Loups opaques
Plus jeune je voyais Le pacte des loups comme un film léger mais poilant, un peu con-con mais bien fun ; et je trouvais très ludiques ces quelques emprunts à Tsui Hark et au ciné italien. Je jouissais aussi des aspects rôlistes de cette histoire aussi invraisemblable qu’un scénario de jeu de rôle joué par des personnages tous plus improbables les uns que les autres. Pourtant, je me suis senti écarté de la chose, de l’objet. Non pas parce que l’intro était un clin d’œil plein d’humour involontaire à une pub d’alors pour un célèbre fromage – et si je déteste le rap mou, le rock fort j’adore ! –, ni parce que la narration était un peu hachée – ah, ce gros trou fatal au film juste après l’excellente charge vengeresse de Fronsac ! -, ni par la litanie méga foireuse de Stévenin (mon beauf grand maître de cérémonie !), mais parce que message il y avait et, sans chercher à le comprendre, je ne le saisissais pas, il ne s'imposait pas. Surtout, je ne me sentais pas visé. J’ai revu le film, la version longue en DVD pas cher, et la chose m’a paru évidente pour le coup.
Tout comme un Tsui Hark, justement, Gans ne se gêne pas pour nous balancer son message dans son par ailleurs très coloré divertissement. Les méchants sont sales, ils hantent les sous-sols du pays pour y fabriquer un étrange « livre rouge », ils sentent le peuple (pouah !) et le narrateur, fier héros au sang bleu, est en bout de film sur le point de se faire décapiter par la masse populaire. Tout du long le roi reste invisible, loin, propre. Hors "champs", évidemment puisqu’il est dans son château.
Si les turpitudes de la cour ne sont pas épargnées, le discours n’en est pas moins évident. La bête est une alliée de la cocarde qui sommeille, un monstre plus horrible encore que l’on nomme parfois le Âssahira-sâhira-sârhira ! Il ne prend son pied qu’en regardant couler du sang bleu dans nos caniveaux jusqu'ici plus ou moins propres.
« Tout ceci mérite réflexion » nous suggérait Jean Rochefort dans je ne sais plus quel film de capes et d’épées. Parce qu'après tout, si la bête a encore faim, pourquoi ne pas la nourrir sans se sentir pour autant influencé par un wanna be opportuniste ou un chef de meute braillard ? Je cherche midi à quatorze heures ? A ma montre il est 23h55, ça n’a aucun rapport.
Une excellente adaptation
Vous voulez tout savoir sur le mystère de la bête du Gévaudan ? Alors il ne faut surtout pas manquer cette adaptation. Certes les hypothèses sont toujours discutables, mais dans le film, ce n'est pas le principal. Tout le film est un régal. Les acteurs jouent bien leur rôle et la réalisation est incroyable! Comme quoi il n'y a pas que les américains qui savent faire des films d'action.
En prime de l'histoire et de la réalisation les paysages sont assez grandioses et retranscrivent tous les mystères de la nature. Et si en plus on dispose de la version collector du DVD, quoi demandez de plus ?...
Tentative un peu décevante de renouveau du cinéma français en costumes
Soyons clair : le metteur en scène Christophe Gans a du talent, et ça ne date pas d’aujourd’hui (cf. Crying Freeman). Lorsqu’il s’agit de filmer des combats, il sait se défouler comme il faut et insuffle à la scène une force impressionnante au moyen de plans serrés, d’un montage rapide, de ralentis, de brusques accélérés voire d’arrêts sur image. Son style est inspiré (par le cinéma asiatique notamment) et assez personnel, même si la fluidité n’est pas la première de ses qualités. Quand il ne s’agit pas de combats, sa caméra est néanmoins souple et son cadrage bien senti.
J’ai par contre eu un peu plus de mal sur d’autres points : le casting tout d’abord, qui propulse le théâtreux Samuel Le Bihan en un super-héros peu convaincant, la Rosetta Emilie Dequenne en belle dame à se pâmer (bof) et le Freeman Mark Dacascos en distributeur muet de coups de tatannes. La bête du Gévaudan, quant à elle, animée par l’équipe anglaise des Muppets, ne passe pas du tout à l’écran ; on a beau se forcer, rien a faire, on ne peut pas croire un instant à ce loup déguisé à la démarche rigide et cadencée… Sans compter que le film est un peu trop long (certaines scènes au début du film auraient pu passer à la trappe, ce qui aurait l’empêché de tourner en rond) ; bref, ce mélange de genres est assez décevant, assez bâtard. Ce n’est pas que le résultat soit détestable, mais il n’est pas jouissif non plus. Moyen quoi.
