non, rien de rien
C'est déjà pas particulièrement beau, pourquoi se sent-il obligé d'être aussi balourd ?
Alors ça oui,
No Regret ne donne pas vraiment dans le cliché gay (quoique, le type a un caniche ! si ça c'est pas gay, mince, même moi j'ai pas de caniche), c'est oublier qu'il donne dans le cliché tout court. Le type il est pauvre, orphelin, il doit travailler à l'usine, puis dans un "bordel", l'autre il est super riche et fils de bonne famille, tout les sépare, bzoing bzoing bzoing. Déclarations romantiques reprises de manière symétrique. Forcément au début il veut pas accepter son amour, pour une raison que lui seul connait. Forcément l'autre il doit se marier pour faire plaisir à sa famille. Puis y a une embrouille que j'y ai pas tout compris où ils vont mourir. Puis ils ont un accident. Stop ! on n'en peut plus, on a compris que leur amour franchissait les épreuves.
No Regret est juste assez roublard pour faire passer ses grosses ficelles pour de la... de la quoi d'ailleurs, de la finesse ? de la retenue ? Il a en effet la curieuse manie de, tout en y allant au bulldozer pour mettre des batons dans les roues des amants, désamorcer ces situations un peu comme par magie. Ce qui le rend, à défaut d'être vraiment putassier, plutôt désagréable.
Man's business
Voici venir la "version longue" du court-métrage du réalisateur Leesong Hee-il ("Good romance"), "No regret". Ouvertement gay, il signe ainsi l'un des premiers long-métrages à ouvertement aborder un sujet autrement tabou – sauf à travers les figures caricaturales dans des grosses comédies populaires.
Tourné en HD, le film ne démérite ni techniquement (l'image est impeccable et nullement exploité dans un souci "d'obscurcir" l'intrigue), ni scénaristiquement. Impeccable histoire passionnelle, les personnages auraient tout aussi bien pu être hétérosexuels, leur relation étant finalement assez universelle. Le réalisateur évite ainsi tous els clichés inhérents au genre, jusque dans sa description très sobre du club privé et toutes les interactions entre les différentes personnes des différents sexes.
Seul reproche: une fin un tantinet longue et inutilement dramatique. Les histoires d'amour finissent mal en général; pas besoin d'en surajouter.
L'échec retentissant du film (40.000 admissions en Corée) ne devrait pourtant nullement empêcher le film de faire la tournée des Festivals, notamment suite à sa sélection consécutive dans els Festivals de Pusan, Berlin et de Hong Kong.
Un talent prometteur à suivre de très près.
