Bouh! Nan, même pas peur...
Même si Le Cercle 2 part sur de bonnes bases (malgré une scène d'intro rabâcheuse qui n'apporte pas grand chose), il se perd en cours de route dans la continuité. Gavé de clichés de genre du cinéma "sursaut" à la limite du cinéma pop-corn, le métrage pêche par un manque cinglant de personnalité et d'originalité : l'histoire de la VHS est complètement zappée (ce n'est pas la mort non plus) pour tomber dans un genre trop souvent exploité par le cinéma dit Entertainment : le niais. L'imposante présence de bons sentiments mielleux gâchant totalement cette ambiance, tentant de verser dans l'épouvante et les images choc (les rares flash-back en sépia/noir et blanc saccadés sont absolument remarquables, très japonais dans le style) mais en vain, on ne sursaute qu'à une ou deux reprises (l'attaque du cerf par surprise, les visages terrifiés des cadavres).
L'histoire parait aussi terriblement niaise et difficilement réaliste (l'ami de Rachelle ne semble pas plus apeuré de voir que le gamin est en si piteux état et qu'il sait manier l'eau avec perfection, Rachelle qui n'en finit pas d'appeler son gosse qui ne répond jamais, etc) qui avec tant d'éléments de la sorte, finit par agacer, malgré de bons maquillages et autres effets visuels, et une interprétation plutôt correcte. Un film à voir par curiosité mais qui ne manquera pas d'attirer les fans hystériques du premier opus, un public souvent gueulard à la moindre séquence de frissons. Finalement, plus un "teen-movie" qu'un métrage réellement sérieux et ambitieux. Pour le Cercle 3, sans doute aurons-nous droit cette fois-ci à un DVD démoniaque? Sans déconner...
Affolement du trouillomètre
Heureuse surprise que ce Cercle 2 qui a donné l’occasion à Nakata de tourner à Hollywood une suite au remake de Verbinski, sans que cette suite soit réellement un remake du Ring 2 japonais, mais plus une variante à mi-chamin entre The Ring et Dark Water. Vous suivez toujours ?
Il est vrai que cette saga commence à durer, puisqu’on en est au 6ème film (3 japonais, 1 coréen, 2 américains) en 7 ans, et que ce n’est apparemment pas fini. Pour éviter la lassitude, Nakata choisit ici le renouveau en abandonnant cette histoire de VHS maudite pour se concentrer sur la tentative de réincarnation hostile de Samara sur le corps d’Aidan, le fils de la journaliste Rachel, afin de retrouver enfin une mère et de sortir définitivement de son puits glauque au fond du jardin. Méthodiquement, il décrit avec talent la désespérance d’une mère qui perd peu à peu son fils possédé par une revenante (l’apparition de Sissi Spacek est d’ailleurs plus qu’un clin d’œil), et fait en sorte que la complicité et l’amour que se portent ces 2 êtres fassent triompher le monde des vivants sur celui des morts.
Cette intrigue toute entière tournée vers la notion de maternité et sur cette maxime qui dit que « dans les yeux d’un enfant, une mère, c’est Dieu » donne naissance à des moments réellement flippants, comme cette scène où Aidan/Samara regarde des dessins animés après avoir tué le collègue de sa mère… Même si Nakata n'évite pas certaines facilités ou incohérences (hé les amis, faudrait passer au téléphone portable!) , voici cependant un très bon film d’horreur qui mixe malicieusement continuité et changement, ainsi que forme et fond.
Ring water
Hideo Nakata à la rescousse!
Devant la nullité abyssale du premier remake américain et la défection de plusieurs metteurs en scène pressentis pour cette suite, c'est finalement le réalisateur originel qui tente de sauver les meubles.
Disposant d'un budget conséquent,Nakata ne fournit ici aucunement une ressucée de son propre RING II,lui-même bien décevant aprés le choc du seul et unique RINGU.Il s'écarte considérablement de sa propre trilogie et bien sûr, encore plus,des bouquins de Suzuki.L'histoire de la malédiction de Samara perd donc un peu en mystère et en opacité ce qu'elle gagne en "nouveauté".
Esthétiquement soigné,avec de beaux effets visuels,il utilise beaucoup l'élément liquide,tant dans la forme que dans le fond...Rapidement,on constate une fois encore que l'horreur pure,pratiquement absente,n'intéresse guère le cinéaste japonais qui lui préfère l'angoisse diffuse ponctuée de moments chocs.Quant au scénario,il se centre sur le rapport tortueux entre la mère et sa progéniture, et leurs démélés avec Sadako/Samara.
De l'eau,une mère,un enfant,une revenante:en fait,on l'aura compris, Nakata nous offre plutôt avec ce CERCLE une version alternative de son...DARK WATER!Car tant l'atmosphère morbide que l'évocation de l'amour maternel font terriblement songer à ce précédent et magnifique film.Les choix Cornéliens qui s'offrent à la jeune femme américaine se confondant eux-aussi parfaitement avec ceux de la mère japonaise.
Du coup,si cette mouture ne soutient jamais la comparaison avec son homologue,n'ayant jamais sa puissance dramatique ni son lyrisme macabre,elle reste au dessus du simple divertissement pour faire peur,et contient sa petite part d'émotion.
Reste que l'interprétation n'est pas vraiment à la hauteur.Naomi Watts reste toujours un peu fade malgré une plus grande crédibilité que dans LE CERCLE I.Le gamin,lui,est acceptable,mais les personnages secondaires peu élaborés et stéréotypés(le copain,la psy,etc...)ne représentent que peu d'intérêt.Seule la courte apparition de Sissy Spacek,la CARRIE de Brian De Palma,en frappadingue translucide,est réjouissante.