Un pont entre le film d'époque et le film de kung fu
Le pacte des Loups est un film français d’époque dans la grande tradition des Le Bossu et autres film de capes et d’épées. Vu le passé cinématographique de Christophe Gans, une vision asiatique du film d’action ne pouvait pas ne pas être là. Cela nous donne une confrontation des plus agréable : la bête du Gévaudan contre la population, le kung fu contre le pistolet, …
Techniquement, le film est une pleine réussite : les décors et les costumes sont très beaux, les mouvements de caméra et la musique sont en totale adéquation. La seule note négative concerne la mise en scène des combats de Marc Dacascos, qui me semble trop proche pour refléter la pleine mesure de ses mouvements. Les autres combats permettent de masquer une part des lacune martiales de Samuel le Bihan ou Vincent Cassel. Nous reconnaissons bien là les méthodes que Christophe Gans avait utilisé pour Crying Freeman. Coté scénario, il s’attaque à la légende de la bête et montre l’introduction du kung fu en France en provenance des Amériques, ce qui me laisse un peu perplexe. Cela dit, il reste des plus intéressant, bien qu’il comporte quelques longueurs à mon goût. Coté interprétation, nous retrouvons avec plaisir bon nombre d’acteurs connus dans des seconds rôles tels Jean Yann ou Jacques Perrin au près d’excellents premiers rôles (Marc Dacascos, Samuel Le Bihan), ce qui apporte un plus au film.
Dans son combat que mène Christophe Gans pour la reconnaissance du cinéma asiatique, Le pacte des Loups constitue un essai : celui de mélanger deux cultures différentes afin ne pas effrayer le spectateur novice en les découvrant. Il peut donc constituer un première marche vers des films plus typés.
Quand le cinéma Français s'ouvre à l'Asie, ça déménage !
Avec le fondateur d'HK magasine aux commandes et Mark Dacascos dans l'un des rôles principaux, inutile d'attendre un classique du film d'époque.
Tout d'abord il est bon de noter la très bonne réalisation de ce film. Les effets de caméras et autres arrêts sur image peuvent un temps déconcerter mais donnent un cachet certain à l'ensemble. Quand à la musique et aux acteurs, rien à redire.
Pourtant au delà d'une réalisation de qualité, la principale caractéristique du pacte des loups serait plutôt d'être un melting pot très réussit.
Bien sur ce film est avant tout un film Français, finalement assez proche des films de cape et d'épée de Jean Marais, bien qu'ici il ne s'agisse plus d'épée mais de kung-fu... On retrouve pourtant tout ce qui a fait le succès du genre : amour et lutte contre de vils personnages dont les ambitions politiques et personnelles mettent en danger la sécurité de tous, trame historique et combats épiques à 1 contre 15 ! Enfin une certaine vision de l'aristocratie provinciale et des conflits politiques du moment font de ce film une peinture finalement assez juste d'un monde proche de sa chute, se débattant dans les derniers souffles de l'agonie.
Pourtant comment ne pas voir les références au cinéma de HK ? Les combats sont nombreux et très bien chorégraphiés, implantant le kung-fu au coeur de la France rurale du XVIIIème siècle.
Plus ténues sans doute, mais pourtant présentes, quelques références au cinéma du pays de l'oncle Sam. N'y a-t-il pas un peu des Dents de la mer dans les attaques de la bête et la terrible fin de ses victimes ? Ce fauve très sombre, la plupart du temps tapi dans l'ombre, que l'on ne voit que très fugacement dans la première partie du film et dotée d'une double rangée de dents ne pourraient-ils pas trouver ses origines dans des classiques comme
Alien ?
Si vous souhaitiez voir une fable historique "réaliste" ou un classique film de cape et d'épée, vous risquez donc une grosse déconvenue... Ainsi, bien que ce film soit à mes yeux une grande réussite, on ne peut s'empêcher de craindre que ses références au cinéma de HK ne rebute une partie du public peu enclin à changer ses habitudes... Attendons et espérons que ce film, pont entre plusieurs cinémas, trouve le succès qu'il mérite...
Christophe Gans poursuit sur sa bonne lancée
Deuxième film de Christophe Gans après Crying Freeman, et toujours cette influence asiatique (les puristes signalerons aussi qu'il a réalisé un quart de Necronomicon). L'histoire est celle d'un naturaliste chargé d'empailler et transférer la dépouille de la bête du Gévaudan à son roi. Là il tombe sur la noblesse locale, pieuse communauté sous la houlette du curé. La chasse est organisée par un émissaire du roi. La vie va donc de battues en jeux de la noblesse, et notre chevalier de Fronsac tente de séduire la mignonette du coin.
Jusque là, pas de quoi fouetter un chat, ni mettre ce film ici. Le coup de patte Gans (créateur du défunt HK magazine rappelons-le), c'est d'introduire des éléménts extérieurs au film en costume français. Sans Gans, on aurait pu tourner au film de cape et d'épées, mais là... Ce qui dérange et attire en même temps, c'est l'introduction de combats différents à ce genre. Différents dans le sens où je doute que le kung-fu fut très pratiqué à cette époque dans cette partie de la France.
Ceci peut déranger un certain public, qui attendait un film "réaliste". Quel réalisme veulent-ils donc ? Ils veulent des combats à l'anciennes, ils ne veulent pas que les bagarres se déclenchent sans raison. Les combats ici apparaissent à peu prêt naturellement, à part peut-être le second impliquant Marc Dacascos, dont l'apparition est peut-être un peu téléphonée. Mais pour les autres, ils sont plus l'effet de l'action sur le coup de la colère qu'autre chose. Pour les combats à l'ancienne, on peut dire que oui... il vaut mieux aller voir ailleurs. L'introduction d'un indien kung-fu fighter fait effectivement se déplacer les combats de l'épée au couteau.
