Junta | 1.5 | Vive les clips thaïs !!! |
Yann K | 0.5 | Con et vulgaire |
Je ne sais pas pourquoi mais en allant voir ce film je m’attendais à un petit polar sombre ; je sais il ne faut jamais imaginer des choses sur un métrage dont on ne connaît que l’affiche (très attirante au passage) et un semblant de l’histoire... tant pis/mieux pour moi. Je me suis retrouvé devant un clip d’1h30 complètement décomplexé, crétin et plastique.
Le film démarre plutôt sobrement, 2 jeunes personnes veulent se suicider et se retrouvent par hasard sur le toit du même immeuble, quelques effets au montage, un petit filtre par-ci, un joli mouvement de grue par-là. Durant les 5 premières minutes le visuel sert l’histoire. Puis les 2 décident de se suicider plus tard et d’aller manger un bout avant de faire le grand saut, et c’est parti pour la première scène roue libre avec gros plan sur les tronches qui bouffent, montage ultra speedé et musique djeunz. Ce sera sur le même ton jusqu’à la fin. Pour moi ce film est un bis des temps modernes, Danny PANG Fat me fait penser à NAM Lai-Choi (je sais, la comparaison est peut être un peu rude ^__^). Ce n’est pas que le réalisateur soit manchot, loin de là, c’est seulement qu’il fait n’importe quoi.
Les acteurs sont assez convaincants, la demoiselle (Fresh la bien nommée) est une vrai bombe et Pang est loin d’être aveugle, alors il se lâche (pour notre plus grand bonheur) : elle se promène en mini-short moulant durant tout le film, il nous offre des zooms sur le fessier, la poitrine, … Et elle, elle se fait plaisir en changeant régulièrement de tenue et en se déhanchant devant l’objectif. L'acteur principal (Pierre Png) n’est pas mauvais non plus, mais dans ce film roue libre c’est un peu difficile de s’en rendre compte.
Comme je l’ai déjà dit, la réalisation et le montage sont complètement clippesque ; la musique, techno, a été concoctée avec soin par les frères Pang eux-mêmes et ils nous emmènent au 7ème ciel lors d’une séquence complètement hallucinante où ils accompagnent l’action avec une musique écossaise (roulement de tambours à l’appui) digne des plus mauvais films sur le débarquement. Au niveau bizarrerie (il y en a beaucoup, ne vous inquiétez pas) il y a également la scène où nos deux protagonistes principaux fument un peu pour se détendre, l’effet que cette herbe leurs procure est, comment dire, surpuissant. Il devrait commercialiser de l’herbe thaï en France, je suis sûr que ça fera un carton (sans mauvais jeu de mot ^__^'). Et la fin, ah cette fin qu’on devine dès le premier quart d’heure, et ce croupier avec sa prothèse dentaire, et cette voiture qui se fait démonter sur un montage incroyable, et ce flic complètement abruti, et et et … je m’arrête là sinon ça ne finira jamais.
Pang essaye quelques fois de créer un climax, cela tombe en général à l’eau ; eh oui, comment réussir à créer de l’émotion à un spectateur complètement médusé qui regarde un clip ?
Vous l’aurez compris, Pang a suivi à la lettre le titre de son film et il s’est fait plaisir. C’est le côté n’importe quoi assumé qui fait que c’est marrant à suivre. Le style tape à l’œil et flashy de la réalisation, l’humour bas de plafond et une actrice principale qui donne envie de faire un petit aller-retour en Thaïlande rien que pour la voir en vrai sont toutes les (bonnes ?) raisons pour regarder ce film (qui n’en est pas réellement un). Et surtout faîtes attention, ce métrage peut avoir le même effet que ces herbes thaïs sur vous ;-).
P.S : pour la notation, c’est dur mais comme pour un Nam Lai-Choi, on ne peut pas mettre une bonne note tout en se sentant obligé de mettre un cœur car on a quand même pris notre pied devant.