De l'héroïc fantasy à l'état "brute" !
Magie, combats, héroïne charmante, mâles qui font mal, légers délires gores. Le tout se passant en Thaïllande ? Moi, j'adhère !
Loué en vidéo il y a au moins 3 ou 4 ans, je n'en garde que peu de souvenirs. Le début était assez longuet et barbant. Mais ce foetus diabolique, quelle poilade!!! Il ne faut surtout pas en espérer autant qu'avec
Bangrajan, mais ça se laisse regarder assez distraitement.
Baby Powder
De la part du réalisateur et producteur le plus prolifique actuellement en Thaïlande (rien de moins que trois films réalisés en 2005) Thanit Jitnukul ("Bang Rajan", "Art of Devil"), "Kunpan" n'est ni plus, ni moins l'adaptation d'une légende thaïlandaise matinée d'une bonne pincée de fantastique pour tromper l'ennui distillé par un scénario s'étirant terriblement en longueur.
Avec un tel titre - et surtout connu pour son précédent "Bang Rajan", le spectateur serait tout de même en droit de s'attendre à une succession de combats chevaleresques impressionnants; au lieu de cela, l'intrigue extrêmement bavarde préfère se concentrer sur de longuettes scènes érotiques (on n'y voit rien, pudeur et censure thaïes oblige !) réalisées comme des productions américaines plus soft que soft, filtre bleu et empoignades sous des cascades d'eau compris. Kunpan passe donc d'une femme à une autre pour asseoir sa virilité dans le cœur des spectateurs mâles. L'étirement des séquences s'enchaînant sans véritable ligne conductrice (du moins durant la première heure) élimine d'emblée toute identification et compassion envers les personnages. Visuellement très beau, le fond passe totalement à la trappe.
Ce n'est qu'au bout d'1h17, que le spectateur légèrement somnolent est subitement tiré de son état de fatigue : saupoudrant l'intrigue d'une pincée de magie noire, le film vire soudainement - et sans crier garde - à la série "Z" en la présence d'un mini fœtus grillé, puis ressuscité, qui vole dans les aires pour traquer les ennemis de Kunpan. Il faut être attentif ou repasser al scène plusieurs fois en vitesse lente pour pouvoir pleinement profiter le spectacle. La fébrilité soudaine sera une nouvelle fois récompensé au bout d'1h38 de films, où une honnête bataille tout droit échappée d'un wargame sur ordinateur inclut la présence de sorciers, qui contrent super fœtus par une pluie de météorites.
Images de synthèse saccadées tout à fait honnêtes comparé au faible niveau général des thaïs en la matière, elles valent largement la relative torpeur créée par l'ennui ambiant du restant du métrage.
Survendu par rapport à un résultat finalement décevant, ces deux scènes cultes ne justifient pas vraiment un achat indispensable pour celui qui voudra tenter de se mettre au cinéma thaï (bonne chance !!!).