Comment l'insertion se fait-elle ? Naturellement en fait. Je ne sais si on peut parler de crédibilité, mais on n'est pas plus surpris que ça de voir Marc Dacascos faire un combat au bâton avec saut périlleux. Assez parlé de lui. Samuel le Bihan et Vincent Cassel sont surprenants de par leurs capacités martiales. On ne leur demande pas grand chose, et c'est là tout le travail de la réalisation et du montage que de rentre ça attrayant.
En résumé, on a un film dans la lignée des Il était une fois en Chine : une trame historique, un personnage principal face à sa conscience, et des combats. La richesse scénaristique n'est pas au même niveau néanmoins, plutôt que de mêler les histoires, la trame est ici beaucoup plus linéaire. Le résultat est très beau, une excellente photo, la touche hong-kongaise au montage et un casting très soigné. On y retrouve comme dans Crying Freeman une grande qualité de narration.
Au final ce film hybride est une excellente surprise. Quant au débat "film hommage au cinéma HK" ou "tentative maladroite de fusion", je ne crois pas qu'il s'applique. Christophe Gans est loin d'être un arriviste, et le cinéma qu'il nous montre est celui de sa culture ciné, il est sien, et il est bien.
Un mélange très réussi de film d'époque, pseudo fantastique et d'action. Si seulement le cinéma français nous offrait ça plus souvent...
Après un premier film (Crying Freeman) sous influence très évidente (Japon pour le côté manga, Hong-Kong pour l'action), voici un autre film sous influence mais qui cette fois-ci garde des racines françaises.
On retrouve bien sûr l'influence Hong-Kong, avec la présence de David Wu au montage et de David Kwok à la chorégraphie. Les scènes d'action sont nombreuses, bien réparties sur le film et plutôt de très bonne qualité. J'ai cependant regretté que les combats avec le bon Mark soient si découpés... Autant ceux avec des profanes en arts martiaux le nécessitent, autant quand on a sous la main un artiste martial de qualité on se doit de montrer des plans longs. Les meilleurs combats sont ceux qui montrent en plans larges et longs les mouvements. Ici c'est ce qui manque aux combats parfois. C'est cependant sympathique de voir ce genre de chorégraphie dans un film d'époque.
Au niveau scénario, on a une histoire pseudo-fantastique teintée de romance et de religion, avec bien sûr aussi de l'action. Un mélange à la Hong-Kongaise ? Un peu, c'est une espèce de Wu Xia Pian français si on veut... Mais avec des batons, des épées, des machettes. Je pense que certaines personnes vont reprocher au film de mélanger des genres qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, mais on ne peut lui reprocher son originalité. Autant Crying Freeman était seulement un film hommage sans âme, autant Le Pacte des Loups se forge une identité et un style. Christophe Gans associé à David Wu livre une réalisation de très bonne qualité, maîtrise très bien le rythme des images et les cadrages.
Le casting est étoffé et cela apporte beaucoup au film. C'est à nouveau un mélange, de "gueules" pour les hommes de main, d'acteurs dramatiques de qualité (Jean Yanne, Vincent Cassel, Emilie Dequenne), de beautés fatales (Monica Belluci et les méga-bonnes qui se font mettre en pièce par la bête, quel gâchis, mais pas de souci, on en a plein des comme ça dans le Massif Central. Je m'égare. Fermons la parenthèse), d'acteurs plus physiques (Mark Dacascos, jamais aussi bon qu'avec Christophe Gans). Le chouchou étant immédiatement le beau Mark, grandiose en indien qui apporte une touche spirituelle toujours très efficace dans ce genre de film. Samuel le Bihan m'a beaucoup surpris et Emilie Dequenne justifie son prix d'interprétation à Cannes. C'est un casting qui mérite donc pleinement les espoirs créés sur le papier.
On peut certes signaler quelques libertés historiques (les montages sont trop escarpées parfois pour le Massif Central, le kung-fu à cette époque, etc...), mais l'originalité et la qualité des apports orientaux du film font oublier la raison pour laisser admirer la créativité mise en jeu. Christophe Gans a bien grandi depuis son premier film et livre donc ici un film complètement unique dans le paysage cinématographique français, et qui plus est de très grande qualité. Seuls quelques longueurs et les combats excellents mais pas au top viennent tempérer mon excellente opinion.
Prout!
Prout, caca, zèro! Voila, je me suis tellement emmerdé que je n'argumenterai pas le zéro pointé que je met à ce monument de fadeur.
Un bon film français.
Christophe Gans, à la manière des asiatique, sait rendre hommage sans copier bêtement ce qui l'inspire. Il prend des idées ici et là mais qui colle toujours avec son style.
Le film est un incroyable mélange des genres. Peu de film on réussis a mélangé autant de référence sans se planter lamantablement. Car faire cohabiter le film d'époque en costume avec des combats utilisant les arts martiaux dans un contexte d'enquête fantastique (et j'oublie sûrement d'autres références) sans que cela jure à l'écran, il fallait le faire. Un film sans grand temps mort et en plus il est Français.
