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The Missing

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1 critiques: 2.25/5

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Ghost Dog 2.25 Lee Kang-Sheng ne se manque pas
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Lee Kang-Sheng ne se manque pas

Lee Kang-Sheng, c’est le grand ami de Tsai Ming-Liang, c'est son acteur fétiche, celui qui est réemployé indéfiniment depuis son premier film, la muse, le Jean-Pierre Léaud taiwanais. Lee Kang-Sheng, c’est cet éternel adolescent décalé, solitaire, étrange, qui paraît 20 ans alors qu’il en a 35. Alors de le voir passer derrière la caméra a de quoi surprendre et intriguer, tout en imposant le respect car le pas n’est jamais facile à franchir pour un acteur. Dès les premières images, l’effet de surprise disparaît cependant peu à peu, car l’influence de Tsai se ressent indéniablement : plans séquences, caméra fixe, action lente… On est en terrain connu. Cependant, le scénario qu’il a choisi de développer reste personnel, car on n’imagine pas Tsai aux commandes de cette disparition d’un enfant et de cette grand-mère qui court à sa recherche jusqu’à perdre haleine. Quelques scènes sont très réussies, surtout pour un premier film, et quelques idées retiennent l’attention : par exemple, ces longues minutes où la grand-mère, filmée de loin, court dans le parc les larmes aux yeux en criant à l’aide est à la fois hypnotique et poignant, car on comprend très bien jusqu’à quel point une telle épreuve qui paraît pourtant si banale dans sa réalité, peut plonger dans le doute et l’inquiétude. Bien vu aussi, ce gros plan sur un écran d’ordinateur qui se reflète dans l’œil d’un adolescent et qui semble s’absorber dans la rétine image par image, ou cette thèse commune aux 2 personnages principaux selon laquelle, plongé dans le malheur, il est tentant de se raccrocher à un monde irréel (l’informatique, le souvenir d’un mari mort) pour mieux décrocher de la dure réalité.

Mais malgré tous ces bons points, The missing n’est pas toujours passionnant, et ses longueurs peuvent aussi rapidement décourager, d’autant plus que le flou artistique du dénouement n’est pas forcément convaincant. A réserver aux fans du « style Tsai » donc, en attendant cependant quand même la confirmation d’un talent de metteur en scène peut-être plus affirmé.



17 janvier 2005
par Ghost Dog


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