Du grand spectacle au détriment de l'émotion
Si Tsui Hark peine à se renouveler, force est de constater l'ampleur des moyens et le sérieux de la mise en scène. Des idées à la pelle (les combats entre dragons, la séquence de la table à débarrasser, le foulard de Fei-Hong digne d'une arme, entre autre) forment donc un tout, un tout nommé tout bêtement
Le tournois du lion et réalisé par l'un des plus incroyables metteur en scène de la grande époque HK. Si les pièces maîtresses de Tsui Hark comme l'inoubliable
The Lovers ou le légendaire
Green Snake supplantent à mes yeux la série des
Il était une fois en Chine c'est parce qu'ils misent sur l'émotion et la recherche d'une esthétique pas commode.
Il était une fois en Chine est juste le blockbuster du cinéaste, ni plus ni moins, donc intouchable en bien des points mais manquant à la fois d'émotion et de surprises. La seule nouveauté notable est l'aspect mélodramatique en toc impliquant Fei-Hung, sa "petite nièce" et un occidental, dans une vraie/fausse romance parodique plutôt agréable à suivre.
plus commun que les deux premiers
Le troisieme volet est un ton au dessous des deux precedents. La relegation de la confrontation orient-occident, y est pour une bonne part. Il manque egalement l'aspect tragique qui marquait le destin des adversaires de Wong Fai Huong dans les opus precedents. Ici Jet Li se retrouve sans veritable adversaire au milieu d'une joyeuse confusion. Reste la prestation de Jet qui vaut le detour et la suite de son aventure amoureuse.
Toujours de très bonne facture
Pas de baisse de qualité pour ce 3ème épisode des aventures de Wong Fei-Hong vues par Tsui Hark. L’effet de surprise a bien sûr disparu, mais au bénéfice d’un certain attachement au personnage incarné par un impeccable Jet Li. La reconstitution du Shanghai des années 1900 et la photographie qui tire vers le sépia sont magnifiques, et le scénario qui se noue autour d’un complot à déjouer fait la part belle aux scènes d’action câblées : la scène finale avec la danse des lions est notamment une petite merveille à couper le souffle, la caméra parvenant à virevolter à travers une foultitude de costumes et d’affrontements à peine concevables. Du bon boulot.
Un spectacle de tous les instants un peu moins intéressant que ses deux illustres prédécesseurs
Alors
que je m'attendais à un film en deçà des deux précédents
opus, j'avoue avoir été très agréablement surpris
par ce troisième opus. Le concours de danse du lion se faisait craindre
de longues scènes de danse moins intéressantes que des combats,
mais en fait les lions sont sauvages et de danse il n'y en a que très
peu.
On reprend à peu de choses près les mêmes ingrédients
que les épisodes précédents. A savoir : un aspect historique
avec une nouvelle fois un côté patriotique assez prononcé
mais sans être trop nationaliste (voir la conclusion). L'impératrice
veut tenter de monter les occidentaux les uns contre les autres et les russes
aimeraient déclencher une guerre en la faisant assassiner. Fei Hong
est au milieu pour tenter de restaurer la paix. Les décors et costumes
sont de toute beauté, notamment les dragons, présents par centaines
lors de la scène finale.
Le côté comédie est très présent, avec
bien sûr l'assistant de Jet, mais aussi son père. N'oublions
pas les tentatives de tante Yee pour occidentaliser Fei Hong, à nouveau
peu concluantes (voir le cours de langue...). D'un autre côté
le film contient des scènes dramatiques, notamment avec le personnage
de Club Foot, adversaire puis allié de Fei Hong. Enfin et surtout le
côté romantique est bien présent, avec les nouvelles péripéties
de l'histoire d'amour entre Fei Hong et Tante Yee. Ici, on va encore plus
loin, avec l'annonce de leur marriage, et surtout un baiser volé (magnifique
Jet qui fait très bien le jeune homme outré).
Reste
bien sûr les combats, qui sont à nouveau très inventifs
et chorégraphiés. Entre une nouvelle scène de désarmement
de combattants (comme dans le premier film), un combat sur un plancher huilé
et le final avec les dragons, pas de quoi s'ennuyer. Surtout que plusieurs
personnages secondaires ont été ajoutés et pas des moindres.
