite dominer le monde ? Tant mieux, si tant est qu’il s’amuse et que nous aussi par la même occasion. D’ailleurs, Paycheck est loin d’être déplaisant avec son scénario puzzle sur fond de futur apocalyptique. Dommage seulement que Minority Report et Memento aient déjà exploités la brèche avant...
Du premier, Who? s’en inspire très largement au détour d’une scène introductive de construction 3D, d’un décor de laboratoire ou d’un épilogue dans une serre végétale. Malheureusement, Paycheck n’en a ni la profondeur, ni la carrure. Il manque le charisme de Tom Cruise que Ben Affleck est loin d’avoir, une vision moins caricaturale de l’avenir, il manque aussi une mise en scène inventive et entraînante (eh oui....) ; quant à la coiffure « chien mouillé » d’Uma Thurman, elle se passe de commentaires.
Du second, Who? en a conservé un scénario déstructuré et malin, mais un peu torpillé par le bon sens : lorsque vous voyez votre avenir et que vous savez que dans 1 mois on va vous effacer 3 ans de mémoire, pourquoi s’embêter à créer un jeu de pistes pour le moins hasardeux consistant à mettre dans une enveloppe 20 objets qui vous serviront à sauver votre peau – et celle du monde entier -, alors qu’il suffisait de tout raconter à sa copine, ou de l’écrire sur un papier, voire même de se le tatouer sur le corps ? Peut-être pour pouvoir goûter l’imprévisible de la vie ? Mouais, si on veut, mais c’est tout de même assez tiré par les cheveux...
Au final, un film de commande globalement distrayant, mais qui ne restera pas dans les annales.
Sans originalité mais efficace
Après un Windtalkers qui a clairement divisé le public et la critique et surtout fait redescendre de plusieurs crans le brave John Woo dans l'échelle des réalisateurs "bankable", ce projet d'adaptation d'une histoire de Philip Dick avait de quoi laisser perplexe. Ben Affleck en tête d'affiche, une équipe technique sans surprise, des bandes annonces correctes mais pas vraiment emballantes. Seule la présence d'Uma Thurman et de quelques images d'action excitante dans les BA laissaient un peu d'espoir. Finalement Paycheck est clairement ce qu'il fallait en attendre: une tentative de remise en selle de John Woo, avec un film très commercial à budget plus raisonnable. Pris comme tel, c'est un divertissement efficace à défaut d'être original.
Pour donner un point de comparaison, il est évident que l'on lorgne ici du côté de MI:2: même genre de film (thriller d'action), même genre de scènes d'action (fusillade, poursuite avec une moto), même touche romantique. Exit donc les ambitions plus personnelles du moyen Windtalkers (il est vrai plus convainquant en version longue), on revient ici à l'autre force de John Woo, à savoir l'aspect visuel. Bien sûr le budget n'est pas le même que pour MI2, et la médiatisation non plus. Heureusement, le film se montre plus réussi à plusieurs niveaux, et bien sûr évite le clash du "show Tom Cruise".
Pourtant le début laisse un peu perplexe, avec un Ben Affleck frimant avec ses lunettes de soleil, sauf que s'il avait le quart de la moitié du charisme de Tom Cruise, on le saurait. Qu'on aime ou non le pilote de Top Gun, il est difficile de lui enlever sa vraie aura de superstar. Ici Ben Affleck ne fait rien de catastrophique, mais rien de très intéressant non plus. Et si Paycheck se montre moins poseur que MI:2 et parfois moins ambitieux sur les scènes d'action, il se rattrape avec un scénario rempli de grosses ficelles, mais de ficelles efficaces. Là où le film d'espionnage avait été simplifié au possible pour éviter l'imbroglio de son prédecesseur, ici le suspens est bien présent et le rythme est excellent. Bien sûr, l'histoire est remplie d'invraisemblances, et n'a aucun fond. Tout comme pour 2009 Lost Memories, on n'utilise jamais le matériau de base à 100% de ses possibilités. Mais si l'on considère Paycheck pour ce qu'il est (de même pour 2009), càd un thriller d'action, le résultat est tout de même très efficace.
Outre ce suspens bien amené et l'aspect ludique du concept (une enveloppe remplie d'objets qui sont autant de "clés" lors des situations de crise), on apprécie surtout la qualité des scènes d'action, et le classicisme de l'ensemble. John Woo ne s'est pas laissé dépassé par le concept Hi-Tech du film, que ce soit par une surenchère d'effets spéciaux ou une stylisation de sa réalisation. Au contraire, la musique est plutôt classique et loin des Zimmereries dont on nous abreuve depuis quelques années, la réalisation également classique pour du Woo, ce qui ne veut pas dire non-efficace. On retrouve aussi la touche romantique déjà présente dans MI:2, avec une introduction très similaire: ralenti sur l'apparition d'Uma Thurman dans une foule, c'est très cliché mais c'est bien fait. Les scènes d'action sont clairement signées, et sans avoir recours à des effets spéciaux à 10 millions de dollars et des moyens phénoménaux. La poursuite à moto ne rivalise pas vraiment avec celle bien délirante de MI2, mais vaut son pesant de cacahuètes quand même. Bref, on prend son pied devant des scènes d'action qui marquent le retour du style très "smooth" de John Woo après l'épisode caméra à l'épaule de Windtalkers pas franchement emballant visuellement parlant. Quant à la fameuse colombe, oui elle est bien là, comme une petite signature de John Woo sur son film.
