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Once in a Summer
les avis de Cinemasie
1 critiques: 1.5/5
vos avis
5 critiques: 2.2/5
Dimension politique qui passe à la trappe
Petite histoire d'amour sous fond de dictature et de mouvements sociaux, Once in a Summer n'arrive pas plus qu'à nous ennuyer avec son scénario terne et sans réel intérêt. La romance n'a pas grand chose d'intéressant, ressemblant plus ou moins à ce qu'on voit d'habitude, et le salut, qui aurait pu venir du contexte politique, ne se fait pas sentir plus que 5 petites minutes à la fin du film. Contexte politique, car toute l'histoire se passe au moment des mouvements d'étudiants socialistes, vigoureusement réprimés par la dictature qu'ils dénoncent. Cho Geun-Shik suit un de ces groupes d'étudiants partir un été à la campagne pour aider des paysans dans leur dure tâche estival, et l'un de ces étudiants, très peu motivé par l'excursion, finit par se prendre d'affection pour une jeune fille habitant là-bas, elle même fille d'un activiste communiste. Finalement, tout se passe comme une romance classique, avec des touches un peu comiques qui heureusement prêtent à sourire, mais dans le fond on s'ennuie devant une histoire sans grande originalité. Le duo d'acteur est très bon, mais les rôles sont inintéressants, ce qui gâche leur talent, mis à part dans une scène, en fin de film, d'une grande intensité, et qui aurait pu sauver le film du gâchis. Bref, ces deux excellent acteurs n'arrivent pas vraiment à redresser une histoire qui se sert inutilement d'un prétexte politique pour se justifier. La toute fin est encore plus nulle, et on préfèrera attendre patiemment Le Vieux jardin d'Im Sang-Soo qui, s'il est bien adapté du roman, racontera une histoire d'amour se servant efficacement du contexte social de cette époque (enfin un peu plus tard).
19 février 2007
par
Elise
1969 - L'été de l'amour
La séquence d'ouverture met la puce à l'oreille: un metteur en scène d'un show télévisuel braille en régie, qu'il faut faire des plans rapprochés sur les invités touchés ou – mieux – en pleurs. Surajouter une envahissante musique adéquate. Puis de râler que le sujet ait été aussi court.
La barre est placée haute: sachant que le film est une comédie romantique ET dramatique, le réalisateur du long-métrage n'a pas intérêt à imiter les reproches de son personnage. Une scène plus tard, les craintes semblent se confirmer: grimé en quinquagénaire, Lee Byung-hu est très peu crédible en professeur se rappelant son passé…pas plus d'ailleurs que dans les scènes constituant les 4/5 restants du métrage, où il est censé un étudiant au début de sa vingtaine, alors qu'il fait clairement sa bonne trentaine bien sonnée.
Quelle erreur de casting, alors que l'affiche était prometteuse et alléchante Lee Byung-hu, très loin de ses rôles machos de "JSA" ou "Bittersweet Life" face à Ae Su, superbe dans "A Family". Sauf que l'alchimie prend très peu entre les deux, le premier donc totalement hors âge et en trop beau gosse trop lisse et Ae Su, un brin trop immaculée en vierge effarouchée aux sourcils prépondérants.
La faute également au scénario, trop lent, trop classique, trop beau pour être vrai, aux multiples chansons d'époque pour tenter de faire vibrer la corde nostalgique de son audience; sans parler de la surenchère des événements atteignant le petit village campagnard, dont l'arrivée de l'électricité, de la télé et d'un cinéma ambulant en moins d'un mois. Programme chargé pour les agriculteurs, alors censés en pleine récolte.
Pourtant, il y avait matière à réaliser un vrai mélo dans la droite lignée des épopées de la belle époque. 1969 était une année charnière dans la politique coréenne et le soulèvement étudiant symbolique de la révolte qui grognait dans les cœurs de toute une nation envers le pouvoir dictatorial du président Park Chung-hee. La scène de la manifestation et de l'interrogatoire musclée en fin du film est d'une rare intensité et rejoint les meilleures dénonciations récentes de jeunes auteurs envers le pouvoir dictatorial abusif du passé. Malheureusement, scénaristes et réalisateur ne semblent avoir osé aller jusqu'au bout de leurs convictions et de préférer brosser son audience dans le sens du poil avec cette histoire éculée à l'eau de rose. Dommage.