Exploit... à moooooort
Quelle chance de pouvoir découvrir tous ces films japonais d'exploitation 70's trop longtemps oubliés et non diffusés chez nous. Tout un pan de cinéma se présente bras ouverts à l'amateur de cinéma déviant. Un cinéma qui plaît ou non mais ne triche jamais, aussi généreux que le cinéma italien de la même époque.
Beaucoup moins stylisé que les Sasori (femme scorpion), moins culte, très léger thématiquement, Les menottes rouges est en revanche beaucoup plus violent et ne s'embarrasse que très peu de temps morts ou de réflexions intérieures. Il s'agit de montrer le spectacle de la violence et qu'il soit coloré et chamaré. Sugimoto Miki, égérie (très) sexy des films érotiques de l'époque (mais moins charismatique que Meiko Kaji), campe l'anti héroïne qui s'en prend plein la tête mais sait rester calme et patiente jusqu'au meilleur moment pour n... tout le monde. Une jeune fille de ministre s'est faite enlever par une bande de truands banlieusards bien frappée qui se la jouent cowboys à gros calibres (références anti américaines bien visibles dans leurs accoutrements). Chargée de faire disparaître tous les protagonistes de ce kidnapping, la belle et mortelle Miki dispose d'une charmante panoplie rouge vif comprenant veste longue, sac, pistolet de poche et les indispensables menottes qui ma foi s'utilisent un peu comme une fameuse guillotine volante hongkongaise.
Doté d'un scénario très très light, Les menottes rouges convainc par sa mise en scène précise et nerveuse et sans hésitation par sa violence sans temps morts et son discours ultra subversif, ses séquestrations, viols, bondages et autres abus sexuels multiples, ses tortures au chalumeau bien balèzes et ses geisers de sang rouge vif façon chambara qui s'invitent de bon coeur.
La réussite n'est objectivement pas pour ce film, pas encore assez jouissif pour remporter totalement l'adhésion, mais voilà bien une démonstration 100% exploitation qui reprend toutes les ficelles du genre en vogue et convainc parce qu'elle sait rester généreuse et surtout honnête. Elle ne débarque pas avec ses gros sabots en rigolant comme un "tebé" fier de ses cochonneries. Elle garde toujours la classe, le style visuel manga/pop/70's qui l'éloigne de la subtile limite vers la vulgarité. Un cinéma qui se déguste à la manière d'un bon vieux vin à l'italienne millésime Tokyo 1974.
Un produit d'exploitation très moyen
Sorti en double DVD chez HKvidéo avec la Femme Scorpion, ce second produit d'exploitation est bien moins marquant que la série Sasori. Ce dernier point ne provient pas de la tonalité bien moins sérieuse que celle des films d'Ito, après tout on aurait été très bon client d'un feu d'artifice de cinéma jouissif. Mais si les Menottes Rouges divertit plutot bien, il en est loin. Sur le papier, le film avait tout pour etre un concentré de pure exploitation vu qu'il use d'un prétexte scénaristique mince (une policière de charme qui utilise des méthodes très particulières pour accomplir ses missions, les motivations de l'héroine sont loin d'etre aussi fouillées que celle de Sasori, le discours contestataire est aussi bien moins élaboré) pour faire une sorte de compilation d'éléments déjà vus dans d'autres films d'exploitation japonais de l'époque mis bout à bout: scènes en discothèques donnant une saveur pop au film, scènes de torture (moins violentes que chez Ishii Teruo) et de lesbianisme, course poursuites, héroine féminine glacée qui humilie ses adversaires masculins, message antioccidental démago (tout ce qui est occidental se retrouve frappé du sceau du mal: ravisseurs s'habillant comme des Américains, personnages blancs intéréssés seulement par l'envie de s'envoyer en l'air avec les autochtones, les Américains qui se rabattraient sur le Japon à cause de leurs mésaventures au Viet Nam évoqués au détour d'un dialogue), gadget bondien (les menottes du titre), geysers de sang made in Babycart. Le premier hic, c'est que Sugimoto Miki est loin d'avoir la présence à l'écran d'une Kaji Meiko dans un role d'héroine de cinéma d'exploitation tuant les hommes de sang froid (on pourrait aussi faire évoquer le score du film qui n'est pas aussi inspiré que celui des Sasori). L'autre point de réserve, c'est que le jeu outré de pas mal d'acteurs -probablement pour donner une coloration BD à l'ensemble- est tout aussi peu convaincant que dans la Femme Scorpion. Les audaces visuelles atteignent en outre plus -les cadrages penchés, la scène du sang d'une morte qui remplit la baignoire qu'on aurait pu voir dans un giallo, les flash back en suite d'arrets sur image- ou moins -les zooms dans la première scène en discothèque, quelques caméras à l'épaule boruillonnes- leur objectif. Cela reste donc un produit d'exploitation ni mieux ni pire que la moyenne, se laissant regarder mais pas aussi marquant que les meilleurs représentants du genre ni assez jouissif pour qu'on lui pardonne ses défauts.
Assez deçevant
Malgré un très bon debut, le film devient vite ennuyeux de part son manque d'originalité. De plus ça manque de quelques beaux plans. Ce qui n'était pas le cas de
La femme Scorpion (nettement meilleur).
Moins de style que dans les Sasori mais toujours une très bonne utilisation du Scope et une mise en scène efficace.