Kei Ying, père de Fei Hong, est plus détendu que son fils (contrairement
au portrait qui en avait été fait dans l'exceptionnel Iron
Monkey), et apporte une touche d'humour certaine, en plus d'un petit combat
au début. Enfin Club Foot, combattant aux jambes mortelles, apporte
une touche de folie nécessaire au combat, et joue un rôle dramatique
très important. Dommage que les méchants ne soient pas plus
intéressants et menaçants.
C'est en effet le principal défaut du film. Le pauvre Fei Hong est
trop fort, trop dominant. Il ne se fait pratiquement jamais touché,
seul Club Foot lui pose problème, mais devient son allié alors
qu'on attendait un face à face final. Dommage. Mais cela fait aussi
parti du personnage, qui refuse d'apprendre "Help" en anglais car
cela ne lui sera pas utile. On n'est pas Wong Sifu pour rien.
Cependant
le final avec des centaines de dragons à l'assaut d'une tour en bois
est un spectacle original et impressionnant. Certes, on ne comprend pas tout
dans ce foisonnement de couleurs et de combattants, mais l'ensemble est assez
épique et magistral pour emporter le morceau. Si le terme "danse"
vous fait un peu peur, n'ayez crainte, la danse du dragon est en fait un prétexte
à une gigantesque bataille entre des milliers de participants qui équipent
leur dragon de toutes les armes imaginables pour emporter la victoire. Cela
ne vaudra cependant jamais les combats des deux précédents opus,
par manque de lisibilité des mouvements et simplement par manque virtuosité.
Quand on doit tenir une tête de lion, il est évident que les
mouvements possibles sont restreints.
Au
final, même si le film est en-dessous du premier opus, il reste tout
de même un spectacle très intéressant, mélangeant
à nouveau avec bonheur tous les genres. Et le fait qu'on connaisse
déjà bien les personnages ne fait qu'apporter plus d'intérêt
à leurs histoires. Jet Li est magnifique comme d'habitude, et Rosamund
Kwan fait perdre la tête aussi bien au spectateur qu'aux personnages
du film. Ah tante Yee qui embrasse Fei Hong dans l'usine... La petite scène
culte du film, et pourtant, ce n'est qu'un baiser...
Indescriptible melting
On découvre enfin l'amour, le vrai, entre tante Yee et Fei-Hong ce qui nous donne quelques passages amusants ou pompeux (au choix), Wong Fei-Hong ne peut s'empêcher cette fois-ci de nous faire part à outrance de son côté rétrograde, refusant la modernité que ce soit en amour, au travail ou en façon de penser.
Il perd donc un peu de son stoïcisme et de sa sagesse pour se laisser aller entièrement à la jalousie et au refus catégorique du progrès.
Le scénario est très limité au départ mais se révèle petit à petit tout juste intéressant grâce notamment à son aspect historique toujours un peu présent.
Mais le principal, bien entendu, sont les scènes de combats toujours aussi folles mais justement peut-être trop folles.
Il ne s'agit plus seulement de combats de kung-fu à proprement dit (il n'y en a qu'un contre un certain "club foot" (in english), lequel ne se sert que de ses pieds mais avec un talent certain), mais plutôt de joyeux bordels mettant en exergue avant tout la danse du lion / dragon.
En effet, les 2 combats principaux se situent en place publique à HK et opposent Jet Li à une centaine de bonzes au bas mot déguisés en lion / dragon, tout cela dans le cadre d'une compétition proche du "capture the flag" ou il faudra finalement escalader une pyramide en bois (genre tai chi master ou mad max 3 (oups, pardon)) pour capturer le médaillon en or tant convoité par toutes les écoles de kung-fu de HK.
On obtient donc au final un joyeux bordel coloré mais un peu confus où ça vole dans tous les sens pour pas grand chose mais où le spectacle atteint un niveau d'irréalisme assez jouissif aux airs inédits.
à voir donc pour sa beauté, ses couleurs, sa folie, ses acteurs, son humour et son ambiance unique tout de même bien différente des précédents épisodes qui en deviendraient presque classiques comparées au joyeux mélange que Tsui Hark nous offre ici.