De plus je trouve que l'ensemble est très bien filmé (avec des recherche de stylisation sans tomber dans l'excès d'effets clipesques) dans des décors vraiment impressionnant.
Les défaults sont que Gans n'a pas réussi a créer assez une atmosphère fantastique pesante en nous faisant peur avec son enquête. Et Samuel Le Bihan est vraiment un des acteurs les plus nul que j'ai jamais vu. Il sait pas joué, à chaque fois qu'il parle, ça sonne tellement faux qu'il me fait sortir de l'ambiance du film.
Ce n'est pas le film du siècle, mais j'ai passé un agréable moment au cinéma. Un film a gros budget qui se démarque totalement des productions Américaine ou Bessonniène.
Est-ce que Ganz est le renouveau du cinéma Français? En tout cas il a su trouver son style.
Gans y était presque....
Si on juge de la qualité d'un film au niveau de ses intentions, alors Gans mérite tout les enouragments tant son film respire la sincérité et n'hésite pas à justifier le budget avec des scènes maousses, des décors maginifiques et de très beaux costumes d'époques.
Seulement voilà, il y a la note d'intention qui est de faire un film "global", une "mythologie à la française", bref Gans se rêve d'être le George Lucas tricolore et va jusqu'au bout de ses ambitions, de ses idées, d'où le rejet quasi-viscéral ou l'adhésion complète....mais comme je ne fais rien comme tout le monde, je suis entre les deux !!!!
Attendez, je m'explique. D'abord, un truc comme ça en France, c'est pas tout les jours qu'on en voit dans un paysage noyé par Catherine Breillat, Jacques Rivette et Eric Rohmer -et plein d'autres merdeux qui se prenne pour Godard (vous m'excuserez mais vraiment, là, non je peux pas). Bref, moi, un film historique mélé à du cinéma HK, du jeu vidéo, du film de monstres avec un sous-texte politique (bref que des trucs que les personnes de ce site n'aime pas -oui, je déconne-), ben moi, je prends !! Cependant, un petit grain vient ralentir la mécanique....
Comme je l'ai dit plus haut, quand on entre dans la salle -ou qu'on voit le film sur grand écran....'fin sur un truc qui en jette- on en a pour son argent : décors naturels filmés en scope (vi vi, comme dans les westerns), costumes d'époques en veux-tu en voilà, et des scènes d'actions assez inhabituels dans le cinéma français MAIS voilà que Gans a voulu en faire trop si bien que dans son film, telle une salade, on voit ses influences de façons trop marquées (le western au début -pose iconiques à l'appui-, Soul Calibur à la fin -ça m'a fait tout drôle !-) et, dans sa volonté se perd en prenant trop de personnages. L'exemple le plus frappant est la volonté d'inscrire un triangle amoureux complexe entre le personnage de Samuel Le Bihan (excellent en "action star")/ celui Emilie Dequenne (-excellente actrice-la stabilité)/ celui de Monica Bellucci ("femme fatale" à l'âge classique, le mystère) et réduit le rôle de cette dernière à la portion congrue (si bien qu'elle n'est pas super convaincante et seule la scène avec le tableau crée une interrogation sur son personnage). En d'autres termes Gans a voulu utiliser son budget jusqu'à la dernière miette, mais en a garder une bonne part pour son "monstre", un très bel hommage à Ray Harryhausen et Willis O'Brien, mais qui est lui aussi en retrait à cause du rajout d'un sous-texte politique (un peu trop "faiblard" à mon goût mais il a essayé...).
Pour conclure, oui Le Pacte Des Loups n'est pas parfait, n'est pas la révolution qu'il aurait dû être (sinon les Taxi 312 et autres bouses qui sont une insultes au cinéma de genre plus qu'autres choses auraient disparues), mais c'est un grand film malade, malade de ses références (Gans a été redac-chef de Starfix, je le rappelle au cas où), assurément bancal, mais au moins son réal' a eu la balloches d'aller jusqu'au bout et d'assumer ses idées. Ce n'est pas tout le monde qui ferait ça....
La honte du cinéma français exportée.
Que du gachis dans ce film,des moyens,des talents,de l'audace.Mais le résultat est lamentable et grotesque, LE BIHAN prouve encore qu'il n'est pas un acteur de talent,la réalisation et son montage sont à vomir,à mes yeux il n'y a rien à sauver dans un tel navet.
Tentative réussie!!!
Enfin!
Enfin un vrai film de genre pointe le bout de son museau en France et ce grâce à une supercoproduction entre DavisFilms/Canal etc (enfin Christophe Gans arrive à financer un de ses projets)...
Bref on n'en voit pas souvent des films comme ça par delà nos vastes et vertes contrées.
Après plusieurs visionnage -une fois au cinéma, plusieurs fois en DVD- je suis en mesure de lui accorder un jugement.
