Un peu naïf mais si joli!
Quand on se lance dans l'aventure Midnight Sun c'est pour avant tout découvrir la jeune et talentueuse chanteuse YUI. Etant particulièrement fan de cette dernière, j'attendais donc avec impatience sa première prestation dans ce qu'on appellera un vrai film dramatique. Il y a certes les éléments clés du drama pour adolescent(e)s, la naïveté qui en découle ainsi que sa facilité. L'écriture de Midnight Sun n'est donc pas bien nouvelle dans son ensemble mais les personnages qui la font vivre méritent une petite attention : YUI n'est pas actrice et on le sait, mais sa sincérité et sa fraîcheur comblent le manque évident de travail scénique (fausses larmes, réactions robotisées typiques d'une débutante). Le cinéaste Koizumi Norihiro a tout compris et laisse donc une petite chance à la jeune chanteuse de jouer le rôle de Kaoru, proche de l'autobiographie, toute pathologie mise de côté bien évidemment et ainsi d'y faire la promotion de deux de ses singles : It's happy line et Goodbye days pourtant loin d'être ses meilleurs. Kaoru est donc une jeune chanteuse indépendante qui rêve de percer dans la musique mais sa maladie freine la moindre de ses ambitions. Une maladie qui l'empêche de s'exposer aux rayons du soleil, l'obligeant ainsi à sortir uniquement la nuit pour tâter de la gratte. Chaque jour elle regarde par sa fenêtre en direction de Koji, un passionné de surf qu'elle finit par rencontrer un beau soir.
Leur première rencontre est un joli moment d'hystérie, improbable bien sûr, mais rien de bien étonnant compte tenu que ce métrage est avant tout destiné à un jeune public et qui plus est, fan. Le spectateur critique ne verra qu'en Midnight Sun qu'un énième drama de plus, pas forcément bien joué et aux mécaniques tellement bien rodées qu'il finit par être linéaire et surtout convenu. Les surprises étant aux abonnés absentes, Koizumi livre pourtant un métrage sincère et à la fois un joli et tendre portrait d'une personne battante et avant tout passionnée. Le regard est souvent maladroit, prenant peu souvent de recul face au personnage "malade" qu'incarne YUI, et s'axe d'avantage sur la relation qu'elle entretient avec Koji plutôt que la maladie qui la ronge de jours en jours. Malgré tout, Midnight Sun fonctionne parce que l'on croit à ce qui se passe sous nos yeux et aux souffrances qu'endure Kaoru. Comme il existe une tonne de films de commande pour vanter les mérites de tel ou telle artiste, l'oeuvre de Koizumi arrive pourtant à se démarquer du lot car elle traite d'un sujet sensible et qui tient à coeur. On ne ressentira pas forcément de compassion envers le personnage de YUI, mais l'on se serrera ensemble les coudes pour croire à son projet jusqu'au bout avant que la maladie ne gagne du terrain pour l'emporter définitivement. Aussi triste que bancal, sensible sans être un monument d'interprétation, Midnight Sun est à réserver aux fans de l'artiste qui y trouveront clairement tous les éléments pour passer un très bon moment, et même peut-être plus.
YUI a sorti deux excellents albums dans leurs genres : From me to you et Can't buy my love, ainsi que 9 singles depuis décembre 2004. L'artiste s'est d'ailleurs placée dernièrement en tête du Top Oricon pendant plusieures semaines et continue son parcours sereinement.
Un film attendrissant qui s'en sors sans trop tombé dans les clichés qu'ont retrouve dans çe genre de film m^me si il ya quelque passsage un peut to much.
Pour ses premiers pas d'actrice la talentueuse chanteuse Yui s'en sors plutôt bien pour une débutante.
Clair obscur de lune
Certains sujets tabous et graves semblent devenir de véritables sources d'inspiration au coeur des actuelles cinématographies asiatiques : "You are my sunshine" en Corée (le sida), "2 become 1" à Hong Kong (cancer du sein) et ce film japonais traitant d'une rare maladie qui fait qu'un individu ne peut s'exposer aux rayons de soleil sous peine de mourir dans d'atroces souffrances. Si cette comédie dramatique démarre par tous les clichés craints, la seconde partie beaucoup plus grave n'hésite pourtant pas à se pencher sur les non-dits douloureux. Pas de happy-end et de sérieuses remises en question pour tous les personnages principaux, doublés d'une jolie leçon d'humilité à la gloire de la vie, le film finit par éviter de tomber dans le piège de la mièvrerie et de toucher par une certaine sensibilité. L'intrigue parallèle de la chanson mielleuse est peut-être dispensable, mais finit – à force de l'entendre – par se nicher agréablement au creux de l'oreille.
En fait, il s'agit de l'adaptation d'un dorama (série TV nipponne), n'ayant que moyennement marché à la TV nipponne (une moyenne de 10,26% de parts de marché) et qui tentait de renouer avec le précédent succès de l'actrice/chanteuse SAWAJARI "YUI" Erika", "I litre of tears". En même temps, le film aura permis de glisser quelques-uns des nouveaux "tubes" de la chanteuse et de promouvoir la sortie album dans la foulée…Ouaiche…