Action sans ombre dramatique
Shadowless Sword s'attache clairement à reprendre le genre chinois du Wu Xia Pian, comme l'a d'ailleurs fait le réalisateur auparavant avec Bichunmoo. Et encore une fois, il invoque son acteur héros du précédent film, Shin Hyeon-Jung, pour cette fois-ci endosser le rôle du grand méchant. Pour l'histoire, cela se passe en 926, alors que le royaume de Balhae se voit prendre sa capitale par les Dongranguk, qui essaient de prendre le contrôle du pays. Pour reconquérir son territoire, Balhae cherche à ramener le roi sur son trône. Or, de toute la famille royale, le seul survivant est le plus jeune prince qui se cache dans un coin reculé de Geolan (territoire de Dongranguk). Ils envoient alors une femme de l'armée impériale le retrouver et l'escorter jusqu'à Balhae, alors que l'ennemi lance une troupe de mercenaire pour le tuer. Déjà, par rapport à Bichunmoo, l'histoire a un intérêt nettement supérieur, dans la mesure où celui-ci était une bête histoire à l'eau de rose. Et également les personnages, même s'ils ne sont pas très fouillés, ont le bon coté de ne pas être tout noir ou tout blanc, ni caricatural, et outre le classique du héros lâche qui va retrouver un but de vivre, les méchants, qui sont vraiment méchant, ont une plutôt bonne motivation pour être ainsi, plutôt que d'être du genre ''je veux tous vous tuer parce qu'il faut bien un méchant''.
Ensuite, coté action, le réalisateur a une fois de plus fait appel a Ma Yuk-Sing pour réaliser les chorégraphies, ce qui donne une bonne crédibilité au Wu Xia, en tout cas, mieux que si cela avait été fait par un coréen. Les scènes sont très esthétisées, et même si parfois on ne saisit pas grand chose à ce qui se passe, notamment quand le plan est trop rapproché, on se rend tout de même compte que pour des comédiens non martiaux, ils se débrouillent plutôt très bien.
Et on serait tenté de dire que, heureusement, ils se débrouillent bien dans les parties martiales, parce que coté comédie, c'est pas encore ca. Yun Soy a un jeu totalement plat, sans plus de conviction que dans Arahan (où elle se débrouillait là aussi d'un point de vu martial), et le rôle de Shin Hyeon Jung ne le laisse pas s'exprimer comme on le voit en général. On peut juste remarquer que Lee Seo-Jin fait des efforts d'un point de vu dramatique. Enfin certaines scènes qui aurait pu être très fortes avec un jeu soigné sont finalement très plates et on a du mal a retenir une scène marquante en particulier.
Finalement on accroche assez bien aux scènes d'actions mais le coté dramatique du film tombe dans l'eau, ce qui est dommage, vu l'attente que j'avais pour ce film. Cela dit, après Duelist, on est quand même vraiment très soulagé de voir quelque chose de presque intéressant
Pompage fade et insipide
Très déçu, on a le droit à un bichunmoo, léché certes mais très commercial. Un spot de pub de 2 heures lassant, des combats corrects mais pas trançandant. Certainement la faute à des acteurs sans reliefs et sans charisme. Les coréens ne savent décidément pas faire de wu xia pur et dure, alors pourquoi s'enteter ? Bichunmoo était beaucoup plus proche des codes coréens que l'on affectionne, celui ci délibérément produit pour l'international, veut pomper dans le du coté de Seven swords... le résultat est de piètre facture...
Carpes et épées
La nouvelle superproduction du réalisateur de "Bichunmoo" a tout pour plaire : un budget lui permettant de donner libre cours à toutes ses fantaisies, d'enchaîner de magistrales séquences avec un nombre impressionnant de figurants dans de splendides décors et dans de très beaux costumes; de scènes de bataille impressionnantes et même quelques combats sous l'eau inédits.
Et pourtant, il rate le coche de réaliser l'apogée des wu xian pian "nouvelle vague"...La faute à un scénario des plus convenus, qui conte une énième variante d'un(e) prince(sse) escorté(e) pour rétablir paix et harmonie au royaume. Que ce soit le protégé qui soit un personnage masculin n'est déjà plus très novateur; mais al trame narrative est des plus convenues et enfile scènes de combat avec des moments de épit permettant aux deux personnages principaux de se rapprocher avant l'inévitable romance...La faute également aux héros sympathiques, mais trop peu charismatiques pour faire rêver : al guerrière manque de cruauté et le prince de charme pour permettre la meilleure identification possible. Enfin, malgré le nombre impressionnant de combats variés et la parfaite exécution desdites batailles largement influencées par les mangas/manwhas et jeux vidéos, impossible de se débarrasser de cette teigneuse impression de "déjà-vu".
Il n'empêche que cette superproduction ressort agréablement du lot des nombreuses productions de même genre et enterre sans aucun problème les dernières "chinoiseries" de même acabit; manque juste cette étincelle d'originalité ou d'implication plus personnelle pour en faire une oeuvre réellement attachante.