Autre qualité, le film évite de tomber dans l'excès de sérieux grâce à une touche d'humour assez légère et efficace. Il est évident que cette histoire rocambolesque n'est pas très crédible, et cette touche humoristique vient bien recadrer le film dans ce qu'il est: un divertissement. On a juste droit à un moment du film à une petite pic bien envoyée envers le grouvernement de George Bush et sa guerre préventive. Le discours sur le destin et le futur évite quant à lui d'être trop longuet ou mal écrit.
Au final, même s'il est évident que Paycheck est un film de commande sans grandes ambitions pour son réalisateur - tout comme MI:2 -, le résultat est plaisant et efficace. Fallait-il en attendre autre chose? Soyons honnête, pas vraiment. Faut-il en être déçu pour autant? Non plus, attendre un autre Killer d'un réalisateur qui a déjà tourné autour du même sujet dans plusieurs films serait un peu idiot. John Woo s'amuse ici avec un film commercial sans grosse faute de goût, c'est déjà un petit plaisir en soi.
Pris dans ses propres filets
Pour paraphraser mister "gros menton, gros melon" himself : Ben a vu son avenir, du coup il n'a plus aucun intérêt, et le film avec puisque tout est déjà prévu (sauf le twist final parce qu'il faut bien qu'ils s'aiment et aient de beaux enfants à la fin quand même). Restent des petits moments rigolos pris au troisième degré. Toujours Regardable après tout, mais tellement dégoulinant de confiture et Uma thurman est totalement transparente.
Voilà, tout est dit. ^_^
John qui ?
Hier soir je zieutais la télé, ai zappé sur TF1 à un moment et… et ne me souviens plus du tout de ce que j’ai bien pu y faire. Quelque chose, forcément, un quelque chose qui s’est passé entre 23h30 et 1h30, heure à laquelle je suis parti me coucher. Et j’ai beau revenir sur le programme TV pour voir le nom de ce fichu film, l’instant d’après j’oublie immédiatement l’information. Vous allez me dire : « t’es bien arrivé sur la fiche du film pour écrire tes salades ! » Mes doigts m’y ont conduit en tapotant sur le clavier, sans doute, et je viens sur cette fiche pour écrire ce que j’ai à y écrire, c'est-à-dire pas grand-chose, mais je n’imprime pas les données ni ne sais qui faisait quoi dans quelle histoire et pourquoi faire et… et d’ailleurs où suis-je là ? Qui suis-je vraiment ? Peut être qu’en cherchant bien dans ma cervelle trouvera t’on des résidus de bouts de trucs qui sauront nous aiguiller vers la vérité. Peut-être. En attendant il n’y a rien. Peut-être aussi qu'un extra-terrestre est venu pirater ma mémoire sur ces deux heures-là, et tout ce qui y est lié est condamné à s’effriter instantanément. C’est dramatique. Ah, attendez : une enveloppe se trouve juste à côté de moi ! Peut être y trouverai-je une information capitale... Je mets la main dedans et rhaaa, beurk ! Qui s’est amusé à y glisser du caca ?! Comment ? C’est moi qui ai fait ça ? Hier, pendant les pubs ? Rhooooo vous plaisantez là ! Quoique – snif, snif - maintenant que vous le dites - snif, snif -, c’est vrai que ça sent un peu mon caca à moi dites donc. Me serais-je moi-même envoyé un indice ? Mmh, qu'est ce que tout ceci peut-il bien vouloir dire...
Trop d'incohérences.
Faiblesses des personnages (tous ridicules et palme pour Uma dont le personnage est totalement inconsistant),un scenario qui flanche après le premier 1/3 du film,un manque d'explications sur "comment connaissent ils l'avenir?!!?"......
Reste le rythme du film avec la caméra de john woo,seul point positif du film,mais c'est vraiment dommage de transformer un film de SF avec un scenario prometteur en simple film d'action multipliant poursuites,cascades et explosions.
Monkey Island
Un tas d'objet hétéroclites dans la poche qui tirent le héros des pièges les plus périlleux, c'est l'arrivée de Guybrush Threepwood sur le grand écran?
Euh en fait non, plus modestement c'est un John Woo hollywoodien de plus. Honnêtement réalisé (même si tous ces flashbacks/flashforwards donnent l'impression qu'1h30 de film a été tournée et qu'ils ont monté de façon à atteindre la durée légale de 2h de tout blockbuster qui se respecte), le film souffre de la trop grande facilité qu'a le héros à se sortir des embûches, il n'y quasiment pas de surprises. L'interprétation de Ben Affleck et Uma Thurman n'est pas exempte de tous reproches, reste Aaron Eckhart, toujours très bon du côté des salauds. Les scènes au baton sont vraiment mauvaises, Ben Affleck manque d'agilité pour que ça soit spectaculaire.