Contrairement à Takashi Shimizu qui a réalisé son propre remake de THE GRUDGE en tournant au Japon-même avec un casting américain réduit et parfaitement intégré à l'histoire,donnant une oeuvre totalement convaincante car respectant l'esprit originel, Hideo Nakata s'est coltiné tout le staff et le décor Hollywoodien,et cela se sent,les deux scènes finales s'avérant par exemple une concession aux schémas scénaristiques locaux,mais pouvant surtout être assimilées à une trahison de ce romantisme horrifique caractéristique du style du cinéaste.On y perd évidemment beaucoup dans le plaisir à suivre cette mouture finalement mollassonne.
En cinéaste malin et talentueux,il accepte et assume les règles du jeu (et un gros chèque!...)et parvient quand même à donner ce produit trés imparfait mais pas ridicule et déjà bien au-dessus de son prédécesseur LE CERCLE réalisé par l'obsur tâcheron Gore Verbinski.
Et qui sait si le réalisateur nippon ,en un dernier clin d'oeil,ne pensait pas aussi à tuer dans l'oeuf le futur remake US qui sortira cet été...celui de son DARK WATER justement!
Un poil mieux que "Le Cercle 1", ça reste quand même au fond du puits face aux originaux...
Comment dire... primo je m'attendais à un truc catastrophique, donc déjà pour ça je dois dire que non : ça se laisse regarder sans problème. Ensuite vient le soucis du détournement du scénario à la sauce américaine, et là ça cloche puissance 1000, normal. L'île intriguante japonaise est devenue bûcheronne très canadienne, la vidéo maudite qui était flippante est devenue banale vidéo amateur, le gosse naïf et fragile Yoichi est devenu l'intelligent Aidan (sorti tout droit du même casting l'autre môme du 6ème sens)... bref tout ce qui était mystère légendaire et maléfisme énygmatique a disparu pour faire place au film de suspens très classique mais qui a son petit succès habituel en gros. On sort évidemment du grand cinéma pour tomber dans la production dollar, mais ça c'était un peu la raison du remake donc pas de surprises.
NAKATA Hideo en double réalisateur, Ring 1 et 2, puis Le Cercle 2, qu'est que ça donne ? Et bien là par contre bonne surprise, je l'ai trouvé grandi en maturité, peut-être aussi en budget il faut dire, avec une parfaite maîtrise du bout à l'autre des remakes. Donc un petit bon point pour le deuxième remake.
Côté casting c'est plutôt creux, entre le môme qui se la joue adulte et les adultes qui sont pas plus crédibles que des gosses, ça vole pas très haut en interprétation.
Voilà, sinon il faut préciser pour les fans que "Le Cercle 1" est une copie déformée tandis que "Le Cercle 2" a plutôt un scénario propre à l'histoire originale.
Ainsi donc, pour moi ça ne vaut vraiment pas le coup de se tapper les remakes de Ring, ils manquent cruellement d'ambiance et la peur est trop artificielle. Je ne sais pas si j'arrive bien à exprimer ce que je veux dire, mais disons pour faire simple que la peur de "Le Cercle" s'arrête au générique tandis que celle de "Ring" continue des mois durant à chaque fois qu'on est devant sa TV et qu'on capte mal en réception ou même lorsqu'elle est éteinte ! :D
OULA!
Mais pourquoi faire des remakes alors que les originaux sont tellement mieux!?!!! Surfant sur la mode des "remakes à l'américaine" après Ring premier du nom, "the grudge" et en attendant "Dark Water" on nous remet le couvert avec ce deuxième opus signé par le même réalisateur mais avec un scénario détourné de son original... et franchement c'est bien dommage... quelques effets de terreur bien sympa (comme la scéne des cerfs sur la route) mais bon pour le reste...Mr NAKATA, pourquoi avoir signé??? Je retourne à mon original moi.
Pour un non-fan de Ring comme moi, ce film n'a aucun intérêt
On peut encore ressasser l'éternel couplet de l'amérique qui pollue la créativité du monde entier, bien sur... mais ici je dois dire que la franchise ring ne m'a jamais passionné ni même vraiment intéressé (j'ai vu que le 1): du coup ce film n'a non plus strictement aucun intérêt. Fade brouet dans lequel surnage Naomi Watts, mais tout juste.
La fille et la mer
Offre qu'il ne pouvait décemment refuser, Nakata se sert de son unique chance de pouvoir réaliser un film à Hollywood pour travailler dans des conditions typiquement américaines et se faire la main sur des effets spéciaux finalement assez réussis pour un premier essai.
A la différence de certains de ses collègues ("The Grduge", quelqu'un?), Nakata s'éloigne totalement des suites ("Ring 2" nippon, ainsi que "Rasen") originales, pour exploiter davantage encore sa peur obsessionnelle pour l'eau et els difficiles rapports "mère-enfants" (le fils Aidan, mais également la ch'tite revenante Samara). Et de prouver, que son "Dark Water" pouvait supporter un "remake" à l'américaine (tout de même loin de la bravoure de son original).
Reste un enchaînement de scènes de flippe plus ou moins réussi , mais surtout une conclusion à double sens intéressante dans l'exploration de l'oeuvre plus intimiste de Nakata.
La meilleure oeuvre du réalisateur reste encore à venir; mais il s'y dirige tout droit!