Le Pacte des Loups est un film rêvé, fantasmé par le cinéphile -déguisé en metteur en scène à l'occasion- qu'est Christophe Gans. Le rêve persiste dans le film, chaque plan traduit la volonté de son auteur de faire ce qu'il a toujours eu envie de faire, de tourner ce qu'il a toujours désiré tourner.
Le résultat est hybride, bancal, Le film est à l'image du thème qu'il aborde: monstrueux et c'est par ailleurs ce qui en fait tout son charme. Si le film était véritablement réussi, l'aurait on aimé pour autant? Je ne crois pas.
On aime Le Pacte des Loups car tout y a été tenté: mêler tous les genres, du kung fu au film d'aventure sans oublier le film en costume et fantastique, réunir autant d'acteurs aux registres différents au coeur d'un même ensemble. Le film est une grande réussite artistique, les décors, les costumes, les lumières, effets spéciaux, corégraphies martiales, bref tout est très bien pensé et le rendu à l'écran est merveilleux.
On peut cependant reprocher au "Pacte" son scénario un peu trop fouilli, et sa galerie de personnage un peu trop large. On a parfois tendance à se perdre parmis toutes ces têtes de nobles enfarinés :-)
La prestation de certains comédiens est cependant un peu moyenne parfois. Samuel leBihan manque parfois de crédibilité de même que Emilie Dequenne manque un peu de relief.
Beaucoup de second rôle excellents, on remarquera principalement Marc Dacascos, Jean Yanne, Monica Bellucci, Vincent Cassel mais également Jean François Stévenin et Jérémie Régnier tous ces comédiens tirent vraiment profit des situations et contribuent à relancer l'intérêt du film.
Que dire à propos des scènes de combats? Elles sont en grande majorité réussies (à part la toute première qui manque un peu de rythme) sans innover Gans renoue -cette fois-ci derrière la caméra- avec sa passion pour les arts martiaux, donnant le meilleur rien que pour le plaisir des yeux.
Le Pacte des Loups est aujourd'hui une des seules vraies tentatives de film de genre en France et bien que le résultat souffre d'inégalités, c'est le plaisir d'être divertit qui l'emporte et ça, Christophe Gans le sait...
Christophe Gans fait des progrès
Le style Gans, une technique pour maintenir le suspense et magnifier les gestes, revient. Les qualités: une histoire captivante dès le début et originale ( le duel entre Dacascos et les femmes en public, quelle claque! ), la conclusion si triste et majestueuse,la musique du générique de fin presque sublime. Les défauts: cette ambiance énigmatique est en plus oppressante et satanique et cause du malaise , la bête du Gévaudan vraiment fantaisiste. La star pour moi n'est pas Samuel le Bihan ( pourtant séduisant ) ni Vincent Cassel mais Mark Dacascos malgré son rôle laconique. Avec son port altier et son physique de beau ténébreux ( très crédible comme Indien ), il éclipse les autres. Finalement, un film meilleur que le très banal Crying freeman.
Un film de cinéma fait par un cinéphile, donc sous influence.
Tout n'est pas à jeter dans ce film qui tente maladroitement de mixer plein d'influences. Christophe Gans est un amoureux du cinéma populaire dans son sens noble. Mais être cinéphile ne veut pas dire être un grand cinéaste. Malgré tout son film reste agréable à suivre et demeure tout sauf un navet.
Le Pacte Des Loups est un film plutôt bancal. Bancal, car trop tiraillé, trop hésitant. Christophe Gans semble avoir peur de se jeter à corps perdus, il traîte son sujet avec un certain réalisme historique avant de faire basculer son film dans une surenchère de l'éclate. C'est là que le bât blesse, il semble sans cesse vouloir faire des concessions à une certaine morale, à une certaine déontologie, il se dit qu'oser peut être risquer. Alors ça donne un produit trop déséquilibré, trop enclin aux récupérations intellectuelles et non-intellectuelles diverses. Le gratin des inrocks y voit un produit impur et vulgaire, et la "lie populaire", l'amateur des films de genre vulgaires se sent un peu trahi et s'ennuie fermement avant qu'on lui donne un final à mi-chemin entre le ridicule qui tue et la concession gratuite.
Un film qui à force de vouloir atterrir en plusieurs lieux à la fois, n'atteint aucun but. Dommage.
Un film bancal
Médiocre . Des idées mal exploitées, un film beaucoup trop long malgrés un bon jeu des acteurs en particulier Vincent Cassel . Comme quoi c'est bien le scenario qui fait le film et non le budget .
Très sympathique.
Un bon film malgrès les trop nombreux pompages sur the blade. Quelques plans réelement magnifiques (les scènes sous la neige). Très bon pour un film francais.
Trop de longueurs pour un film qui reste néanmoins agréable à regarder
Ce film démarre bien avec 2 bastons dans la première demi-heure où l'on voit l'ami Mark botter les miches de plusieurs adversaires. Au niveau de la réalisation de ces scènes, c'est du tout bon, avec quelques jolis plans et des ralentis bien placés. En tout cas, que ce soit pour ces scènes ou pour le reste du film, la réalisation est vraiment très bonne. Si vous espériez voir beaucoup d'actions, j'espères que vous aurez bien profité de ces scènes, car pour le reste du film, mis à part les scènes d'attaques du monstre et les 20 dernières minutes, c'est un peu les vaches maigres. A vrai dire, c'est non pas le manque d'action qui me dérange beaucoup dans le milieu du film, mais plutôt le fait que Ganz s'attarde beaucoup sur des détails et ne développe pas des personnages qui le mériteraient comme le personnage joué par Cassel, ce qui fait qu'à la fin on s'y perd un peu.
