| Elise | 2.75 | Tu suis les règles où tu démissionnes |
On pourrait dire beaucoup de mal de Hidden Floor. Tout d'abord, et le plus évident, c'est que c'est du Dark Water à 200%. Pas vraiment de surprise dans l'installation de l'histoire : une femme et sa fille emménagent dans un appartement, lequel est situé dans un immeuble plutôt "tranquille" (comprenez désert) et n'ayant pas de quatrième étage, ou plutôt, n'ayant pas d'étage numéro 4(*). Le quatrième étage est finalement le cinquième, et Ô surprise, c'est justement là qu'habite la petite famille. On pourrait encore reprocher toutes les scènes où apparaît le fantôme, qui sont très clichées et donc agaçante. Mais finalement, ce qui ressort de ce film, est la grosse critique sociale sur les femmes célibataires qui doivent élever seules leur enfant. En France, si on demande à une femme, dont la fille attend seule à la maison, de rester prendre un verre, elle s'excuse et rentre chez elle. En Corée, non. Impossible de refuser, elle doit suivre le groupe et rentrer tard chez elle (il me semblait d'ailleurs qu'il y avait une scène équivalente dans Dark Water). Encore, chez elle, elle doit travailler et ne peut pas jouer avec sa fille qui commence à avoir des comportements déviants, ceux d'une petite fille qui ne joue pas assez. Au final, la femme complètement à bout finit par démissionner pour pouvoir élever son enfant, ce qui pose un gros problème quand il n'y a pas de deuxième personne pour apporter de l'argent. Finalement, Hidden Floor montre que la société coréenne n'est toujours pas adaptée à un train de vie moderne, et que certaines valeurs anciennes posent réellement problème. Ainsi, tout en reprenant le même concept et la même critique que Dark Water, Hidden Floor arrive à les transposer correctement dans le cadre de la société coréenne. On regrettera surtout les scène d'épouvante un peu trop conventionnels.
(*) En Corée, le 4ème étage se prononce "sachung", comme l'étage de la mort (de même en Chine et au Japon). C'est pour cela que souvent, l'on peut voir dans les ascenseurs un F à la place du 4 (pour Four). En outre, le titre du film, en coréen, est "nebonje chung", qui signifie littéralement "étage numéro 4", et non "4ème étage", qui ici est le 5. Au passage, rien à voir, mais en Corée le premier étage est le rez-de-chaussée.
