En tant que premier long métrage d’animation en couleurs de la Toeï Le Serpent Blanc, tiré d’une légende chinoise, porte la marque de ses ambitions « disneyennes » par quelques tics narratif caractéristiques du studio américain : présence importante de personnage animaliers –« funny animals »- et passages chantés de rigueurs. Mais là s’arrête toute ressemblance car le film de la Toeï ne doit esthétiquement rien aux productions américaines et au contraire tout à la culture asiatique, que ce soit dans le design des personnages, la musique ou le choix des couleurs. Techniquement on n’atteint pas le niveau du référent yankee pour la même époque mais les moyens n’étaient pas non plus les mêmes. En tenant compte du fait qu’il s’agit là d’un premier essai de long en couleurs –ambitieux pour son époque- et l’histoire étant avant tout destinée aux enfants, on tient là une pièce unique qui offre des moments plastiquement agréables, malgré l’âge manifeste de l’animation, et une histoire -un conte- d'un classicisme consommé. A noter également que sur ce film deux animateurs clés seulement se sont partagés l’ensemble des personnages : Mori Yasuji pour les animaux et Daikubara Akira pour les humains...
Avis Express
En tant que pionnier de l’animation japonaise en couleur, Le Serpent blanc a encore aujourd’hui son charme : cette narration naïve destinée aux plus petits, où l’on chante et où le narrateur semble s’adresser aux spectateurs et aux personnages, ce chara-design qui ne s’est pas occidentalisé et qui surprend par ses courbes arrondies contrastant drôlement avec le style plus rugueux et taillé à la serpe des séries d’animation d’aujourd’hui. Charmant conte basé sur la célèbre légende chinoise du serpent blanc (au même titre que les papillons amoureux), inoffensif et manquant sûrement de réelles ambitions au niveau de sa construction et des personnages présentés ici sans grosse épaisseur. Les seuls dangers sont ici la mer et un moine pas si vilain au final. Mais le plaisir de découvrir ce dessin animé et ses couleurs flamboyantes fait oublier son relatif manque d’intérêt aujourd’hui, si ce n’est de redécouvrir le brouillon de futurs chefs d’œuvre de l’animation japonaise qui auront, au fil des années, amélioré leur technique. A noter que TARÔ Rin , employé à l’époque par la Toei, quittera la maison plus tard pour ses projets plus personnels.
Il est relativement émouvant de voir ce dessin animé japonais datant de près de 50 ans sur un écran de Cinéma, et de se dire qu’à l’époque déjà, un véritable savoir-faire existait au pays du soleil levant même s’il était un peu en retard par rapport aux Etats-Unis. Et même si Le Serpent Blanc a pris un coup de vieux, qu’il manque de rythme, que la légende rapportée soit assez quelconque et qu’elle s’adresse en priorité aux enfants, on ne boudera certainement pas son plaisir devant les aventures mouvementées d’un jeune couple amoureux par delà les apparences physiques et la mort.
Un très bel animé qui a pris un petit coup de vieux . Cependant l'histoire est belle et emouvante, les personnages sont touchant . Petit bémol, les animaux, qui parlent et participent à l'action, gâchent un peu l'histoire . Cela dû à l'effet Disney qui à l'epoque etait le leader dans le domaine de l'animation .
Pour un dessin animé de 1958, il est plutôt pas mal, avec de jolies couleurs et une petite musique chinoise sympa.
Passage préféré: le combat du petit panda contre les autres animaux.
Datant des années 50,période de la toute puissance Disney (pas seulement financière mais aussi créatrice à cette époque-là),ce film est encore bien influencé par son grand frère américain,ne serait-ce qu'avec cet antropomorphisme systématique.
Mais il s'agit bien d'un film original dans son inspiration typiquement chinoise,et par son absence de mièvrerie chère à l'oncle Walt(et encore trés acceptable de son vivant).
L'animation est vraiment soignée,d'une grande maîtrise pour ces temps-là,surtout avec un budget moindre que ses homologues US,mais aussi bien datée.
L'histoire trés basique est anectodique,le but du projet était d'abord de multiplier les prouesses techniques au détriment du scénario.La base folklorique permet un défilé de créatures bariolées,de scènes dynamiques,dans une succession de tableaux colorés,s'écartant souvent du sujet de départ,premier Animé en couleurs oblige!L'intrigue piétine du coup rapidement et si les personnages sont attachants,on ne se passionne jamais non plus complètement pour cette suite de péripéties.
La musique est omniprésente,d'un style loin des score actuels,mais de charmantes balades viennent ponctuer l'histoire.
En fait,ce film est aujourd'hui parfaitement destiné aux jeunes enfants,au ton général plutôt didactique.Si l'ambiance surranée reste malgré tout agréable,LE SERPENT BLANC est aussi et avant tout d'un intérêt historique certain,influence précoce pour un Hayao Miyazaki par exemple,et il permet de regarder le chemin parcouru depuis,oeuvre-source pour bien des merveilles à venir.