Peu de combats quand même (4 à tout casser et qui virent plus au pugilat acrobatique qu'à du vrai kung-fu) et c'est ce qui pourra laisser sur sa faim mais une ambiance qui fonctionne (en tout cas sur moi).
Ah oui (la photo !), j'allais oublier le combat sur planchet glissant énergique, très fandard et original (qui sera d'ailleurs repris), une autre claque avec le combat contre "club foot".
Le plus romantique des 3 premiers ouatic...
... mais le moins spectaculaire (enfin, tout est relatif) au niveau de l'action même si Hung Yan Yan "casse la baraque" dans la première moitié du film. Après il rentre dans le rang et son personnage de "mec des cités" de la Chine du 19ème perd de sa substance.
Ceci dit, il reste néanmoins que dans des conditions, ma foi, relativement difficiles à... oulà, il est tard là !
Du tout bon mes amis.
Ce 3ème épisode est beaucoup plus rythmé que les 2 premiers (en tout cas que le 2) grâce aux nombreux combats parsemant le film, aux séquences de comédie très réussies et aussi grâce à l'amourette entre Tante Yee et Fei Hung qui avance à pas de géants. Seul le combat final est un point noir car bien qu'extrèmement coloré il est assez fouilli et ne donne pas à Jet Lee la possibilité de livrer un combat homérique comme il nous y avait habitué dans les 2 premier.
J'en dirais pas plus car François a très bien rendu compte du film dans sa critique. Un film indispensable, et un de plus!
Beaucoup plus délirant
Ce 3eme volet change radicalement de ton par rapport aux 2 premiers. Le rythme est beaucoup plus rapide et les combats sont nombreux. Tsui Hark excelle encore un fois.
Pourquoi n' a t'il pas réalisé le 4 ?!!!! (qui est sa suite directe)
Bien que martialement un peu moins réussi que les 2 opus précédents (ne nous méprenons pas ,les combats restent très bons :Voir les nombreux affrontements dans les rues et la scène de combat sur l' huile...) ,Le tournoi du lion s 'avère être le sommet esthétique de la saga OUATIC ,ici le cadre et les couleurs sont sublimes (quelle photo !!!) ,visuellement c 'est probablement le plus beau film de Tsui Hark (donc un des plus beaux films du monde...) auprès de Green snake ,The lovers et Legend of Zu. Il faut voir la scène ou Les membres de la clinique Po Chi Lam receuillent Pied Bot ,il faut voir le déchainement de couleurs provoqué par les combat de "lions",il faut voir,dans un petite ruelle, le regard de Tante Yee lorsqu' un des "méchants" meurt ,il faut voir l' air ahuri des élèves de maître Wong qui penchent la tête pour regarder un film au cadre penché ,il faut voir le baiser volé dans un nuage de vapeur et toutes ces scènes romantiques entre Tante Yee et Wong Fei Hung...Car en plus d' être le troisième volet d' une saga d' arts martiaux ,Le tournoi du lion est surtout une merveille de comédie romantique drôle et poétique au même titre que le superbe Shangai Blues du même Tsui Hark.
Tjrs très bon
Par rapport à OUATIC1&2 (que j'adore !!) j'aurais juste un reproche sur cet opus n° 3 :
La scène finale bien que remarquable, est un peu trop confuse à mon goût avec l'utilisation des lions.
Mention spéciale pour le personnage de club foot : excellent!
Tout comme la scène ou jet li doit combattre sur une surface glissante.
Moins bon que les 2 premiers
Une histoire moins forte, des scènes d'action moins spectaculaires, et un final difficile à suivre sont les points qui désavantagent cet épisodes par rapport aux précédents. Malgré tout, il n'en reste pas moins intéressant: d'une part grâce à l'apparition de nouveaux personnages (Wong Kei-Ying et Pied Bot), d'autre part grâce aux évènements qui font progresser l'histoire générale et plus précisément la relation entre Fei-Hong et Tante Yee.
Ce que l'on retiendra c'est le changement de ton de cet opus: beaucoup plus léger (il sera d'ailleurs conservé pour les épisodes 4, 5 et 6). On se marre plus que dans les deux premiers (Aah! cette leçon d'anglais!) et ce OUATIC aborde moins de thèmes graves que dans ses prédécesseurs.
