Sexe, dogme et rock'n'roll
Suite à leur mega carton avec "Kuntilanak", la nouvelle production de Multivision était archi attendue; surtout que c'est Sekar Ayu Asmara (Stringless violin) qui réalise…
Mais une fois de plus, la réalisatrice si douée sur papier ("Sealamanya", "Forbiden door") peine à donner chair et corps à ses personnages…et c'est d'autant plus embêtant dans un film choral…
Ce sont donc pas moins de cinq personnages, que l'on suit dans leur quotidien de rockeurs – et surtout dans leur vie sexuelle. Si Asmara brise quelques tabous en montrant des personnages féminins relativement forts, qui sortent avec plusieurs hommes ou même un personnage qui s'avoue son homosexualité, elle ne réussit pourtant pas aller au-delà de ses simples (bonnes ?) intentions et noie personnages et situations dans les pires clichés, malheureusement un défaut redondant dans le cinéma indonésien. Le message ultime: "Il faut se contenter de la vie que l'on a" suffit encore un peu plus à enfoncer le clou dans le cercueil des bonnes intentions vite enterrées au profit du grand spectacle.
Dommage pour le casting, époustouflant, car composé de toutes les grandes stars montantes de l'époque (et confirmées depuis) dont Luna Maya, Vino BASTIAN ou encore Lukman Sardi.
A noter, que la plupart des acteurs ont effectivement appris à jouer de leurs instruments pour paraître plus crédibles et qeu seule Luna Maya ait été doublée.