Seul à plusieurs
Premier volet de la "trilogie de la solitude urbaine", suivi par les futurs "Animal Town" et "Dance Town".
Moins poignant, que le second, mais plus proche de l'esprit du troisième avec cette galerie de personnages esseulés, parfois mis au ban de la société. Comme toujours Jeon Kyu-hwan arrive à brosser le portrait des différents personnages en quelques coups de pinceaux, sans que ceux-ci ne soient que des simples stéréotypes.
Ca démarre curieusement avec le personnage d'une pianiste slovaque, étrangère dans un pays qu'elle ne connaît pas avant de passer à un travailleur émigré africain resté sur la brèche suite à l'éclatement de la bulle économique avant de s'intéresser au destin d'une vendeuse de journaux, anonyme, alors qu'elle ne pourrait être mieux placée au centre de la ville et au contact des gens, mais qui ne trouve à parler et à échanger dans la solitude de son appartement, via Internet…Et puis, il y a ce truand, véritable lien entre différents personnages et qui va également amener son beau lot d'action. Là encore, c'est évidemment un personnage marginalisé en se situant hors-la-loi, autre "oublié" de la société.
Un premier un peu fouillis, qui se heurte parfois aux limites de son budget, mais qui n'en demeure pas moins un premier passionnant exercice de style, qui évoque déjà tout le futur talent de son réalisateur.