J'ai trouvé moyenne la première moitié du film, trop exploitation pour moi (coups de fouets, nudité, viols systématiques), par contre la dernière demi-heure !!! C'est l'Apocalypse !!! Grand moment ! A partir de l'excellente scène de torture jusqu'à la fin c'est le pied.
La petite Sugimoto est bien mimi, mais son personnage n'est pas assez développé, pas assez torturé (psychologiquement, parce que pour le reste...) pour qu'on s'y attache vraiment.
La chanson du générique est excellente (c'est étrange comme elle ressemble à Urami Bushi).
Bref, très bon film.
Marie-Pervenche psychédélique
LES MENOTTES ROUGES ou le plaisir de découvrir tout un pan de la culture populaire nippone.
Le tempérament contestataire propre aux seventies est très visible dans la présentation d’une société nippone corrompue et décadente : le film met ainsi dos à dos les tueurs, parfaits psychopathes sans aucune circonstance atténuante proches des méchants des DIRTY HARRY, et la classe dirigeante, obsédée par le pouvoir, le paraître et utilisant finalement les mêmes méthodes cruelles que ses adversaires, aidée par une police vite dépassée et prête à tout pour un résultat finalement aléatoire. Cet aspect très présent étoffe considérablement un scénario plutôt succinct par ailleurs. Ainsi les hommes y sont veules ou lâches, philosophie récurrente du cinéma d’exploitation (« tous pourris ») ou seule l’héroïne principale dégage une certaine pureté malgré sa sensualité débordante, sorte de FOXY BROWN aux yeux bridés, le film rappelant la Blackploitation alors en vogue, par l’ajout d’une musique similaire et le recours à une violence exacerbée ou le Gore n’est jamais loin.
Ce film bénéficie en outre d’un magnifique format cinémascope utilisé à merveille en particulier dans les séquences d’action, images colorées et baroques s’accordant parfaitement avec une réalisation dynamique qui ne laisse aucun temps mort et entretient l’intérêt jusqu’au bout. La séquence finale dans un décor original de zone américaine désaffectée est un petit joyau, duel paroxystique ou tous les coups sont permis, western barbare et sanglant à la morale finale désabusée.
C’est Miki SUGIMOTO qui interprète le personnage principal, physique superbe et présence incontestable, Marie Pervenche psychédélique qui traverse le film avec détachement voire passivité tout en subissant, ou assistant à un maximum de sévices divers et variés (et il y en a de gratinés), pour mieux assurer aux moments cruciaux. Le reste du casting permet d’apprécier une galerie de tronches patibulaires très crédibles, avec un guest de choix, le monolithique Tetsuro TAMBA dans le rôle du futur ministre.
LES MENOTTES ROUGES est un excellent spectacle aux limites du cinéma d’exploitation, dévoilant de vraies ambitions artistiques et une profondeur bienvenue mais n’oubliant jamais de pousser le bouchon toujours trop loin dans la violence ou l'érotisme comme seul ce style de films peut se le permettre, pour notre plus grand plaisir immédiat.
Des viols, des seins, du sang, des tortures, une histoire pauvre (avec une héroine désinvolte hormis par rapport à sa mission...alors que le début nous faisait penser le contraire...), des personnages clichés : tous les ingrédients pour ce genre de film sont bien présents.
La réalisation, sans être exceptionnelle est largement à la hauteur pour ce genre de film.
Je pense donc que les amateurs doivent y trouver leur bonheur...perso, je n'accroche pas, je trouve cela même trop facile...(pourtant, j'ai bien apprécié La Femme Scorpion qui accompagne ce film dans un coffret DVD, un film beaucoup plus soignée, avec une héroine charismatique et beaucoup plus forte psychologiquement)
Bof!
Vraiment le ventre mou de la production en série de l'époque: viols collectifs à la chaîne, torture, sadisme, violence gratuite, anti-américanisme... mouais, mais ici aucun fond ni aucune forme notable ne vient relever ce fade brouet.
Bof bof...
Je m'attendais à un Pink Eiga assez coloré et très "funky", je n'y ai vu qu'un film assez moyen sur tous les plans.
Il n'est pas franchement mauvais, mais je ne comprends pas vraiment pourquoi on parle souvent de ce film qui à mes yeux n'a rien de particulier :(
Sexe,Guns,Drugs........
On ne demande pas bcp de ce genre de production ,si ce n'est un minimum d'inventivité.Si ds les menottes rouges on retrouve du gore, de l'humour second degrès; du sexe (pas loin de la pornographie façon 70's) on peut regretter que les passages sanguinolants ne soit pas plus inspiré ,et les combats mieux filmés.
L'intrigue aussi aurait mérité un travail plus recherché.Gros défauts du film,les personnages qui mnquent cruellement de charisme.N'est pas Meiko Kaji qui veut.
A noter des musiques ds le genre Lady Snowblood de bonne facture.
Bon
Du tout bon . Sexe, violence et torture sont au programe de ses fameuse "menottes rouges" qui dès le titre annonce la couleur . Il semblerais que dans ce genre de film, l'heroine se doit d'être belle, mais aussi froide que possible afin de mener à bien sa mission .
de l'exploitation sans surprises...
je trouve la réal pas a la hauteur de la réputation du film...
les amateurs du genre se réjouiront, mais globalement moins bon que la serie des "sasori"
bienvenue dans l'enfer de l'exploitation! peu de recherches esthétiques....place à la violence! une derniere demi-heure survoltée anthologique!!! INDISPENSABLE!! pour les amateurs du genre, ruez vous aussi sur "StrayCat-sex hunter" dispo en Z1