Un classique de plus pour la catIII.
Love To Kill, comme tout produit cinématographique venant d'HK se terminant par Kill (Run and Kill, Red to Kill, ...), est un must-see de la CatIII. En effet, en plus d'un casting composé de quelques têtes d'affiche bien senties le film contient son lot de scènes déviantes et/ou absurdes, baignant dans une atmosphère tantôt décontracte, tantôt lourde.
La brute de service est interprétée par un bon Anthony Wong, soft dans son interprétation, qui évite le surjeu habituel des détraqués de ce type de production. La touche sexy est tenue conjointement par la ravissante Elizabeth Lee qui s'en prend plein la tronche durant une bonne partie du métrage et par l'inusable Julie Lee en dingasse exubérante (et peu farouche) qui finira violée par l'immonde Anthony. Enfin, cerise sur le gâteau, dans son éternel rôle de flic droit dans ses baskets,M. Justice Danny Lee, moins relou qu'à l'accoutumée.
La réalisation de Billy Chung épouse l'ensemble des tics de réalisation des CatIII : du filtre bleu et rouge à foison au cadrage en biais en passant par les multiples ralentis et, malheureusement, le saxo de rigueur en fond sonore. On a même le droit à un bref plan à la Shining ! Le film démarre par une scène de sexe musclée et se terminera sur un bon petit final tout en excès. Entre deux il y aura une montée en tension progressive, excellemment gérée. Ce développement sera notamment composé de la découverte de l'amour inconditionné (et violent) que porte Sam (Anthony Wong) pour sa femme Jade (Elizabeth Lee), de Danny (Danny Lee...) faisant le malinois avant de se faire vilipender par son supérieur anglais ou encore de sa petite amie Murderess (Julie Lee) tripotée par son collègue et meilleur pote, sous son approbation...
A l'image de Red To Kill avec les handicapés, Love To Kill justifie son voyeurisme par un discours bien pensant, ici sur la violence conjugale et, contrairement à son homologue dégénéré (dans tous les sens du terme), il y parvient jusqu'à l'explication des pétages de plomb d'Anthony Wong. En effet comment adhérer au fameux discours : -spoiler- ce n'est pas de sa faute, c'est un trauma de la p'tite enfance ! -fin spoiler- ... ce passage, bien que classique dans cette cinématographie, est une fois de plus de trop... Comment dé-responsabiliser un être/acte injustifiable. Il est bien dommage que cette scène n'ait pas sauté au montage car à l'inverse de Red To Kill qui est à savourer au 1000ème degré, Love To Kill peut se déguster, tout comme Her Vengeance, Run and Kill ou certains films de gigolo, au premier degré.
Mise à part quelques égarements gênants, Love To Kill mérite son statut de classique de la CatIII, jusqu'à son générique final qui nous dévoile des scènes bien violentes non incluses au montage (qui visiblement ne proviennent même pas d'un obscur uncut taïwanais ou malaisien, dommage).
un cat III marquant
Produit par Kirk WONG, cela faisait un moment que je souhaitais voir ce métrage qui jouit d'une réputation honorable.
En effet le film est vraiment réussi, c'est glauque, malsain, violent, prenant et techniquement pas mal du tout (peut etre pas aussi réussi visuellement qu'un DR LAMB).
C'est classé cat III et c'est tout à fait justifié, cependant il y a moins ce côté surenchère grotesque que l'on peut trouver dans DAUGHTER OF DARKNESS ou bien d'autres cat3. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est du grand cinéma, mais c'est sûrement une bonne bande mi exploit mi drame sombre.
Avec en plus un casting très original composé princeipalement de l'indéboulonnable Anthony WONG (en psycho), et danny LEE en.......flic!!! ainsi qu'Elisabeth LEE relativement correcte.
Bref tout amateur de ce genre se doit de voir LOVE TO KILL, car il surnage aisément au milieu de la médiocrité ambiante de ce style.
Tendre Anthony
Love To Kill, c'est du Cat III pur porc. Tous les éléments de base y figurent: sexe, ultra-violence, intermèdes potaches, filtres jaunes, rouges et bleus, plongées/contreplongées tapageuses et synthé tonitruant. En assistant aux écarts trash d'un Girls with Guns a priori traditionnel comme
Lady Super Cop, on se disait bien qu'il manquait une case ou deux à Billy Chung. Sous la houlette de Kirk « Rock n'Roll Cop » Wong, il se lâche complètement et va aussi loin que ses homologues Herman Yau, Nam Lai-Choi ou encore Billy Tang en terme d'abjection. Déclinant le thème délicat de la maltraitance domestique, Chung filme des scènes parmi les plus corsées du genre, où le lion Anthony Wong en pleine liberté fait subir (ou fantasme) les pires outrages à sa pauvre épouse. On ne sait pas trop si les auteurs se la jouent drame psychologique consciencieux ou se bornent au divertissement hardcore mais à en voir le flashback explicatif de rigueur (oh, mais c'est qu'il souffre d'un traumatisme infantile, le malheureux) on pencherait plutôt pour la première hypothèse. Copie à retravailler, dans ce cas ! À l'instar des
Ebola Syndrome,
The Untold Story et autre
Red To Kill, tout ceci ne tient pas la route une seconde sur le plan réaliste, et pourtant, les caractéristiques – ou plutôt les tics – propres au film d'exploitation HK standard (la complaisance, le surjeu des acteurs, l'image crade, le bontempi qui beugle) rendent l'ensemble d'autant plus malsain et dérangeant, donc efficace en ce sens. On aurait malgré tout pu se passer des longues séquences de comédie 200% cantonaise (partie assurée par Danny Lee, toujours aussi insignifiant et mal sapé en flic redresseur de torts et Don Juan à ses heures dérobées) là où les alternances horreur/humour d'un
Untold Story fonctionnaient relativement bien. Billy Chung se rappelle à notre bon souvenir lors des vingt dernières minutes où l'aiguille du trashomètre franchit le rouge: viol pour le moins cavalier de la copine à Danny (largement censuré dans la plupart des versions disponibles), décapitation à la hache, agression avec une planche pleine de clous, égorgement à la hachette, énucléation, coup de pied dans la gueule d'un gosse et empalement sur un bris de vitre. Fiouuh ! Plus gore et généreux que bien des Cat III réunis, ce final justifie à lui seul le visionnage de la bête. À recommander chaudement aux amateurs... et à déconseiller à tous les autres.
Un film pas mal surestimé à mon avis, le personnage d'Anthony Wong reste dans le schéma du psychopathe classique, dont le profil psychologique est grossièrement effleuré. Danny Lee joue un flic casse cou, un peu lourd et tombant amoureux de la femme qu'il protège.
Les scènes chocs sont mal filmées, un filtre bleu omniprésent gâchant la plupart d'entre elles.
Quelconque.