Dans le film il faut effacer son passé pour réussir, c'est peut être ce que projette Woo, son clin d'oeil au gunfight wooien dans une scène si peu intense peut faire penser à un abandon de tout ce qui a fait sa gloire pour créer quelquechose de nouveau
Encore de la SF bien médiocre. :(
Comme toujours avec Woo, on a de la bonne grosse action de bourrin (et encore, on a vu mieux de sa part) au détriment du scénar...
Tout est incroyablement prévisible, et jonché d'incohérences.
Le film, qui pourtant ne débute pas trop mal, se dégrade horriblement au fil des minutes, et laisse le spectateur sombrer dans l'ennui d'un film-action-spectacle-cheapos-hollywoodien...
Affleck joue vraiment très mal. On savait déjà qu'il n'avait aucun charisme, mais là sa piètre performance ruine d'autant plus le film.
Thurman a un pur rôle de plante verte, qui passe son temps à courir.
Rien que le casting, c'est du n'importe quoi...
De toute manière, ça reste du film de commande (donc du commercial), et malgré le fait que ce soit un film d'auteur, Woo ne s'est vraiment pas secoué...
En conclusion : adaptation très décevante et sans intérêt. Dans le thème "se souvenir du futur", on a vu bien mieux.
Regardez plutôt Memento ou Vanilla Sky à la place.
PS : Sauzer, d'accord avec toi
PPS : CHEN-TRAN, tu dois pas beaucoup aller au ciné pour être si bon public... et s'il te plait, pas de comparaison avec Hitchcock, c'est franchement ridicule...
Catch Me if You Can
"Paycheck" n'a évidemment rien à voir avec "Minority Report", bouse piteuse commise par le toujours bouseux et toujours piteux Steven Spielberg. Il n'a rien à voir avec Philip K. Dick, écrivaillon de science-fiction promu génie visionnaire par son usage tonitruant du LSD. Il n'a rien à voir non plus avec le souvenir que quelques hong-kongophiles douteux pourraient avoir de ce qu'il considéraient comme le "cinéma" de John Woo - comme son "oeuvre", ce bébé romantique et sanglant dont "The Killer" constituerait l'insurpassable paradigme. Non. Si "Paycheck" a à voir avec quelque chose, c'est avec le cinéma. Avec le fait que le cinéma n'est jamais qu'une question de série. Avec le fait que les vrais génies de la série, ce sont les américains. Nous, évidemment, avec notre tradition d'artisans touche-pipi, nous sommes les moins bien placés pour comprendre cela - pour comprendre cette entre-capture du cinéma et de l'argent. Nous sommes les moins bien placés pour comprendre que la grandeur d'une image réside toujours dans la perte de son aura. Walter Benjamin, grand imbécile s'il en fût jamais, n'a jamais compris cette simple évidence que la photographie remettait enfin en lumière (sans jeu de mots) après plus de deux siècles de kanto-wolffisme tragiquement comique durant lesquels les images eurent tout le temps de s'inventer comme "art". Ce que "Paycheck" nous rappelle, c'est que le cinéma n'a jamais été un art - et surtout pas le septième -, qu'il n'a jamais aspiré au génie, qu'il n'a jamais été grand. "Paycheck", c'est cela : une leçon de modestie adressée à tous les créateurs de Planet Auteur, ces clowns de la distinction au portefeuille vide. Non, le cinéma ne crée rien ; non le cinéma ne fait rien : le cinéma se consomme. Le regard du cinéphile, ce n'est que cela : le regard concupiscent de celui qui sait qu'il en aura pour son argent - celui qui sait qu'on lui remboursera son billet d'entrée en sons et images. Le cinéma, c'est un contrat synallagmatique basé sur du vent : du désir, du plaisir et puis plus rien. "Paycheck", c'est cela : du désir - générique -, du plaisir - générique -, et puis plus rien. Générique - de fin, cette fois. Du standard. Un rectangle découpé dans un espace quelconque, à une distance quelconque, sur des corps quelconque. Le corps anonyme de Ben Affleck et le corps du boudin émouvant qu'est Uma Thurman (regardez sa coiffure et son rouge à lèvres cheap). C'est tout. Mais, évidemment, pour ceux qui savent que le cinéma ne donne pas plus que cela - qu'il n'est pas plus que cela -, "Paycheck" est un petit miracle. C'est l'objet de série parfait, l'objet quelconque, l'objet "petit a" par excellence, celui, générique, qui manquera toujours à notre désir. Un corps sans particularité autre que celui de permettre à nos fantasmes de ruisseller. Nos fantasmes : tous nos fantasmes. Usine à rêves : Hollywood. Liberté.
Jadis, il y avait un réalisateur de génie, aujourd'hui, il n'en reste plus que de ridicules clichés. Encore une adaptation au cinéma d'un roman de Philip K.Dick, ce film ne brille pas par son originalité. Quand à Ben Affleck, sans vouloir tomber dans le "délit de sale gueule", il a vraiment du mal, malgré des efforts gargantuesques, à être crédible à l'écran.
