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Patriotisme

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

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9 critiques: 3.5/5

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nisei 5
k-chan 4.75
zybine 3.75
Kokoro 3.5
Samehada 3
Mounir 3
Pikul 3
hkyume 2.75
Miyuki 2.75


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La plume et le sabre

Mishima réalise le seul et unique film de sa carrière , contant le suicide du lieutenant Takeyama et de son épouse Reiko lors de l’incident de 1936.PATRIOTISME est au départ une nouvelle courte mais magistrale,passée bien vite à la postérité et très représentative de la dernière période de l’écrivain,axée sur la chose militaire et le retour aux valeurs traditionnelles bien oubliées alors en ces années 60 toutes de contestation.L’adaptation cinématographique simplifie le propos en réduisant les préparatifs du rituel pour aller à l’essentiel du Seppuku lui-même,sans doute pour cause de court-métrage,sa durée n’atteignant pas les 30 minutes.La qualité artistique de cette œuvre s’avère assez limitée,Mishima n’étant pas un expert de la caméra et encore moins un acteur remarquable.Le ton général se veut romantique et martial,mais engendre un ennui poli.Manque de dynamisme,plans statiques,faiblesse de la mise en scène,les défauts sautent aux yeux, le film n’est jamais très passionnant en lui-même.Mishima emprunte un peu aux essais surréalistes de Jean Cocteau,et l’ensemble dégage une impression d’Art pompier et un peu kitch parfaitement assumé par ailleurs.Mais l’intêrêt ne se situe pas là :YUKOKU se révèle d’abord un parfait happening masochiste et narcissique,ou la mort côtoie la sensualité :Eros et Tanathos,deux pôles qui ont toujours fasciné le grand romancier.A ce titre,les symboles sont légions,comme Reiko qui marche pieds nus dans le sang de son époux,les éclaboussures d’hémoglobine sur le kimono de la jeune femme,la présence obsédante des armes blanches,sans oublier le beau costume impeccable du lieutenant avec sa casquette qui masque le regard,et des plans amoureux sur le corps sculpté par les altères du « héros qui se filme ».La réelle noblesse du propos parvient alors à nous toucher,symbolisée par le tableau calligraphié exaltant la sincérité,maître-mot du projet et des ambitions qui étaient alors celles de Mishima.Car cette mise à mort filmée avec compassion et sans le moindre clin d’œil préfigure surtout celle du 25 Novembre 1970 qui allait voir Mishima organiser un pseudo-coup d’état au siège des Forces japonaises d’auto-défense et se faire ensuite hara-kiri avant que son amant et protégé ne l’achève en le décapitant pour finaliser le rite de mort voulu par l’écrivain.YUKOKU devient alors un témoignage sur la prise de décision d’un homme public engagé ,et une mise en lumière des motivations érotico-politiques qui avaient déjà germées dans l’esprit de Mishima.Et reste à ce titre un document indispensable à la compréhension de ce singulier personnage.

03 juillet 2005
par Kokoro


un truc joliement cadré, narcissique, passionant pour qui s'intéresse au personnage, mais on ne va pas en faire tout un foin...


Yukio Mishima en répétition générale avant son véritable seppuku, c'est rigoureusement mit en scène, y'a un certain sens du détail (malgré le fait que le mort respire)... La théatralité de la mise en scène ajoutée à la théatralité de la cérémonie, permet un effet de distanciation, c'est un film qui peut sembler se passer en surface. Presque de l'esthétisme qui tournerait à vide, si on ne liait pas l'objet à la vie de son auteur. On peut aussi rire de cette vision, de cette idée de la perfection, d'un autre temps (pas celui de l'auteur, celui de l'Histoire), ou de l'idée que se faisait un certain temps de lui même... La référence historique est peut-être bonne à savoir, mais il est évident que ce n'est pas le contexte qui a mené à l'acte ici retranscrit qui intéresse... Mais la nature transhistorique de l'acte, une idée fantasmée de l'identité esthétique japonaise.

10 mai 2008
par Mounir


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