==^..^== | 3 | Une bonne initiation à l'histoire du bouddhisme |
drélium | 2.75 | grand public et assez agréable |
Ghost Dog | 2.25 | Une évocation timide des origines du Bouddhisme |
L'idée d'aller chercher la réincarnation d'un ancêtre bouddhiste aux U.S.A. est certes un peu trop farfelue et fait, par là même, perdre un peu de réalisme à l'histoire. En revanche, l'autre dimension du film, qui est le comte sur l’histoire de Siddhartha est plutôt captivante. Et de manière générale, l'alternance entre présent et passé donne un effet intéressant.
Le film n'est sûrement pas aussi prenant que 7 ans au Tibet, mais transmet tout de même bien certains faits et idées et ceci d'une manière très accessible à un grand public.
Les intentions étaient louables dès le départ : tenter de vulgariser la religion bouddhiste auprès du public occidental par le biais d’un film qui raconterait la vie de Bouddha tout en établissant un lien avec le présent et les traditions tibétaines. Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas toujours, Bertolucci accouchant d’une œuvre ennuyeuse et trop pédagogique, qui n’arrive jamais à masquer un scénario inexistant. S’étalant sur 2H15, elle est pourtant louable pour sa présentation juste et non occidentalisée de l’Histoire du bouddhisme à travers la vie de son représentant sur Terre, le prince Siddhartha, alias l’Eveillé, et on pourra prétendre en savoir un peu plus sur cette philosophie qui guide la vie de millions de personnes dans le monde après l’avoir vue.
Cependant, l’intrigue écrite par Bertolucci n’est pas vraiment crédible ; comment croire à cette famille américaine aisée qui prend très bien le fait que leur fils de 8 ans soit reconnu par des moines comme la réincarnation d’un de leur maître et qu’il doive partir pour le Bhoutan, sans réelle opposition de leur part ? Le film aurait peut-être gagné en vigueur si l’apprentissage de la tolérance avait été plus difficile. En outre, la musique de SAKAMOTO Ryuichi, qui transcende bien souvent les images qu’elle accompagne, se fait étonnamment discrète tout au long du film, entraînant une relative déception. Enfin, reconnaissons que Little Buddha ne supporte pas la comparaison avec Kundun de Scorsese (1997) qui traite également d’une réincarnation, et encore moins avec Le Dernier Empereur (1988) du même Bertolucci. A regarder pour le bain de culture asiatique et la leçon de vie, même si ça n’en finit pas…