Heureusement le fin est rempli de rebondissements qui fait que dans l'ensemble ce film reste un bon divertissement.
En un mot: nul
Meme en essayant de rester objective (le cinema français étant pour ma part nul au plus haut point) il faut bien dire que les acteurs sont completement incredules,et donc bien naturellement consternants (en faisant notamment allusion à Samuel Lebihan==>la soit disant nouvelle coqueluche des adolescentes, ou autres Cassel..). Je mets 0.75 au regard (nostalgik qd meme) de la prestation de mr Dagaskos dans le si bon Crying Freeman et pour la qualité de l'image (film très bien tourné dans de jolis paysages qd meme!)
ridicule
si vous voulez voir ma critique, elle tient en un mot
relisez le titre juste au dessus ... oui, là ...
Un chef d'oeuvre, il aurait pu être...
Projet monstrueux et protéiforme où se rencontrent le film de monstre, l'aventure de cape et d'épée, la magie, les arts martiaux, la romance et la satire politique, Le Pacte des Loups aurait mérité un maître d'oeuvre capable d'apporter une moelle épinière solide à l'ensemble, dont la vision aurait été un facteur de cohésion. Au lieu de ça, Christophe Gans perd l'unité esthétique et narrative qui faisait la force relative de Crying Freeman et n'a jamais autant souffert d'une telle impression de collage, l'esthétisme variant d'une séquence à l'autre, en même temps que l'intérêt du spectateur, on s'en doute.
Voulu comme ce qu'il est, à savoir un spectacle riche et foisonnant, Le Pacte des Loups s'épuise sur la durée car ne sait pas gérer l'abondance de matériaux, se résumant à un bout à bout linéaire assez gavant sur la durée et frôlant systématiquement la gratuité. Les personnages ne sont pas tellement gâtés, se dissolvant dans cet amas d'informations brouillon. Seul Mani l'indien sort du lot et impose une réelle personnalité, peut-être parce que le cinéma de Gans est essentiellement visuel et non textuel, et que Mark Dacascos est précisément le seul protagoniste à ne pas (ou peu) parler.
D'une telle somme de travail émergent heureusement de réels morceaux de bravoure et en particulier la séquence impressionnante du massacre des loups. Mais les combats à proprement parler sont ratés dans leur conception, mariant deux approches radicalement opposées : la grâce martiale du chorégraphe Philip Kwok ; le montage haché à l'Hollywoodienne (tendance Gladiator) rehaussé d'un langage sonore dont la beauté plastique aurait aisément pu se passer. D'une telle rencontre n'émerge que confusion, sauf lorsque Gans opte précisément entre l'élégance et la brutalité : la scène où Fronsac descend un escalier interminable en encastrant toutes les têtes qui se présentent à lui en un minimum d'effet est de loin la plus homogène, donc la plus réussie.
A vouloir raconter 4 histoires en même temps, Christophe Gans n'en raconte aucune efficacement et on reste songeur et amer devant la grande aventure que Le Pacte des Loups aurait pu être.
La foire
De ce qui aurait pu être un film de nouveau genre, le genre qui fait référence aux autres, qui les recycle, les torture et les ramène à son réalisateur pour en faire naître une oeuvre autonome, puissante et contemporaine, rate son ambition. Les nombreux risques et essais dans lesquels Gans s'est lancé par un montage trituré, des plans en hommage où à la manière de, et une esthétique empruntée quoique particulière, auraient pu éblouir. Gans fourmille d'idées et d'intentions dont l'impact, pour l'instant de quelques scènes, laisse entrevoir un incontestable talent mal utilisé. Mais en tenant à coller trop souvent à un spectaculaire un peu pauvre, il noie toute la brillante originalité que son film recèle. Il écrase par des gadgets et un casting trop tape à l'œil, toute l'atmosphère sombre de son oeuvre qui ne demande qu'à exister. Sans pour autant oublier ces maîtres d'images. Dommage, car au final subsiste un film boursouflé et raté, parcouru de quelques éclairs
Interessant
Le film melange les genre et on peut lui reprocher. Globalement le film est tres reussi cependant. Le debut est a couper le souffle.
A voir donc.
tout a été dit mais......
je crois que c'est le film le plus contreversé sur le site,on vas de 5 a 0,25!!!!!! chacun ses gouts mais ici c'est flagrant on aime ou on aime pas ,il n'y pas d'alternative, moi personnellement je trouve le film de gans excellent.
19 novembre 2001
par
jeff
Un plaisir de tous les instants.
Une véritable réussite en mon sens: 2 heures de spectacles pur, des moments d'action formidable et diablement bien montés (le côté moderne sans les poncifs mtv). Très honnetement, que tous les détracteurs du film arrêtent leur petit manége et me proposeng un film plus jouissif que celui ci dans le cinéma occidental.
