Plaisir coupable
Nana est un caprice, un coup de coeur, en dépit de ses immenses maladresses et clichés redondants au genre, toute comédie dramatique populaire nippone dans l'âme étant souvent plombée par ce léger malaise. Pourtant le film de Otani Kentaro, adapté du shojo éponyme de Yazawa Ai, réserve son lot de bons moments, simples et naïfs, mais toujours simples. Cette simplicité est due au cadre (neige, lumière tamisée, désaturation des couleurs) et à son duo d'interprètes tout en contraste : Miyazaki Aoi est formidable dans son rôle à contre-emploi de jeune fille de la campagne et Nakashima Mika propose une interprétation passable mais son personnage s'avère suffisamment charismatique (ou potentiellement charismatique) pour développer le propos : le mal de la jeunesse, la fatigue sentimentale, les errances, les projets...C'est pourquoi l'on préfèrera le manga, qui privilégie les émotions par le dessin et l'écriture, ce qui n'est évidemment pas possible en live. Alors Nana, film de nana? Oui, on y retrouve tous les éléments du shojo de base, même si le traitement d'ensemble n'a pas l'humour et la vitalité du manga originel. Pire même, il sombre dans la dépression par l'interprétation de Nakashima-san qui joue trop de son personnage punk au détriment de toute autre émotion, son tirage de gueule sur 2h finit par agacer.
Pourtant, sa trame d'une grande simplicité s'avère moins étoffée que celle de Linda Linda Linda pour la création du groupe, mais semble plus accessible car moins enfermée dans le registre du pur film musical pour ados. Et là où le film de Yamashita Nobuhiro se vautrait gentiment dans l'interprétation des chansons (Bae Du-Na fait ce qu'elle peut, mais reste limitée en chant), Nana est déjà plus écoutable car les deux dames du punk-band (Nakashima Mika et Ito Yuna) sont du métier. Toujours dans le registre musical, la bande-son reste de bonne facture même si le thème spécial d'Hachiko tire un peu vers celui de Cinema Paradiso. Niveau chanson, on peut émettre des réserves quant au timbre de Nakashima, particulier et fragile, mais la chanteuse pop montante Ito Yuna rattrape le coup avec son meilleur titre Endless Story interprété lors d'une scène de concert sensée réanimer la flamme de l'amour de deux êtres. Ambiance. Au final, cette adaptation live d'un classique du manga pour adolescentes n'atteint pas l'ultime et ce n'est même pas son but. Il remplit son cahier de charge sans trop bousculer le genre, et vaut surtout pour une Miyazaki Aoi et son sourire, le plus beau sourire de l'archipel. Amusant, pas trop rock’n roll, rose bonbon et lacrymal, un cocktail inégal mais pas plus mauvais que la dernière comédie romantique populaire nippone à la mode.
Mélo des campagnes
Ce mauvais film qui a ravi les adolescentes japonaises l'été 2005 n'a aucun intérêt cinématographique mais mérite le coup d'oeil pour une prouesse : il transfigure l'égérie du ciné indé et une des filles les plus mimi du monde, Aoi Miyazaki, en une horrible starlette. Elle incarne une plouc nunuche, fringuée en mémé avec des touches de fantaisie à vomir de mocheté, arbore pendant tout le film un sourire de golio, dit "SUGOÏ !" comme une gamine de deux ans et veut tout le temps "raconter ce qu'elle a sur le coeur". N'importe laquelle française qui verrait s'assoir ce freak à côté d'elle dans le train se dirait "houlà, bonjour le voyage" et n'importe lequel bourrin qui la verrait débarquer se dirait "ouais, mignonne au naturel, mais vraiment trop débile". Elle sort tellement de sa campagne et des années 50 (au mieux) qu'on a de la peine à croire que le film se passe de nos jours. Mais bon, elle a aussi un téléphone portable, donc, on est bien censé être à Tokyo actuellement. Son alter ego est plus supportable, punkette, glam, etc., orpheline et incurablement romantique.
Du coup, une fois passé l'atterrement sur la pauvre Aoï, Nana devient un intéressant document sociologique sur la jeunesse japonaise qui semble totalement corsetté et arriérée. Les enjeux sentimentaux sont, là encore, dignes des années 50 ("ais-je le droit de tromper ma petite amie, mon Dieu?") et la plupart des attitudes nous semblent hallucinantes. Nana fait très sitcom TF1 années 80, avec la même actrice, c'est l'antithèse absolue du cinéma de Shinji Aoyama.
Si les deux pôles opposés de Nana forment la moyenne de la jeunesse nippone actuelle (hors les freaks de Shibuya et les riches branchés), même avec une couche de caricature, quelque chose nous manquait pour comprendre le Japon et ce film nous le rappelle violemment.
Pour le reste, la dernière demi heure est un tunnel de guimauve et la musique rock est juste potable. Pour le punk-rock ado japonais, voir plutôt le méconnu Rockers (2003), super drôle, assez mainstream mais pas trop.
Truc de NANA
Honnêtement, le manga originel préparait déjà à ce que son adaptation ne transcende pas forcément le genre mélodramatique par son intrigue entièrement destinée à un jeune public féminin - en cela, le long-métrage ne devrait donc pas présenter de mauvaise surprise.
