Bizarroïde
Necromancer est un film bizarroïde, sans doute parce qu’il est raté. Il ne trouve jamais son rythme, il est trop lent, abuse des ralentis, part dans tous les sens, allonge à l’infini et inutilement certaines scènes. D'autre part, l’affrontement entre Itti et Santi est bien plat, la magie noire ne séduit pas, le discours sur le karma non plus, les effets spéciaux sont grotesques - on s’ennuie ferme. Mais paradoxalement, ce ratage confère au film un charme étrange, un sentiment confus d’agacement et d’intérêt dont l’apogée est atteinte lors de la confrontation finale, étonnante mais interminable, sous une pluie de sang et un filtre rouge particulièrement stylisé. Inspirée par une histoire vraie et extrapolée vers des considérations surnaturelles, voici une curiosité très décevante mais qui mérite un petit coup d’œil.
Killer Tattoos
Basé sur un même principe que "Siamese Outlaws", l'intrigue prend pour point de départ un célèbre et obscur épisode véridique de 1996 de l'arrestation d'une bande de trafiquants de drogue qui a mal tournée. A l'époque, six criminels avaient été arrêtés et - apparemment - abattus de sang-froid par les flics; mais l'enquête n'a jamais pu aboutir.
CHOOPETCH s'en inspire pour imaginer une suite fantastique largement basée sur la magie noire. L'arrestation en elle-même reste confuse : re-adaptée de l'épisode original, il sera raconté par la suite à la manière d'un "Rashomon" de trois manières différentes, sans que jamais la lumière ne soit jamais réellement faite. Au lieu de cela, l'un des policiers incarcérés, suite à l'affaire, abuse de magie noire pour s'échapper de la prison et retrouver ses anciens comparses et de les assassiner de manière bien sauvage. Un jeune flic lui colle aux trousses, mais sera à son tour gagnée par la sorcellerie pour l'opposer lors d'un dantesque finale contre le fuyard.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'un des plus grands succès du box-office thaï de 2005 ne donne pas dans la dentelle. S'appuyant largement sur des effets CGI plus ou moins réussis, les meurtres et/ou hallucinations dus à la magie noire sont atroces : gorge tranchée grande ouverte en gros plan, clou rouillé tordu extirpé d'un genou, attaque d'abeilles tueuses déchaînées - longue est la liste d'une violence graphique particulièrement jouissive pour qui aime le genre et renvoie loin derrière des productions pourtant réputées sulfureuses que sont les séries des "Buppha Rathree" et "Art of the devil". Le réalisateur s'est déchaîné jusque dans l'affrontement final d'une sauvagerie assez rare; pourtant jamais le film ne dérape du côté de la rapidement atteinte limite du "Z". Toute la réussite tient en son ambiance glauque et poisseuse instaurée dès le départ du film et dans sa superbe plastique graphique - la plus belle depuis "Zee Oui".
"Necromancer" n'est pourtant pas exempt de défauts : trop d'imprécisions scénaristiques rendent la compréhension difficile et de nombreuses questions ne seront jamais élucidées. Les effets ne sont pas toujours de toute beauté (notamment le chien hargneux ou le taureau déchaîné en fin de film).
Il n'en reste pas moins l'une des meilleures productions horrifiques à parvenir de la Thaïlande (ce qui n'est pas un mince compliment en vue de la concurrence, mais aussi de la médiocre qualité dans l'ensemble) et l'un des films les plus enragés du cinéma asiatique depuis pas mal de temps. Rien que pour ça, le film mérite une réelle chance - et cartonnera certainement dans un cercle d'initiés, pourvu que lui soit donné la chance d'être plus largement diffusé.
désolé pour lrésumé laconique mais je n'ai pas pu accrocher sur l'histoire passé 45 minutes.
du bon côté des choses on a des qualtés techniques (surtout visuelles et photographiques) très satisfaisantes, d'un niveau vraiment élevé, mais malheureusement l'écriture est moins réussie.
j'avoue avoir bien décroché après 45 minutes car d'une part l'histoire peine un peu à se mettre en place et en plus le récit m'a semblé un peu confus.
j'en garde quand même l'imrpession d'une deuxième partie assez forte avec de bonnes séquences mais un récit à revoir.
la thailande a rattrapé sonretardà la vitesse de la lumière techniquement (comme la Corée du sud) mais le fond ou le traitement ne sont pas toujours à la hauteur.
ce film démontre un potientiel très fort.
ps: sinon un truc bien énervant c'est la pub constante pour adidas, avec des amorces sur le logo beaucoup trop nombreuses et lourdes.
Dommage, dommage...
Le sujet : les nécromanciens, et plus particulièrement l'un d'entre eux, très puissant, qui s'échappe de sa tôle ultra-haute sécurité pour se retrouver en cavale.
Sur fond de lutte du Bien et du Mal, un mix entre thriller et magie noire, souvent réjouissant : de vraies bonne scènes, des idées et un visuel macabre et mystique.
Malheureusement, comme c'était trop beau, y'a abondance de défauts de l'autre côté de la balance.
Le montage est parfois complètement à l'ouest...des scènes inutiles, l'enchaînement des évènements plutôt destructuré pour combler un certain vide...(sans compter un ou deux raccourcis malvenus)
En fait, si les thèmes sont bons et les persos principaux intéressants, y'a une grosse sous-exploitation dans tout ça, aussi.
Le film ne va pas jusqu'au bout de ses idées, plus de profondeur aurait été bienvenu, plutôt qu'une amorce de traitement des thèmes et de la psychologie par-dessus la jambe.
Restent de bons moments (comme le final qui se lâche, un gunfight sympa...) pour un métrage qui aurait grandement gagné à avoir plus d'unité.