Echec minoritaire
Papa Woo est de retour et nous livre un
paycheck d'assez bon calibre (lui aussi il a besoin de son chèque).
Paycheck est un divertissement très dynamique qui le malheur d'arrivé après le sompteux
minority report de Steven Spielberg, sur ce coup John Woo n'a ni le budget, ni le génie de tonton Steven.
Là où Spielberg nous offrait un film travaillé, tortueux, éthique, sombre, Woo nous sert un divertissement efficace en pilotage automatique.
La vision qu'a Spielberg du futur est plus technologique, complexe mais surtout plus proche de l'état d'esprit américain, ce qui renforcait sa thèmatique de justice et d'anticipation (ou pseudo justice).
On ne boude pas son plaisir, cela reste le meilleur film outre-pacifique de Woo après
volte face.
(note: critique de Paul Memphis énorme, j'ai ressenti la même chose à propos du lien entre le jeu d'aventure lucas arts "monkey island, day of tentacle" et paycheck. Nous sommes dans une civilisation de gadjets/objets et paycheck leur rend hommage).
Pourquoi au fait ? Parce que tout simplement un grand hommage à Hitchcock.
Des scénaristes en vacance ? Non. Un réalisateur à mi-temps ? Encore moins, plutôt en pleine possession de ses moyens, mais tout en discrétion. Des comédiens vaguement absents ? Toujours pas, l'erzatz de Carry Grant remodelé en Ben Affleck, on adore, son profil est si bien adapté à l'espace qu'on adhére. Une adaptation d’un génie de la science fiction comme beau prétexte ? Pourquoi pas ? Ce qui compte c'est que le nouveau John Woo est arrivé. Aimons le coûte que coûte, envers et contre tous.
Le génie au cinéma ça s’explique ou pas ? A voir. Remettons la question entre les mains de (saint) Matthieu Amalric, qui sait ce que c’est (le cinéma), et laissons nous aller, baigner, dans un bain de naïveté. Car l’amour des images passe avant tout par bien d’autres cultes et rapports, que celui que ce joyeux mouvement réac initié et lancé par les Saints pères d’une cinéphilie déchu depuis ses belles années 70 veut nous faire entendre. Osons nous dire non pas « digne » du cinéma comme le voudrait Alain.B, mais « indigne », totalement impure. Réclamons nous comme les sublimes bâtards de la cinéphilie, les enfants pas terrible de la télévision, prêts à mourir aussi bien avec le souvenir de James Dean dans Rebel without a cause de Nicholas Ray que celui de Matsuda Ryuhei dans Blue Spring de Toyoda Toshiaki.
Paycheck donc. Le nouveau John Woo, réalisateur de chefs d’œuvre aux noms fracassants : Bullet in the head, Hard Boiled, Face Off. Qu’est-ce qu’il vient faire là ? Pourquoi Paycheck au fait ? Pourquoi pas ? Cette petite fiction maigrement inspirée du grand K.Dick, maladroitement adapté, dont on a vampirisé la substance sans la virtuosité et le génie de Spielberg, sera toujours plus digne qu’un palmarès des césars. Cette grande course poursuite, ce jeu de piste chic et toc où Michael (Ben Affleck très terne avec une coupe à la Cary Grant) et Rachel (Uma Thurman qui sourit), tentent de conjurer l’avenir pour sauver leurs peaux et le monde, signe autant l’arrêt de mort du suspens qu’un contrat de naïveté absolu entre nous et les images. Il n’y a rien à croire ni presque à voir dans Paycheck, pas de récit haletant, de moment périlleux, de scènes de bravoure virtuose. Le grand Woo balise son film de ralentis et d’effets joyeusement moches. Ici pas de gadgets high tech comme chez Spielberg. C’est un futur appauvri, simple ou normal, presque sans fantasmes. Tout ce qui compte tient dans une enveloppe. Une vingtaine de babioles, quelques machins, les éléments clés d’un puzzle déjà vu, imaginé, prédit. L’avenir du monde et du film est déjà raconté, plus qu’à attendre que ça se passe. Et ça avance sans originalité, les myriades de complexification temporelles promises par le scénario s’enfoncent jusqu’à en mourir de rire d’incohérence ou d’irrationnel. Même l’action a perdu cette cadence que le Woo mélomane sait pourtant si bien chorégraphié. Malgré tout il faut continuer à y croire.
C’est dans son immense mièvrerie, ses images où la lumière crée un écrin dans lequel le visage d’Uma Thurman se love que Paycheck dit qui il est. Une sorte de croisement attardé et dégénéré entre La mort aux trousses et Minority Report. Un objet ingrat, mal foutu, vaguement déguisé. L’autre visage du Woo encensé, le négatif de la star qui a cachetonnée sur des dizaines de productions mineures à Hong Kong avant que Tsui Hark lui face confiance. Le Woo des séries TV U.S, le paresseux de Hard Target ou de Broken Arrow. Le stérilisé, contrarié, qui trouve quand même le moyen de pirater ses commandes parce qu’Hollywood est et ne peut être que sa terre sainte. Pour que les images virevoltent encore, même n’importe comment ou pour n’importe quoi. Il aurait perdu la mémoire pour palper un gros chèque à l’image de Michael dans le film ? Et alors ? Le cinéma comme le monde n’ont pas besoin d’être sauvés. Il suffit juste d’encore y croire et d’arrêter de signer des autodafés. Pourquoi pas commencer ou continuer avec Paycheck ? Après tout, c’est qu’une histoire d’amour.