Et pourtant, on aurait tellement aimé croire à ce que el réalisateur insuffle une quelconque profondeur psychologique à ses personnages totalement opposés; à ce qu'il étudie franchement cette particulière période la vie - finalement peu adapté à l'écran - où les jeunes se situent entre la fin de leurs études et le début d'une vie (à deux) lourde de responsabilités et peut-être pas si rêvé que cela (voler de ses propres ailes en quittant l'insouciance des jeunes années d'études fait parfois amèrement regretter els pires des périodes d'examens).
Au lieu de cela, le film s'efforce donc à platement calquer l'intrigue à l'eau de rose - et peu spectaculaire - dans un monde aseptisé et plus proche des rêves de gamines préados, que celui des pré-adultes. Dommage pour l'interprétation réussie des deux interprètes principales, qui incarnent parfaitement leur modèle animé respectif.
Hachi je t'aime ! (enfin, Aoi surtout)
Adaptation d'un manga que j'ai pas lu et qui ne me tente pas des masses,
Nana n'avait donc rien pour m'attirer si ce n'est la présence de la miss
Aoi Miyazaki. Malgré tout, et contrairement à mes grandes craintes, le résultat est loin d'être déshonorant, même s'il repose pour beaucoup sur le charisme de son actrice. Sinon, le reste (scénario, enjeu, réalisation,...) reste dans les limites du très classique voir du gros déjà-vu.
En passant, pestons un peu contre le choix porté sur
Mika Nakasima pour incarner Nana, désespérément sans relief - alors que sans vouloir chipoter
Anna Tsuchiya (qui chantait pour la BO de l'anime), toute mauvaise chanteuse et mauvaise actrice qu'elle soit (mais pas plus que
Nakashima), aurait eu vachement plus de classe, parce qu'elle montre à chaque fois d'une extraordinaire énergie - sans compter qu'elle correspond nettement mieux à un rôle de pseudo-rockeuse. Puisque je parle de ça, bouchons nous les oreilles devant la bande originale composée de faux rock et de pop fadasse au possible.
Mais voilà,dans le film il y a
Aoi, la sublissime extraordinarissime
Aoi Miyazaki qui crève l'écran dans son rôle de petit bout de fille naïve et sincère - un rôle bien éloigné de l'adolescente autiste qu'on lui réserve trop souvent. Chacune de ses apparitions (dans un constant surjeu extrêmement maîtrisé) est comme un rayon de soleil, enthousiasmant, touchant, entrainant et particulièrement communicatif. Dire qu'elle sera pas là pour le numéro deux, y a plus aucun intérêt.
Drôle, réfléchi et surtout génialement bien adapté
Ne pas oublier qu'il s'agit là d'une adaptation (du manga nana) avec toutes les difficultés que cela sous-entend, et pourtant, le rendu est impressionnant. Je conseille aux mauvaises langues de faire la comparaison avec l'original, on ne trouvera jamais meilleur cosplay, aussi bien pour ce qui est visuel que pour l'état d'esprit de chaque personnage.
Quand à l'histoire, qui suit fidélement le manga, elle est affaire de goût personnel, mais je ne trouve pas qu'elle s'embourbe dans le superficiel. La découverte de la vie sentimentale de "sept" et "huit" se faisant progressivement, par de jolis flash back qui décrivent une vie pas ordinaire d'un côté (et qui doit faire rêver les japonaises), et plus légère de l'autre, mais rendue loufoque et triste par l'ingénue fille kawaïïï...
Pour finir le jeu d'acteur est pas du tout mauvais, tous à l'aise dans des personnages décalés, qui chacuns ajoutent leur touche d'humour (voir le guitariste bourré du début, qui tombe en larme lors de la séparation de nana..., ou encore le bassiste timide, le couple d'amis de "huit", sans parler des deux actrices principales, on imagine personne d'autre jouer ces rôles).
Un film agréable pour se détendre et s'immerger dans la planète japon.
bon film.
ben c'était pas si mal. j'ai pas de point de comparaison, parce que j'ai pas lu le manga et j'ai pas vu l'anime, mais en tout cas c'est un bon film. l'histoire est bien et les acteurs pas mauvais. mais j'aime pas trop l'ambiance rock et tout ça, c'est pas très très bien.
enfin bon pas mal quand même.
NaNa(R) ?
Pourquoi ai-je eu l'impression de regardé le résumé d'un drama TV pendant tout le long. Des elipses un peu faciles mais surtout une mise en scène bien bien moyenne (budjet mince ou réalisateur inexpérimenté?).
Je trouvais pourtant le pitch (identique au manga) excellent.
Les acteurs sont bien choisis et se défendent bien.
Ca reste agréable mais perfectible.
Histoire de Nana
au niveau du casting les acteurs actrices ont était bien choisi et ressemble bien au personnage du manga éponyme( a part la coupe de Nobu) , Miyazaki Aio et Nakashima Mika joue bien leur personnage respectif et ça colle au manga pour les fans je pense que ce film plaira par contre pour les autres je pense qu'ils passeront vite leur chemin