Un dernier rappel ?
Après la réussite du premier LA MORT EN LIGNE, ce deuxième opus change un peu de registre, sans renier les lourds emprunts initiaux.
Après un début réussi directement en droite ligne de son prédécesseur avec un seul acteur rescapé (le vieux flic Renji ISHIBASHI acteur familier de MIIKE), le scénario choisit de transporter une bonne partie du film à Taiwan. La malédiction par le téléphone portable aurait une origine locale trouvant sa source dans une vieille mine de charbon dont la poussière a été retrouvée dans le corps de toutes les victimes. Si l’histoire est intéressante, force est de reconnaître que l’intrigue part alors un peu dans tous les sens. Déjà, MIIKE se faisait une joie de piocher dans les films d’horreur à succès du moment pour y récupérer ce qui pouvait lui servir à faire son film, mais avec un savoir-faire consommé. Là, la sauce prend un peu moins, l’ensemble paraissant moins homogène car visiblement moins maîtrisé, œuvre d’un metteur en scène venu de la télévision nippone Renpei TSUKAMOTO.
On se retrouve avec une belle profusion de références : toujours les mêmes, RING, JU ON, PHONE, et encore cette citation directe du DARK WATER de Hideo NAKATA lors d’une scène rappelant fortement le fameux sacrifice maternel dans l’ascenseur, de façon avortée cependant. Mais s’il est un film qui rappelle ce ONE MISSED CALL II dans sa deuxième partie, c’est bien la production thaïlandaise des frères PANG : THE EYE. Quand on sait combien cette dernière était profondément marquée par la saga RING, on observe ce retour à la case départ avec un sentiment d’étrangeté amusée, dernier rappel avant la fin de la vague ou énième avatar annonciateur d’autres suites ou projets ? La question reste posée.
Les qualités cinématographiques de ce CHAKUSHIN ARI n°2 se situent au niveau d’un bon film de genre, aux effets efficaces et à la mise en scène suffisamment dynamique pour ne jamais lasser.
Quant à l’interprétation, elle reste anecdotique, aucun rôle n’étant vraiment marquant, à part celui du petit fantôme aux longs cheveux noirs et à la cruelle destinée, nous valant des scènes en flash-back très réussies et plutôt terrifiantes.
Comme c’est souvent le cas, une suite sûrement moins brillante que son aînée et qui passera sans doute inaperçue pour ceux qui saturent des revenantes en robe blanche, mais qui continuera de ravir les amateurs de cette sous catégorie du film d’horreur maintenant très fournie et réservant peut-être encore de bonnes surprises dans l’avenir.
Encore un...
Oui pour The Eye, The ring, whispering corridors ou twin sisters.. Mais NON pour One missed call 2!
Le 1er opus avait déjà un fort goût de déjà vu, déjà su, déjà eu... Mais là Tsukamoto Renpei nous en remet une couche. La petite fille très blanche aux cheveux longs qui revient par X ou Y moyen pour se venger... ça ne vous rappelle pas quelque chose? La "nouveauté" est ici le téléphone portable (merci Phone) mais c'est un peu normal puisque la cassette video de The Ring est un peu obsolète de nos jours, non?
Rien ne fait peur dans ce film... Ce n'est que la suite d'un film à succès pour faire plaisir aux adolecents nippons. Les scènes sont clichées, absurdes (par exemple le "sacrifice" et l'histoire confuse.
Pour résumer, n'allez pas dépenser votre argent pour voir quelque chose que vous avez sûrement déjà vu dans d'otres films; attendez plutôt qu'il sorte en DVD et organisez une petite soirée entre amis pour le regarder... Rire garanti!