Encore un film honorable mais sans âme de la part de Woo
Un divertissement hollywoodien réussi, si ce n'est qu'on a en permanence l'impression de voir Minority Report sans Tom Cruise et avec Ben Affleck (horreur !). Comme pour Windtalkers, ceux qui attendent de John Woo une mise en scène à l'ancienne style HK, vous allez être décus de la même facon que pour Windtalkers ou MI:2.
De bonnes idées cependant dans le scénario relèvent l'intérêt du spectateur. Dommage que Woo se sente obligé de nous imposer une colombe par film, ca n'a plus aucun sens...
Un film qui parvient à prolonger la continuité artistique savemment entretenue par Woo depuis l'énorme succès de Volte Face, et c'est déjà pas mal !
Après s'être attaqué au film de guerre, Woo s'attelle à un nouveau genre inédit pour lui, la SF. Adapté d'un scénario originel de Dick, on aurait pu craindre une incompatibilité pure et simple entre le style des deux artistes. Et bien non ! Woo a su tirer de cette nouvelle fort bien écrite l'essence même de son cinéma: un sens inné du suspense, pour la beauté du spectacle, ainsi qu'une certaine philosophie de la vie. Michael Jennings est un scientifique à qui l'on confie des missions de la plus haute importance et au terme desquelles on lui fait subir un lavage de cerveau destiné à lui faire oublier tous les souvenirs en rapport avec ces missions. Le tout contre des primes avantageuses. Jusqu'au jour où son employeur lui confie une sorte de mission ultime (tiens tiens, ça rappelle The Killer...), pour laquelle il devra sacrifier 3 années de sa vie, et ce contre une prime digne de l'euromillion. Seulement voilà, une fois la mission accomplie et le lavage de cerveau effectué, il se rend compte qu'il n'a gardé aucune trace de sa prime, et qu'à la banque la seule chose qu'il ait déposée est une enveloppe contenant 20 objets sans signification particulière ! Coincé par la police, poursuivi par son employeur, il va devoir récomposer le puzzle de son passé et s'accrocher coûte que coûte à un destin pour lequel il s'était pourtant ouvert une voie royale (via différents indices) mais qu'il semble incapable d'entrevoir, amnésie oblige. Ce concept scénaristique est une manne pour Woo qui met en scène ses personnages avec une passion digne de ses oeuvres HK. Ben Affleck tout autant qu'Uma Thurman se révèlent d'un naturel éclatant, mettant à profit leur charme et leur humour indéniables. Filmée avec une sobriété touchante par la caméra de Woo, leur histoire prend un sens tragico-romanesque vraiment convaincant. De plus, Paycheck est évidemment une belle occasion pour Woo de réaliser un road movie fantastique, truffé de scènes de poursuites sensationnelles, avec à la clé un suspense hitchcockien.
Paycheck a beau rester ce qu'il est, à savoir un film de commande commercial, il n'en demeure pas moins une formidable aventure humaine et une expérience convaincante pour Woo. Pas aussi fouillé qu'un Minority Report, il possède néanmoins une vraie saveur et demeurera un très bon film du genre, pour peu que l'on ne soit pas un intégriste de la SF et que l'on soit un tant soit peu ouvert au cinéma Wooien.
DUR DUR LA VIE AUX ETATS UNIS!
John WOO perd un peu plus de son temps et son talent dans des productions qui ne lui réussissent vraiment pas. Quand est ce que ce grand du cinéma Asiatique nous refera vibrer???? pas avec ce film en tout cas....
John Woo adapte K.Dick façon Hitchcock dans un film de SF/Action burné, wadafuk ?
Oui, je sais, vous le voyez venir à des kilomètres mais bon autant s'en débarasser tout de suite : OUI PAYCHECK EST MOINS BON QUE MINORITY REPORT ET TOTAL RECALL (mais c'est quand même un putain de bon film !)
Après la banane public et financière de WIndtalkers (un chef d'oeuvre que je défendrais jusqu'à la mort !!!!), John Woo se devait d'accepter cette (ou du moins une) commande pour se remettre en selle, montrer de quoi il est capable et surtout, surtout retrouver une crédibilité auprès des éxécutifs pour (enfin !) mettre en place The Battle Of Ono avec Nicolas Cage et Chow Yun-Fat (oh yeah !) que devait réaliser King Hu (pour les retardataires, c'est un film qui parle de l'exploitation des immigrés chinois pendant la construction du rail américain -mais si qu'il va le faire !!!-)
En effet, dans Windtalkers nous avons un John Woo en colère qui refuse de servir la soupe à l'armée US (souvenirs des concessions de MI-2 ?) et pirate intelligemment le projet pour faire un film humain et anti-militariste.
