Arno Ching-wan | 3 | Desperate pre-housewives |
C'est un brin plus mature que l'anime traditionnel pour jeunes filles (shojo), un anime qui, ici, respecte le manga originel d'Ai Yazawa. Impossible de ne pas éprouver une certaine nostalgie en pensant aux liens entre cette "Nana" et la (vieille) série Lucille, amour et rock'n roll, et de mesurer l'évolution des moeurs et dessins sur les vingt ans écoulés depuis. Des ouvertures homosexuelles se manifestent plus clairement, les dessins sont moins naïfs, plus gothiques, mais il y a toujours des amours rebelles et de beaux coeurs de rockers qui n'ont jamais les pieds sur terre. Ca, ça ne change pas d'un poil. Les filles craquent devant "Nana", et les mecs, eux, préfèrent s'en aller "bleacher" dans leur coin. Il y quelques temps déjà, d'autres attendaient impatiemment leur épisode des "Chevaliers du Zodiac" en tapant du pied devant Lucille (soupir). Dans ce genre là, le Nana's show est très bien construit: narration au poil, chara design marquant, doublage percutant et progression scénaristique des plus prenantes. L'intérêt est limité pour un bonhomme, mais il n'empêche: c'est sacrément bien fait. Rendons donc à Cesarette ce qui appartient à Cesarette: le succès mérité de cette série réussie.