En bref, ce "Tournoi du lion" est un bon divertissement, certe moins passionnant que les 2 premiers mais assez bon pour justifier un éventuel achat.
il etait une fois en chine 3 !!!
voilà un film dont les amateurs d acrobaties et d action ne se lasseront pas !!!
Enchainant tour à tour combat au sol , en l air , jet li eplose à l ecran !
la technique , les prises de vue , tournoyante releve d un grand travail .Pour apprecier ce film laisse tomber ton moi critique et laisse toi porter et admire ce bijoux made HK .http://community.webshots.com/user/bombedebale
=le plus grand choix d images sur les arts martiaux on line
AAAAAH CE GENERIQUE..........
Dommage, la qualité du vcd est vraiment naze, ce qui empeche de profiter pleinement des qualités intrinseques de ce troisieme volet, dans l'esprit des 2 premiers, bien que moins impressionant (à cause du vcd?).
Excellent !!!
Après avoir lu de nombreuses critiques mitigées sur ce film, j'avais peur d'être décu du résultat. Que nenni, Tsui Hark signe encore un chef d'oeuvre de plus. Le film est à nouveau un habile mélange de drame historique, de film d'amour de comédie et d'arts martiaux. Ces derniers sont par contre effectivement le point faible du film par rapport aux 2 premiers épisodes mais quand même, quelle réalisation, quelle musique, quels acteurs !!!
DE BONNES CHOREGRAPHIES MAIS...
Les combats sont impressionnants mais il manque quelque chose par rapport au deux précédants épisodes. Peut-être le thème de l'histoire?
décevant!
ma déception vient déjà des combats, beaucoup trop se passent sous les dragons en défilé, c'est joli 5 minutes mais ça n'offre pas de grand moments martiaux malheureusement. sinon l'histoire manque de véritable enjeu, il n'y a donc pas vraiment de tension.
la réalisation est toujours à la hauteur mais globalement je le trouve assez surestimé.
Très différent des deux premiers, mais tout aussi bien!!!!
Quand Tsui Hark a réalisé le premier volet des "il était une fois en chine", savait-il qu'il tournait le premier volet d'une saga de six films? Il y a fort à parier que non, puisque le succès a été bien plus important que prévu. Ce projet avait plusieurs buts: tout d'abord, relancer l'industrie des films d'arts martiaux, puisque le nombre de films d'époque était de plus en plus réduit, les grands spécialistes du genre se reconvertissant pour la plupart dans les comédies d'action modernes, aux combats moins martiaux.
Ceci tout en conservant et en respectant le contexte historique de l'époque et sans se montrer trop manichéen quant à la réalité historique. Il devait aussi donner au personnage populaire de Wong Fei Hung, célèbre médecin et artiste martial, connu pour avoir lutté contre les colons occidentaux au début du siècle, un visage plus humain, plus proche du peuple. Il fallait donc un visage jeune pour interpréter le rôle du bon docteur, et de préférence un artiste martial qui ne soit pas encore réellement passé à la postérité. Le choix de Tsui Hark s'est donc porté sur le jeune Jet Li.
L'un des autres objectifs était d'allier les techniques modernes de câblage, avec les formes traditionnelles d'arts martiaux, mélangeant kung fu et wu xia pian, pour donner naissance à un nouveau genre. Le film obtient le succès qu'on lui connaît, Jet Li devient une star, et l'année suivante, une suite est tournée en conservant scrupuleusement la recette de son prédécesseur. L'équipe décide de ne pas en rester là, et tourne ce troisième volet, beaucoup plus fantaisiste que ses deux "grands frères". Tout d'abord, il n'est presque plus question des colons occidentaux, et l'engagement politique que l'on trouvait dans le second épisode (notamment avec l'apparition du premier président de Chine, Sun Yat-Sen) est presque totalement abandonné.