Certes ce n'est pas Starship Troopers, Woo n'est pas Verhoeven -qui a flingué sa carrière à Hollywood grâce à ce chef d'oeuvre-, et Woo sait très bien qu'un second échec risque de l'anéantir lui aussi, alors qu'il est déjà moribond -l'echec de Windtalkers l'a secoué.
J'ai dit plus haut que c'était une "commande", mais il y a "commande" et "commande". Woo aurait pû faire un film à la mise en scène anémique -par exemple en plaquant des effets "post-Matrix" déplacés, en se foutant de son histoire, en y ajoutant une bonne dose de cynisme "djeuzn's" (Wes Craven's style !)... mais non ! John Woo a compris le sens noble du terme commande et, bien que ce ne soit pas son projet, se retrouve et on est loin, mais très loin de la catastrophe MI-2 et l'insupportable one-man-show de Tom Cruise.
Je ne sais pas pour vous, mais Ben Affleck m'est nettement moins atinpathique que l'endive ci-dessus et on arrive -difficilement OK- à s'identifier à son personnage et presque à "jouer" avc lui, en tentant d'anticiper l'utilité des objets, bref c'est rigolo et en plus le spectateur n'est pas passif devant l'histoire.
J'ai parlé aussi de Hitchcock -qui lui aussi savait réaliser des commandes sans se foutre de notre gueule-, et la filiation avec La Mort Au Trousse est évidente. Déjà la silhouette de Ben Affleck rappelle celle de Cary Grant (j'ai dit la SILHOUETTE), une compagnie de Taxi s'appelle Northwest (titre original dudit film : North By Northwest), il nous refait la scène de l'avion avec un métro, la banque s'appelle Reddy Grant (??!!)... mais ce n'est pas non plus un repompage de tonton Hitch en bonne et due forme, Woo nous réalise une petite poursuite à moto qui, bien qu'elle ne vaille pas celles des blockbusters récents (Matrix Reloaded et T3 anyone ?-qui a dit Bad Boys 2 ??!!!- ), contient une bonne dose adrénalinatoire (et qui, accessoirement, est mise en scène de très belle manière).
Cependant il entretient une filiation toute aussi évidente avec...Minority Report (ayé, j'ai fait la comparaison, zètes content(e)s ?) notamment avec ce fameux "projet" (tss, pas de spoilers chez moi !) et au début quand Ben affleck manipule les schémas en 3D en faisant glisser les plans.
Aussi, là où Spielberg glissait une très belle réflexion sur le pouvoir des images, Verhoeven s'amusait avec une violence décompléxée et des scènes qu'on ne verrait plus aujoud'hui (Sharon Stone qui latte les burnes de Scharwzie !!???!!$), Woo ne peut s'empêcher de glisser une petite critique contre le principe de "guerre préventive" et au détour d'une phrase pousse le capitalisme à l'absurde ("n'oubliez pas Mr Jennings que votre mémoire nous appartient"). Bref, même s'il n'a pas la puissance symbolique d'un Minority Report et la charge politique d'un Starship Troopers (qu'il aurait pû avoir -mais Woo n'est pas suicidaire comme Paulo le dingo-), c'est un vrai John Woo, en pleine possesion de ces moyens qu'on retrouve après la purge MI-2.
Attention, vous risquez de passer à coté d'une authentique "commande" dans le bon sens du terme.
Encore une fois John se prostitue! (Et Ben Affleck mérite de crever!)
Si le pitch dickien est relativement bien exploité la transparence du style fait frémir quand on pense qu'il s'agit d'un film du grand John, qui décidément alterne le pire et le très pire avec des accès sporadiques de genie depuis qu'il est au USA. Le film serait réalisé par Michael Bay on ne serait pas en droit de se plaindre mais là non, ca ne va pas!
Et je voudrais faire un message personnel:
Ben Affleck.... T'ES NUUUUUUUUL!
Un vomitif d'une redoutable efficacité
L'on a de quoi demeurer pantois en repensant que c'est l'auteur de
The Killer,
Bullet in the Head,
Hard Boiled et
Face/Off qui s'avère le seul et unique responsable de cette immondice. Autant John Woo nous avait livré d'aimables nanars hollywoodiens avec
Hard Target ou
Broken Arrow, autant il nous pond là un pathétique clone de
Minority Report (avec un peu de
Le Fugitif par ci, un peu de
Total Recall par là), loin d'égaler une seconde le talent et le savoir-faire de Spielberg, se contentant d'expédier un thriller futuriste de troisième zone à l'image de Ben Affleck et sa piètre performance d'acteur: toujours insipide, jamais crédible. Nanti d'une intrigue on ne peut plus poussive, mal monté, mal interprété et terriblement convenu, ce
Paycheck est un désastre à tout point de vue, dont les séquences d'action molles du bide ne rachètent pas même l'effarante médiocrité. Mais le pire réside encore dans le fait que le film se prend sacrément au sérieux, c'est pompeux comme tout et ça se croit un redoutable thriller au scénario bétonné avec des morceaux de bravoure à couper le souffle et des comédiens qui ont la classe. Tu veux rire! Affleck trimballe son expression de gros benêt très niais à tire-larigot, tandis qu'une Uma Thurman défraîchie se demande ce qu'elle fiche ici. Nos deux héros font peine à voir. L'intrigue est tellement banale et prévisible, le concept cent fois vu, revu et usé jusqu'à la lie, qu'on ne parvient pas à éprouver le moindre intérêt de ce côté-là non plus. Verdict: on bâille et on attend avec un goût amer dans la bouche que cette ode à la fadeur se close. Depuis son remarquable
Face/Off, John Woo n'a rien réalisé de bien transcendant, et
Paycheck se pointe tel un gros parasite afin d'enfoncer le clou. Triste constat.