Pion prend le fou en F2
Ce qui est bien, avec Christophe Gans, c'est que c'est un fin stratège. Peut-être sa stratégie l'entraîne-t-il à tourner un film qui ne l'intéresse qu'à moitié, mais c'est un pas. Peut-être ce film est-il un peu trop composite à la vue, peut-être fait-il étalage de moyens dont l'arbitraire laisse parfois pantois. Peut-être aussi est-il une régression évidente par rapport au fabuleux Crying Freeman, bide commercial historique. Mais peu importe : l'essentiel est bien que ce film soit vu, et soit vu par un maximum de personnes. C'est de l'argent et du crédit à un autre regard. Parce que c'est un film sacrificiel, Le Pacte des Loups compte beaucoup.
Un film qui réuni toutes mes influences.
Le western, (la musique et les plans "Sergio Leonesque", par moment,
Le manga et le ciné Asiatique, de par les poses, les ralentis magnifiques, les bastons superbes (surtout la première sous la pluie. Il parait que sur le DVD, celle ci fera près de 12 minutes!!!J'en bave d'avance!!!)
le ciné d'aventure en générale,
Le fantastique(Même si la bête est un peu déconcertante de prime abord)
Bref, tout ce qui fait que je dévore chaque jours, des tonnes de Vhs, des tonnes de DVD et des tonnes de magazines spécialisés!!!
Encore un grand bravo à Christophe GANS qui est passé dans le top ten de mes réalisateurs favoris en 2 films!!
Vivements le prochain et vivement le DVD du Pacte...
Salut à tous
Draven
pacte des loups
Que dire sur un film aussi BIDON !!! car il l'est il faut l'admettre. Une absence totale de scénario, on évolue dans un univers dénué de tout sens, des scènes de combat au bruitage kung-fu mais surtout une bête qui frise le COMIQUE. Gans est-il sérieux, c'est donc ça la bête du Gévaudan?! Y'a plaisanterie, on s'amuse, on rit, on danse quoi!!! On se fout surtout de notre gueule, ça vaut rien rien, au VOLEUR!!! ESCROC!!! Comment est-ce possible, un film qui a couté aussi cher avec de si mauvais éffets, c'est magique vous pensez!!! FEERIQUE! Gans est un magicien, à coups d'esbroufe médiatique, on y a cru, on s'est dit faut aller voire! du spectacle! de la merde plutôt!!! Quant à celui qui dit où pense due c'est un bon film, quedalle, rien de rien, enchantement de cons!! De la baston on peut en voire tous les jours à la tv alors payer 50 frf pour cette chiotte, non vraiment. 0,25 c'est ce que ça vaut...
Critique
Ce film est décevant, il ne suffit pas de faire de l'américain pour faire un bon film, faut-il être encore comme eux c'est à dire meilleurs!!! Ce n'est pas le cas du Pacte, pas de scénario, bidon absolument. Nico,
Enfin un film français dont on peut être fier et qui ne cherche pas à copier les américains !
Ca faisait longtemps que je l'attendais le nouveau film de Christophe Gans. Et le résultat est là : pas un film, mais une oeuvre unique.
Rien que sur le papier, le projet avait de quoi retourner n'importe quel fan de cinéma qui se respecte : au commande, un technicien fou qui déborde de tous les côtés de talent et de créativité, le casting le plus alléchant de ces dernières années, le chorégraphe de A toute épreuve, David Wu au montage, le tout sur un film d'époque et fantastique qui plus est et avec un scénar très barré.
Et le résultat a dépassé mes espérances. Christophe Gans est un fou de cinéma et peut-être même un fou tout court. Car il fallait l'être un peu pour réussir à marier fantastique, action, aventure, kung-fu, Histoire, poésie. Alien VS Tsui Hark. Gans déploie une armada d'effets de caméra, joue sur les vitesses, passe d'accélérations à des images arrêter. Mais ceux qui ont vu ici des effets "à la Matrix" ne doivent pas avoir les yeux en face des trous. Rien à voir, d'autant plus qu'ici tous les effets sont justifiés par les situations. A travers l'oeil de Gans, les gouttes d'eau qui ruissellent sur les manteaux, les oiseaux qui s'envolent, les corps, bref la nature entière, se fige en état de grace et le film prend alors toute sa dimension poétique.
Jusqu'à aller de l'autre côté du romantisme et à franchir les barrières de l'hyperréalité. Et les rires qui ont fusés dans la salle lors de la scène de combat finale, m'ont d'abord agacés puis rassurés. Que le grand public ait la même réaction devant Le Pacte que devant Il était une fois en Chine ou Tigre et Dragon, c'est bien un signe qu'on a affaire à une oeuvre exemplaire dans le cinéma européen, une oeuvre nourrit de toutes les influences possibles en matière de cinéma (Italie, HK, USA, France, etc). Mais on est loin du catalogue vain de référances. Au contraire, Gans aboutit à une densité scénaristique et visuelle énorme, au point que certains la trouve lourde. Ce qui est à mon avis, l'un des principaux avantges du film. Au moins, il y a réfléchir et à voir.
