niiniiiiiii !!!!
Il est pauvre et n'est pas allé à la fac, mais il est gentil, il bosse dur et veille sur sa petite soeur, tout le monde l'aime en plus c'est trop chouette, mais faut croire que le sort s'acharne sur lui (eh ! tu crois quand même pas que je vais te spoiler le coup du gros monstre du fond des âges de l'espace qui débarque pour saccager Okinawa, c'est le meilleur moment du film !).
Reste qu'au delà de cette histoire de "protège ta soeur mon grand" (j'aime le paternalisme expliqué aux tout petits) et de la banalité de l'ensemble, la totale abstration des problèmes et menaces et surtout la dégoulinante atmosphère de gentillesse généralisée contribue à rendre ce film, comment dire... écoeurant.
Tears as a memory, Tears as a replacement of words, Tears for You...
Après la touche de grâce apportée dans la plénitude, la tristesse, le calme, le rêve matérialisée par la douce hyperbole d'Ima, ai ni yukimasu, on ne pouvait que s'enchanter d'une nouvelle oeuvre signée Doi Nobuhiro.
L'histoire cette fois-ci centrée autour de 2 adolescents nous emporte du côté des charmes d'Okinawa, maintes fois soulignée par son accent assez particulier semblerait-il. Un jeune homme travaillant pour son rêve et surtout au bien-être de sa soeur et du peu de famille qui lui reste après le décès de sa mère alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Après de nombreuses années de séparation, ils se retrouvent afin de partager à nouveau joies et tristesses, finalement un éclat de vie entre passé et avenir...
Le jeu d'acteur laissé au talent de la ravissante Masami Nagasawa rayonnante de son sourire et à la bienveillance de Satoshi Tsumabuki surprend de sa justesse, de sa sincérité, communique cette énergie adolescente, cette délicatesse japonaise ou parfois sa colère, son exagération (la scène sous la pluie ou le bambin court à la recherche de sa soeur, propice aux appels répétés de la petite fille n'est pas sans rappeler un manga).
Par moment, il est vrai l'excès d'effusions lacrymales n'est pas justifié et mériterait plus de pudeur vis-à-vis d'une actrice qui sait trouver le ton juste quand cette scène, cette apogée de sentiment survient, lorsque les mots ne suffisent plus...
Regrettable aussi de la part d'un réalisateur qu'on imaginait talentueux d'user d'artifices pré-conçus, tant de fois recopiés dans le cinéma de ses dernières années, pour une chute peu convaincante et une fin vaguement moralisatrice qui nuit au charme de ce film. Le spectateur préfèrera alors se figurer une autre suite, plus envoûtante, plus japonaise, qui se passerait d'une recherche d'explications, d'une séparation brutale qui s'achèverait doucement dans cette sérénité silencieuse.
Doi Nobuhiro a encore frappé !! 
Ce film est le deuxième vrai film de Doi Nobuhiro, déjà connus pour son fabuleux ima, ai ni yukimasu (Be With You).
Avec ce film il nous prouve qu'il faudra le surveiller de très près. En effet, on retrouve la même magie que dans son précédent film. Une musique captivante, des personnages, même si ils sont plutôt banals, jouant extrêmement juste.
Masami Nagasawa joue vraiment à la perfection, on y croit dure comme fer. Une actrice qui c'était déjà illustré dans "Sprited Away To A Romance From The Past", souvent racourcis en "Crying out love". Son jeu a pris en maturité depuis ce temps pour notre plus grand plaisir.
Tsumabuki Satoshi lui n'était pas très convainquant dans Haru no Yuki, mais il montre dans ce film, un jeu vraiment bon. Une très bonne surprise, on avait un peu peur^^...
La musique colle parfaitement au film, tout le long. Et la chanson du générique de fin nous scotch complètement devant l'écran. C'est tout simplement beau...
Même si on sent la patte du maître, on ne peut s'empêcher de repenser à ce Be With You qui nous avais littéralement foutus une méchante claque in our face.
Ici, Doi confirme qu'il est un vrai réalisateur, même si son dernier film ne nous transporte pas aussi loins que le précédant.