PAYCHECK : Mieux ne vaut prendre pour argent comptant ce qui est acquis !
Pour les critiques précédents au sujet de ce film 'PAYCHECK' (même titre en français que la VO) , que l'on sache une fois pour toute que depuis plus de 15 ans, Hollywood ne récompense plus que des films classés : 'Entertainement' (divertissement), donc force est de constater que depuis il n'y a plus que ça + box-office même recette, et ceux qui ne le comprennent toujours pas ne doivent pas s'étonner que leurs critiques à ce sujet sont vaines et soporifiques !
Cela dit, moi, j'ai vu hier , mardi 24 février 2004, en avant-première, version française, ce film qui a déjà suscité pas mal de critiques sur Internet, et peux enfn émettre un avis de quelqu'un qui l'ait vu sur grand écran géant + son surround et en version française (pas de screeners, ni divx, ni VCD VO pirates à 2 sous) :
Loin d'être un fan des films de John Woo, mon parti ne sera pas pris à la défense de ce réalisateur, mais il faut avouer que dans ce film , John Woo nous offre une série d'enchainement d'actions dont la subtilité n'est pas feinte et pourrait se rapprocher du travail d'Alfred Hitchcock en son temps.
Le film dure 1h55 et on n'en redemande, car il n'y a presque pas de répit dans ce récit coincé entre la Sci-Fi et l'action téméraire. Le sujet est plausible sur la continuité des romans de P.Dick. Si vous avez aimé Total Recall, Minorité Report , Paycheck sera votre 3ème ! A l'instar d'un Swarzy , le rôle du sujet principal campé par un Ben Affleck en pleine forme se rapproche plus de nous, car moins musclé et moins surhomme, donc accessible à l'identité de nous tous, et très vite l'on rentre dans la peau de ce personnage et réagit avec ses mêmes sentiments dans des situations peu communes certes, mais ô combien issues de la vie réelle et cosmopolite d'aujourd'hui et de demain. Bref, pour tous ceux qui exercent un métier dans l'informatique ou high-tech, ou d'ingéniérie, ce film vous ravira d'emblée et vous paraitra même d'être un mini-chef-d'oeuvre en la matière. Peu d'éxagération et beaucoup de modération dans les faits pour se rapprocher plus d'une réalité effective font de ce film une vraie monnaie d'échange pour notre avenir sur le plan métaphysique et philosophique.
Autrement pour les accrocs de lèche-bouche, il n'y a pas de scènes de sexe dans ce film, et les personnages ont un comportement plutôt Zen ou très 'chinois', normal avec Terence Chan et John Woo aux commandes. C'est sans doute pour cela les critiques sur l'impersonnalité de Ben Affleck, car il faut se mettre à l'esprit oriental comme la philosophie de cette histoire en témoigne. Urma Thurman, quant à elle, a déjà épousé le cortex oriental depuis 'Kill Bill', et nous présente une image que pourrait interpréter Maggie Cheung si ce film était destiné uniquement au marché chinois. Donc, pour l'office catholique, il n'y a pas de nudité dans ce film, mais notre avenir est par contre mis à nu et avec beaucoup de prédilections !
John Woo, par dessus l'intrigue, nous dévoile tout son art dans les scènes d'action dont il a le secret de la réussite des plans et cadrages uniques qui sont devenus depuis la marque déposée de son prestige de cinéaste, comme les plans célébres d'Hitchcock ou d'Orson Welles. Un peu trop travaillés pour certain certes, mais les ralentis à la John Woo apportent au film son surplus de fiction et de cauchemar.
Encore une fois, l'esprit et l'attitude très orientaux remportent sur l'occident dans ce film et il ne faut pas se méprendre parfois que certaines réactions des personnages en toutes modesties gardées, ont des regards fuyants, tabous du sexe et du corps-à-corps, sourire narquois, pensées esquissées, donnant l'eau à la bouche plutôt que de passer à l'acte. C'est le principe du jeu des ombres. Mais par contre, les combats violents et arts martiaux en délires sans hémoglobine classeraient ce film dans une sorte de Sci-Fi action-combat dont seuls les orientaux ont le savoir-faire efficace. D'ailleurs, comme tout bon film à l'oriental, il y a un épilogue où tous les bons personnages se retrouvent et s'éclatent de rire ensemble...Happy End ?...