Car l'histoire offre une réflexion intéressante sur une des sombres périodes de l'Histoire française, et sur le combat entre religion, mysticisme contre la nature.
C'est de ce point de vue que le personnage joué par Marc Dakascosprendtoute son imporantce. Loin d'être le simple distributeur de baffes qu'on était en droit d'attendre, il incarne en fait le rapport à la nature en lutte contre le matérialisme. Et quelle présence ! Même en arrière plan, son magnétisme est tel qu'il monopolise toute l'attention. La marque des grands. Comme quoi il vaut plus que les séries Z Hollywood Night qu'il a l'habitude de tourner.
A côté de lui tous les acteurs sont au top, notamment LeBihan, impeccable, Cassel, malsain, et Emilie Duquenne ,que Gans magnifie,tout comme tout ce qui passe devant sa caméra.
En bref, un film à voir absolument même s'il n'est pas forcément facile d'accès, ne serait-ce que pour encourager le cinéma français dans cette voie, et pour permettre à Gans de nous en remettre plein les mirettes avec son prochain film. (et vivement la demi-heure en plus sur le DVD, que je puisse mettre 5)
LE film francais qui decoiffe, bourre de clein d'oiel et de reference: un vrai plaisir pour les yeux.
Ce film est tout simplement un pur concentre de plaisir: On retrouve un grand nombre de second role (parfois inutile) mais boen, ecrit et souvent attachants, Le retour en force du film de HEROS francais, un aspet visuel tres travaille; sublime et dynamisant, un mark Dacascos qui n'est la que pour distribuer des baffes mais il les distribue drolement bien! Des scenes de combat tres bien choregraphie (Excellent travail de philip Kwok) et nombreuses.
on pourrait reprocher des faiblesses de scenario a quelques moments delicats mais tout le plaisir procurer par l'ensemble du film couvre cette inperfection.
Bien sur le film n'est pas forcement destine a tout le monde (fan de H-K, de Jeux video et de Cyber Punk auront plus tendance a apprecier) mais si on fait un patit effort d'abandon de soi on ne peut qu'apprecier ce film.
Bref une excellente surprise a voir sans faute
Un Film hallucinant!
Après "Crying Freeman", Christophe Gans confirme qu' il possède un don pour la réalisation. Influencé par le cinéma asiatique , americain , italien ...etc, son sens visuel est tout simplement hallucinant. Il montre ainsi que les Français sont capables de faire aussi bien voire mieux que les americains.
Dans son film, Gans y injecte toutes ses references de cinephile boulimique qu'il est: on y trouve des combats dignes des plus grands films d'arts martiaux asiatiques, un univers que ne renierais pas Tim Burton, des décors majestueux ...etc. "Le Pacte des Loups" est un film hybride où se melangent tout ce que Gans aime dans le cinema.
Un film où les acteurs, tous excellents, n'ont jamais été aussi beau: un Samuel LeBihan en super héros,un Vincent Cassel terrifiant et mysterieux, un Mark Dacascos charismatique, une Monica Belluci en femme fatale... Les personnages du "Pacte" font tous référence à un genre cinematographique que Gans defend depuis toujours. Son film bouscule le cinema français , alors esperons tous à son succès et que le cinema français nous redonne des films de ce calibre.
02 février 2001
par
Morin
Un film original... exotique! Il ne manque plus que les palmiers.
Un film à la fois très bon et très mauvais....
L'exercice de style est, formellement parlant, très maitrisé, n'en doutons pas. Le problème est justement qu'on a trop l'impression d'être devant un exercice de style.
Les références sont nombreuses, et on sent la passion qui anime Gans, mais quel intérêt de tourner des scènes de kung fu dans une histoire traitant du loup du Gevaudan.
Bien sûr, la présence Mark Dacascoss dans le casting et de Philip Kwok aux chorégraphies était un coup de pub qui ne manquerait pas d'attirer un certain public, surtout après la sortie quelques années auparavant de "Crying freeman" (plus réussi car moins fourre tout).
Dès le départ, on sait donc que toute vraisemblance sera zappée, et qu'il ne faut pas s'attendre à un film historique digne de ce nom. Malgré tout, les scènes d'action restent très réussies (malgré un montage ultra découpé parfois énervant). Mais le côté foutage de gueule est plutôt irritant, et il faut avouer que le personnage de Dacascoss, et même celui de Le Bihan, ne riment finalement plus à rien.
Difficile donc de réellement s'attacher (surtout Le Bihan). L'histoire malgré tout, se tient assez dans l'ensemble, et reste agréable à suivre, grâce à des seconds rôles intéressants (Cassel excellent...).
Certaines scènes n'ont rien à faire dans le film, ce qui donne quand même une impression de manque de substance, et de longueur, ce qui rend d'autres visionnages finalement peu probables.
Esthétiquement parlant, c'est très travaillé, l'oeil est comblé par le travail sur la couleur, l'éclairage, et la photo en général.
Bref, un film intéressant, bourré de défauts, mais aussi de qualité, qui laisse augurer du bon pour l'avenir.