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3.68/5
La Déchirure
les avis de Cinemasie
4 critiques: 3.94/5
vos avis
12 critiques: 4/5
La guerre de l’information
Déchirure structurelle
La Déchirure fait partie de ces grands films d’aventure des années 80 mettant en scène des reporters sans frontières couvrant des conflits mondiaux, comme Salvador ou L’Année de tous les dangers. Plongé dans le chaos totalitaire du régime des khmers rouges cambodgiens, il cultive cependant une différence majeure avec ses acolytes, préférant rendre un vibrant hommage aux victimes autochtones plutôt qu’aux journalistes étrangers venus couvrir les évènements. Cette différence est représentée à l’écran par les 2 phases distinctes, 2 déchirures structurelles : dans la première, la guerre se profile à l’horizon, rendant extrêmement nerveux les journalistes et la population, et qui se ressent dans la succession chaotique des évènements narrés, ainsi que dans le montage parfois brouillon. Dans la seconde, les occidentaux ont quitté le navire, laissant la population à son triste sort, seule face à la mort, coupée du monde : la mise en scène se fait alors plus contemplative, plus posée, le grand battage médiatique est terminé, le conflit est oublié.
Déchirure spatiale
La déchirure spatiale qui va séparer 2 amis journalistes, Sydney l’américain et Dith le cambodgien, va se dessiner dans l’ambassade française où ils ont trouvé refuge après le coup d’état khmer rouge. Afin d’assurer la protection de l’ambassade, on décide d’en faire sortir tous les cambodgiens présents : un couple mixte hurle son désespoir, Dith commence à s’inquiéter, dehors c’est la mort qui rôde, surtout pour un journaliste. Mais les autorités françaises sont intransigeantes et le voilà livré à lui-même, perdu dans son propre pays, obligé de faire table rase de son passé pour pouvoir sauver sa peau. L’heure qui va suivre est l’une des plus poignantes de ses 20 dernières années : Sydney et Dith sont séparés mais pensent l’un à l’autre, le premier est coincé en Amérique, le second assiste à des horreurs sans nom, absurdes, indignes d’êtres humains. Pensez, les chefs militaires désignés pour tuer ou torturer sont des enfants, des êtres qui « n’ont pas eu un passé suffisant pour voir leur âme pervertie », mais aussi et surtout des êtres facilement manipulables, incontrôlables dans la violence (cf. Battle Royale…).
Lorsque le générique final se déroule sur fond de « Imagine », on se sent éprouvés, révoltés, émus. Un film de fiction aussi convaincant qu’un documentaire de Rithy Panh, il fallait le faire…
Chef-d'oeuvre
La déchirure est l'histoire d'une formidable amitié entre un journaliste cambodgien et son collègue américain sur fond de guerre au Cambodge. Réalisé dans les années 80 et rediffusé à la télé, il conserve son impact émotionnel en dépit du temps. On vit avec Dith Pran la tension des derniers jours du conflit et d'un peuple livré aux vainqueurs, l'angoisse omniprésente de subir les représailles et la peur du lendemain. On vibre aussi devant sa détermination et celle de ses amis à s'en sortir. Haing Ngor, acteur amateur et médecin dans la vie, a connu le régime khmer rouge avant de s'exiler aux Etats Unis. Est ce pour cela qu'il est si convaincant dans son rôle ? Sam Waterston et John Malkovich ne sont pas en reste. La déchirure est un film sur l'amitié au delà des nationalités et des épreuves imaginables.C'est, avec Failan, un drame qu'on n'oublie pas après l'avoir vu. Une oeuvre filmée avec sobriété et éloquence qui cause des sentiments très forts. Un chef-d'oeuvre, je vous dis.
Grand film sur un sujet rare
Je peux voir ce film des dizaines de fois sans m'en lasser. Le sujet est intéressant car le Cambodge est un pays dont on ne parle pas assez. Grave et humain, La Déchirure est une histoire vraie et bouleversante qui mérite votre intérêt.
Un classique
Un classique incontestable du cinéma international .Sur une solide base historique et journalistique et des évènements véridiques,Roland Joffé réalise ce qui reste son meilleur film à ce jour.
Ampleur de la mise en scène, puissance émotionnelle de tous les instants,interprétation parfaite ou John Malkovich trouve son plus beau rôle,musique d’un lyrisme en accord total avec les images, THE KILLING FIELDS délivre aussi un message humaniste bienvenu.
Ne donnant jamais le beau rôle aux occidentaux, il est aussi une vision sans concession des univers concentrationnaires et du totalitarisme poussé aux limites de la folie destructrice.
Mais la profondeur du sujet ne nuit aucunement à la qualité de son traitement : il n’est pas nécessaire de connaître à fond l’histoire récente du Cambodge pour apprécier le film.Conçu comme un suspens dans sa première partie,il choisit de nous raconter dans la seconde la volonté de survie d’un homme pris dans une effroyable machine d’état,véritable voyage au pays de l’horreur,au travers de ces « champs de la mort » du titre original.
Et cela est passionnant de bout en bout, jusqu’à la délivrance finale à tirer des larmes.
LA DECHIRURE , malgré la dureté de son sujet,est un film grand public ,mais c’est tout simplement un grand film.
C'est vrai qu'il est pas mal ce film!
Je l'ai vu ya fort longtemps et j'avais été très ému alors (ca se termine sur "Imagine?")
tres grand film de guerre
magnifique, pourtant ce n'est pas mon genre de film préféré mais là bien que l'on sente que c'est occidental, on obtient un résultat plus mature et moins nombriliste que les navets hollywoodiens du style. émouvant, révoltant, dur et fort. A voir