On est plus proche d'un divertissement à gros budget (pour un film hong kongais) de très grande qualité que du mélange de genres subtil et raffiné auquel on assistait dans le 1 et le 2. Après une rapide scène d'exposition dans la cité interdite qui montre clairement que tout est prétexte au spectacle, arrive le générique de début accompagné du fabuleux thème du docteur Wong dans une version revisitée (que l'on peut entendre à défaut du film dans les bandes annonces des opus 5 et 6 sur les K7 HK vidéo). Mais cette fois, pas de milice s'entraînant sur la plage sur fond de soleil couchant, Fei Hung est également absent. Ces splendides scènes d'entraînement sont remplacées par un ballet haut en couleurs : des centaines de lions sont réunis dans la cour de la cité interdite et exécutent une danse mémorable. Durant cette scène, Tsui Hark alterne habilement les plans larges qui nous offrent un océan de couleurs, et les plans plus serrés, pour apprécier plus en détails le déroulement de la danse. On apprend durant ce générique que le chorégraphe des scènes d'action (que l'on qualifiera ici plus de ballets que de scènes d'action) n'est plus yuen woo ping, mais yuen bun (que Tsui Hark chargera l'année suivante de réaliser un quatrième opus, puis qui chorégraphiera également le cinquième volet), et on ressent effectivement un changement dans le déroulement de ces séquences. L'équipe du premier épisode est restreinte ici, comme dans "la secte du lotus blanc" elle se limite à Fei Hung (encore joué par Jet Li, c'est d'ailleurs à l'issue de ce tournage que Tsui Hark et lui vont se brouiller...), Tante Yee (inoubliable Rosamund Kwan) et Liang Kuan Fun (le transparent Max Mok, qui remplace à tort Yuen Biao dans ce rôle depuis le second volet).
A ces derniers s'ajoutent Wong Kei-yin, vénérable père de Fei Hung (j'ignore le nom de l'acteur, mais sa prestation est des plus savoureuse, en particulier lors des scènes comiques), et surtout Thunder foot (Pied bot). Le cas de ce dernier est un peu plus particulier. C'est le cascadeur Hung Yan Yan qui l'interprète. Si Tsui Hark a participé à tous les "il était une fois en chine" (de manière plus ou moins active, son rôle allant de réalisateur à producteur), Hung Yan yan a également participé à tous les épisodes, tout d'abord en tant que doublure de Jet Li et figurant, puis en tant qu'acteur, dans le rôle d'un chef de secte fanatique et très théâtral dans "la secte du lotus blanc" et enfin dans ce rôle. Et c'est une très bonne surprise que de le trouver ici. Hung n'est pas un acteur à la base, et bien sûr, il n'a pas la subtilité ou le répertoire d'un Tony Leung (ce qui est tout de même compréhensible), mais il dégage un charisme animal, une présence due à son physique qu'il exploite autant que possible, et quelque chose de profondément humain qui en font un personnage des plus intéressant. La force de Tsui Hark (et ceci est vrai dans les précédents volets également) est en effet de ne pas faire de "méchant" qui soit le mal incarné (voir le superbe maître Yam du premier épisode, joué par un Yen Shi-Kwan qui trouve probablement son plus beau rôle), mais de chercher à comprendre pourquoi le personnage possède un côté si sombre.
Thunder foot est en effet un personnage désespéré, torturé, et qui cherche un moyen de s'affranchir de son employeur. En affrontant Fei Hung, il pense se libérer d'une certaine manière du joug de ceux qui le briment. Toute cette puissance éclate lors de toutes les apparitions de Hung, jusqu'à ce qu'il soit recueilli et guéri par le bon docteur Wong. Car malheureusement, dès cet instant, il décide de suivre Wong quoi qu'il en coûte, à présent il est son disciple et restera un bon disciple. Je regrette que le personnage n'ait pas conservé une part de son aspect sombre, double d'une certaine manière, pour devenir plus classique. C'est toutefois une très bonne chose que l'arrivée de ce pied bot, après la "destruction" du personnage de Liang Kuan (sublimé dans le un, traîté comme un bouffon dans les autres volets) par l'arrivée de Max Mok. Les autres personnages ont beaucoup moins d'importance, même le méchant de service qui n'a que très peu de personnalité et se révèle assez peu charismatique.
