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Onibaba

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.1/5

vos avis

18 critiques: 4.06/5

visiteurnote
Izzy 5
DarK ChoueTTe 5
Hojo 4.75
noar13 4.75
Sifu Tetsuo 4.5
k-chan 4.5
Mounir 4.5
Bastian Meiresonne 4.25
Kokoro 4.25
hkyume 4
Pikul 4
Titeuf@ 4
Anel-kun 3.75
White Snake 3.75
Omerieux 3.25
Miyuki 3
kassim al soja 3
Scalp 2.75
Toto456 0


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Démoniaque...

C'est dingue le nombre de pur chef-d'oeuvres du chambara sortis dans les années 60-70, ça pour être un âge d'or... En voilà encore un, qui est à la fois fable morale et sociale. Visuellement hébétant, posant une géniale ambiance, que finit d'achever le fantastique score (ça fait beaucoup de superlatifs mais bon, il les mérite de toutes façons), Onibaba vous prend du début à la fin. Shindo Kaneto...je m'empresse de consulter sa filmo.

14 octobre 2005
par DarK ChoueTTe


No man's land

Réalisé par Kaneto Shindo, qui est également scénariste (140 films ! ). L'histoire se déroule dans les environs de la fin de l'ère Kamakura (1185-1333). Ça raconte l'histoire d'une paysanne et sa belle-fille qui essayent de survivre comme elles peuvent dans un no man's land, dans une époque de troubles et de famine. C'est dans ce contexte chaotique, où la morale est remplacée par l'instinct de survie, que nous place le réalisateur. Une ambiance oppressante, à laquelle on ajoute une touche d'érotisme, une BO qui accompagne parfaitement et une sublime photographie. Bref, à conseiller ;)

21 mai 2005
par Hojo


Une tuerie tout simplement

Encore une autre perle de Kaneto Shindô. Cette satire du Japon médieval s'avère assez proche de son antecedent L'île nue finalement, du fait qu'on se retrouve une fois de plus avec des personnages livrés à eux même. Mais cette fois de façon plus animale et sauvage.
Sublimement mis en scène grâce à une photo N&B à tomber, Onibaba nous emporte dès les premières images. Les deux actrices Jitsuko Yoshimura et Noboko Otawa (méconnaissable depuis L'île Nue) sont vraiment excellentes. Elles crèvent litteralement l'écran.
Un très beau film.

02 septembre 2008
par Sifu Tetsuo


Au fond du trou

Magnifique métaphore de la condition des classes, Shindo détourne les codes du kaidan eiga (film de fantômes) alors en vogue à l'époque de la sortie du film pour réaliser un magnifique manifeste dépouillée. Isolant le lieu d'action - comme la maison ensablée dans "Femme de Sable" - il crée un véritable petit univers à part uniquement peuplé d'êtres décharnés ressemblant d'avantage à des bêtes féroces (par leur comportement, leur maquillage et leur jeu d'acteur outrancier rappelant fortement le surréalisme allemand des années '20s).Par temps de guerre, les hommes sont obligés de se comporter tels des animaux sauvages dont seule la propre survie compte. S'entretuant pour le propre profit, les affaires des cadavres dépouillés servent de monnaie de troc pour pouvoir s'offrir quelque nourriture. L'ami du défunt mari est obligé de procéder de la même manière pour avoir une chance de survivre. L'ensemble est trempé dans une sorte de sexualité sous-jacente suintant à travers de nombreux plans. La vue du trou d'en haut est on ne peut plus explicite; les femmes se retrouvent la poitrine dénudée le gros du temps; le soldat de retour ne pense qu'à assouvir s libido, comme d'ailleurs la belle-fille, pressée de retrouver son amant la nuit venue. La belle-mère n'aura qu'un tronc d'arbre desséché contre lequel se frotter. La fin tragique est magnifique et le masque de démon devient métaphore de nos pries sentiments extériorisés à mauvais escient. Oeuvre trop riche pour être résumée en quelques lignes, il détient toutes les qualités pour être catégorisé de classique dans son genre.