Résultat : Un excellent Sci-Fi dans la lignée des romans de P.Dick avec un scénario tellement plausible que l'on en méditerait après le film au sujet de tout ça. J'irai donc le revoir une seconde fois, car Paycheck m'a fait l'effet d'un Total Recall moins kitch et moins rose-bonbon, mais surement plus orienta-ble !
Les mots me manquent pour décrire cette daube! Et mes yeux pleurent à la vue de son réalisateur!
Film totalement impersonnel et insipide. On ne reconnaît plus J.Woo. On est à mille année lumière de The Killer avec sa réalisation ambitieuse et délicieuse.
Ici il nous sert un film plat et banal comme on en voit des milliers aux U.S.A. Avec une histoire absolument pas trépidente.
Jcomprend pas, avec 10 fois moins d'argent à Hong-kong, il nous réalisait des films 10 fois meilleurs. Ou à moins que tout le budget du film soit passé dans le cachet de Ben Affleck ce qui expliquerait la pauvreté des scènes d'actions (enfin, si on peut appler ça des scènes d'actions!).
Je ne comprend plus, mais où est passé le génie de se réalisateur. Car il nous à prouvé qu'il en avait. J'ai même pas envie de blaguer sur ce film tellement il est mauvais et tellement j'apprécie son réalisateur (version H.K). Je suis juste triste de voir gaspiller un tèls talent. Comme tu semble ne plus comprendre ta langue d'origine, et bien je te le dit dans ta langue d'adoption:
"John please come back!"
Le 0.25 c'est parceque j'ai bien aimé le mouvement de caméra qui plonge avec la moto dans le tube.
ah bon c john woo qui film?!
ce film est plutot tres bien, dommage qu'on ne sente la patte de john woo qu'à de très rare moment. ca pourrait etre mille fois mieux mais aparemment ce n'est pas un film qui à beaucoup occupé notre ami le réalisateur.
Un film qui parvient à prolonger la continuité artistique savemment entretenue par Woo depuis l'énorme succès de Volte Face, et c'est déjà pas mal !
Après s'être attaqué au film de guerre, Woo s'attelle à un nouveau genre inédit pour lui, la SF. Adapté d'un scénario originel de Dick, on aurait pu craindre une incompatibilité pure et simple entre le style des deux artistes. Et bien non ! Woo a su tirer de cette nouvelle fort bien écrite l'essence même de son cinéma: un sens inné du suspense, pour la beauté du spectacle, ainsi qu'une certaine philosophie de la vie. Michael Jennings est un scientifique à qui l'on confie des missions de la plus haute importance et au terme desquelles on lui fait subir un lavage de cerveau destiné à lui faire oublier tous les souvenirs en rapport avec ces missions. Le tout contre des primes avantageuses. Jusqu'au jour où son employeur lui confie une sorte de mission ultime (tiens tiens, ça rappelle The Killer...), pour laquelle il devra sacrifier 3 années de sa vie, et ce contre une prime digne de l'euromillion. Seulement voilà, une fois la mission accomplie et le lavage de cerveau effectué, il se rend compte qu'il n'a gardé aucune trace de sa prime, et qu'à la banque la seule chose qu'il ait déposée est une enveloppe contenant 20 objets sans signification particulière ! Coincé par la police, poursuivi par son employeur, il va devoir récomposer le puzzle de son passé et s'accrocher coûte que coûte à un destin pour lequel il s'était pourtant ouvert une voie royale (via différents indices) mais qu'il semble incapable d'entrevoir, amnésie oblige. Ce concept scénaristique est une manne pour Woo qui met en scène ses personnages avec une passion digne de ses oeuvres HK. Ben Affleck tout autant qu'Uma Thurman se révèlent d'un naturel éclatant, mettant à profit leur charme et leur humour indéniables. Filmée avec une sobriété touchante par la caméra de Woo, leur histoire prend un sens tragico-romanesque vraiment convaincant. De plus, Paycheck est évidemment une belle occasion pour Woo de réaliser un road movie fantastique, truffé de scènes de poursuites sensationnelles, avec à la clé un suspense hitchcockien.
Paycheck a beau rester ce qu'il est, à savoir un film de commande commercial, il n'en demeure pas moins une formidable aventure humaine et une expérience convaincante pour Woo. Pas aussi fouillé qu'un Minority Report, il possède néanmoins une vraie saveur et demeurera un très bon film du genre, pour peu que l'on ne soit pas un intégriste de la SF et que l'on soit un tant soit peu ouvert au cinéma Wooien.
pauvre john woo
un film completement impersonnel, avec en prime ben affleck plus porte-manteau que jamais....
divertissant
Un film basé sur une bonne idée pour du fantastique, tout se goupille agréablement, on s'y attend quand même un peu !
L'acteur Ben affleck est tout simplement mauvais, caricatural et inexpressif !
Au final, ce film passera surement sur M6 le lundi soir...ha! au fait, qui a fait le film?
QUOI ! John WOO ? que lui arrive t il ? qu'il quitte les USA au plus vite !
15 octobre 2004
par
a woo