Parlons maintenant des scènes martiales. Elles sont plus nombreuses que dans le précédent opus, et même si beaucoup les considèrent comme moins spectaculaires, elles restent de très bon niveau, et parsèment de manière intelligente le film pour donner un rythme bien plus soutenu. La plupart sont malheureusement très courtes. Ce qu'il y a d'intéressant dans le cinéma de Tsui Hark, c'est qu'il se remet constamment en question, et ré exploite les idées de ses précédents films pour leur donner un souffle nouveau. Ainsi dans "Zu, les guerriers de la montagne magique", le travail sur les couleurs est impressionnant, et participe à la création d'une ambiance de conte fantastique. Ici il travaille de nouveau énormément les couleurs, pour nous offrir une véritable peinture vivante. Le premier véritable combat oppose le père de Wong à Pied Bot, qui tente de détruire les lions qui sont accrochés autour de lui. On y voit pour la première fois le "tigre" en action, et on reste stupéfaits devant sa sauvagerie.
La seconde scène d'action marquante voit une ruelle théâtre d'un affrontement entre les différents clans. Fei Hung s'arme de sa chemise, accourt et désarme ses adversaires sans les blesser, touchant à peine le sol, presque volant, tourbillonnant. Plus tard, on le retrouvera aux prises avec des lions très agressifs (puisque armés de lance-flammes!!!) pour récupérer l'appareil photo de Tante Yee. Durant cette scène, il se sert de lances comme d'échasses, afin de bondir par dessus les lions et se frayer un passage dans la rue. Entre temps, Fei hung affronte dans une danse endiablée (ou plutôt une course poursuite puisque seul pied bot veut se battre) entre Pied bot et Wong, qui lui préfère fuir, ce qui fait que l'affrontement se révèle bien trop court, même si appréciable.
Arrive alors ce qui à mon sens se révèle être la meilleure scène d'action du film: Wong se rend chez l'ancien chef de Pied Bot qui l'a invité à boire le thé (thé un peu acide...). Plusieurs gardes arrivent et cassent des vases par terre, vases qui contiennent un produit glissant. Ces derniers chaussent des semelles anti-dérapages (contrairement au pauvre Fei Hung qui se retrouve déstabilisé) et jettent des haches sur le pauvre docteur, qui s'arme une fois de plus de sa chemise pour se protéger. Au fur et à mesure notre héros prend parti de sa situation et réussit habilement à défaire ses adversaires, avant de sortir du bâtiment et d'être rejoint par ses amis. Après cette scène a lieu LA danse de lion dont il est question depuis le début du film.
Cette scène a été vivement critiquée par beaucoup, qui la qualifient de trop difficile à suivre. Il n'est effectivement pas toujours facile de suivre l'action, à cause du nombre important de lions différents et de leurs couleurs vives. Personnellement ça ne m'a pas gêné, j'ai trouvé cette scène très originale et inventive, c'est un plaisir de tous les instants pour les yeux, et une danse magnifique qui conclut le film en beauté! Si le film se révèle moins profond ou "complet", il n'en reste pas moins un excellent divertissement et un trésor visuel qui mérite vraiment que l'on y prête attention. Si vous aimez le genre "il était une fois en chine" et tout ce qui est fantaisiste, vous adorerez!
Exit le contexte historique, uniquement utilisé afin d'expliquer très succinctement les motivations des méchants non chinois (anglais, russes et japonais sont des personnages ou nations exclusivement ennemies - la caméra de Tante Yee sera néanmoins déterminante pour confondre les traitres). Le vilain chinois (le premier maitre de "Pied-bot"), lui, est présenté sous un autre contexte, ultra classique et n'ayant aucun rapport avec les turpitudes géopolitiques. "OUATIC 3" devient, ainsi un pur divertissement prolongeant (très agréablement) les morceaux de bravoures délirants ainsi que la romance, nous offrant plusieurs moments assez touchants et plus finement drôles que les copies qui tenteront de surfer sur le succès de la saga originale (y compris Tsui Hark lui-même avec les épisodes 4, 5, 6). Ce chapitre gagne en rythme, efficacité roborative ce qu'il perd en fond narratif (moins de caractérisation - "Pied-bot excepté" à la limite, intrigue bien moins en lien avec l'Histoire).