Comédie romantique très légère...et très supportable
Mais si la fin n'est pas du tout à mon gout (auraient ils écrit le scénario en commançant par la fin?), le cheminement de l'histoire a un peu de cohérence même si les personnages des 2 derniers célibataires sont haut en couleurs.
Réunion cinglante
Le passage à la réalisation de Son Hyeon-Hee semble au moins aussi précipité que le mariage des deux meilleurs "ennemis" au début de cette comédie, surtout sachant qu'il était le scénariste de deux mélos tout sauf passionnants en 2006, "Herb" et "Once in a summer"; les premières minutes du film semblent encore lui accorder le bénéfice du doute, avant que cette comédie s'enlise malheureusement dans une historie tout sauf passionnante.
Le film exploite donc ce qui pourrait advenir après le carton du générique de fin de la plupart des comédies romantiques: "Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours"…Vraiment ? Combien d'histoires n'ont pas tourné autour de ce couple d'individus que tout oppose pendant 88 minutes, avant qu'ils ne conçoivent de tomber dans les bras l'un de l'autre durant les deux dernières minutes? Heureux dénouement, que tout cœur d'artichaut souhaite voir arriver, mais à se poser la question, est-ce vraiment le cas? Le businessman propret sur lui Richard Gere va-t-il vraiment pouvoir surmonter cet éternelle voix intérieure, qui doit forcément le ronger de l'intérieur à savoir le nombre d'hommes à être passée avant lui sur Julia Roberts…sans penser au pourquoi du comment elle en était venue à se prostituer ? Va-t-il pouvoir affronter moqueries et préjugés de sa famille, proches et de son entourage pour filer le parfait amour avec cette ancienne femme de joie ?!! De même le coincé Hugh Grant ne va-t-il pas se gêner es nombreuses différences l'opposant à Andie McDowell ? Et cette dernière, pourra-t-elle supporter Gérard Depardieu prendre du bide à la fin de "Green Card" ?!!
Bref, les deux célibataires dans "Worst Guy ever" vont se heurter à justement toutes ces petites différences, qui forment un quotidien…et ne pas réussir à sacrifier leurs propres manies et points de vue l'un pour l'autre. Cela aurait pu donner lieu à une comédie douce-amère satirique, comme seuls les coréens savent parfois le faire, mais Son dérape malheureusement rapidement dans le pur mélodrame ponctué de situations clichéesques (la danse improvisée dans le hall de l'entrepôt). Le rire cède rapidement la place à un ennui poli en attendant de connaître le fin mot de l'histoire – qui, au moins, a le mérite d'être assez réaliste; mais le cœur, lui, balance entre le mécontentement de n'avoir pu obtenir le happy end habituel de ces productions ou alors de n'avoir assisté à une étude plus mature de ce sujet difficile.