03 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


Le démon à ma porte

ONIBABA est peut-être au départ un film de genre,mélange d'érotisme et de fantastique,mais il s'avère un film d'une profondeur certaine sur les rapports humains face à la guerre,et sur la place de la femme dans un contexte plus général. Cruauté des situations et des personnages,ici c'est la survie qui prédomine à tout comportement.A aucun moment le film ne juge véritablement les actes des deux femmes tueuses,elles n'ont en fait guère le choix,achevant les blessés de passage sur leur territoire pour revendre leurs effets contre des sacs de millet. La guerre n'est jamais vue du côté héroique,les samourais sont aussi désabusés que les soldats,et sauver sa peau est bien la seule règle.D'abord se nourrir,et ensuite prendre,vite, le plaisir là ou il peut se prendre.C'est ce qui arrive au guerrier de retour au pays,séduisant la jeune (et trés belle...) belle-fille restée veuve,et amenant la jalousie de la belle-mère,déjà trop vieille et frustrée de ne plus avoir droit aux plaisirs charnels.Le drame se jouera sur ce trio ,dans un huis-clos qui rappelle un peu celui de LA FEMME DES SABLES.Les hautes herbes impénétrables remplaçant le sable pour rythmer le drame qui se joue. Et les recherches visuelles sont là encore de toute beauté,comme ces courses nocturnes effrénées à travers les marécages de la fille pour retrouver son nouvel amant,ou cette visison de la pluie sur l'étendue herbeuse.Le noir et blanc apporte de l'élégance au tableau,et la musique toute en percussions renforce l'effet de fascination. Le final est vraiment horrible,terrible fatalité pour ces protagonistes loin de tout idéal chevaleresque,entraînés par leurs passions exacerbées. Kaneto SHINDO a réussi le mélange difficile d'un divertissement soigné et d'une oeuvre au propos trés lucide et réfléchi sur la condition humaine.ONIBABA est un petit joyau qui mérite bien sa place aux côtés des classiques du cinéma nippon.

12 décembre 2004
par Kokoro


Cruel et pourtant parabole de la condition feminine au Japon !

La profusion d'idoles J-pop (jeunes idiotes que l'on veut bien laissé chanter tant qu'elles ne parlent pas et n'essayent pas de dépasser la bétise qu'elles affichent fierement) masque pour beaucoup la condition féminine au Japon. En effet, malgré l'amour que l'on peut porter à ce pays, il n'en demeure pas moins que l'égalité Homme/Femme n'y est pas vraiment reconnue ! Si la femme gére l'argent du foyer, c'est que généralement le foyer est bien la seule chose qu'on lui laisse posseder. Or que nous raconte ce film : une lutte de tous les instants pour vivre et survivre, pour le droit qu'a une femme d'exister seule, pour son droit à aimer, bref exister. C'est l'histoire d'une femme qui perd son mari et qui sera ensuite manipulée par sa belle mère, véritable "sorcière" (d'où le titre) s'acharnant à tuer et dépouiller ceux qui on le malheur de passer près d'elles en ces temps de guerre. Ajoutons que le paysage est des plus dépouillés. Comme dans La femme des Sables, la cadre de l'action tend à isoler encore plus les protagonistes afin de les liberer des conventions sociales et les ramener à un état de nature. La guerre est donc partout dans le coeur de ses femmes, dans leur rapports l'une à l'autre et dans leur mode de survie ! L'intrusion d'un homme dans ce microcosme va bouleverser la donne. Un film mythique à plus d'un titre, Onibaba est avant tout un film engagé qui donne aujourd'hui encore à réflechir !

22 mars 2003
par White Snake


ALI BABA? nan ONIBABA!!

Et bien, et bien, Onibaba est un des rares films en noir et blanc que j'ais vu, et il ne s'en tire pas trop mal! On a plus ou moins affaire a un huis-clos en plein champs de roseaux (flippant hein!!), opposant 4 personnages aux roles ambigus : 2 femmes et 2 hommes. La tension est palpable, ici l'action est surtout psychologique, meme si Onibaba n'a rien d'un film d'horreur ou d'épouvante. Le sujet est bien maitrisé par le realisateur, mais, malgré tout le film a bien vieilli et son rythme, très lent, le rend peu accessible aux nouvelles générations!

12 décembre 2002
par kassim al soja


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