Arno Ching-wan | 2.25 | Trop d'expiation tue l'expiation |
Ordell Robbie | 2 | Fin de série. |
Exclusivement réservées aux fans de Kenshin, ces 2 OAV prolongent la fin de la série Kenshin le vagabond en insistant sur l’avenir du héros, apparemment inenvisageable sans sa propre expiation des meurtres qu'il a commis par le passé. L’approche est culottée puisque ces épisodes de luxe ne sont en fait qu’un prolongement du générique de fin du 62ème épisode, l'objectif premier étant de nous montrer qu’en effet, Kenshin expie. Problème : les auteurs ne prennent pas en compte la notion de spectacle et ce duo d'OAV s’attarde sur un Kenshin qui, pour affronter ses propres démons, expie (donc) et ne tue plus (zut). Pourquoi pas après tout, mais cela nécessite un développement des atouts qu’une telle histoire se doit de comporter : un mélo, une ambiance et, surtout, pour renforcer la chose, des souvenirs… Mais c’est inutile, ces derniers existent déjà ailleurs, et malgré l’envie évidente de réitérer l’exploit qu’avait été Kenshin le vagabond - Le chapitre du souvenir justement, ces OAV ne font que survoler le postulat de départ en se contentant d’aligner des dialogues terre-à-terre sans fin, nous expliquant trop souvent que Kenshin "expie" et que c'est pour ça qu'il est condamné à rester triste, etc, blabla doublé d’un Kenshin adoptant la « djeuns blased attitude » à la mode pour montrer que, euh, ben il expie quoi. Le tout est mélangé à tout plein de trucs qui caractérisent le héros torturé cher à Shakespeare, le sérieux de cette approche typée « dans quelle étagère » ne laissant aucun doute à ce sujet. Indigeste ? Pas pour tout le monde, les uns y verront là deux épisodes qui prolongeront leur plaisir, continuant les aventures de Kenshin via un DA plutôt joli, bien que sur tous les plans inférieur à un Chapitre du Souvenir que les autres préfèreront revoir dans la foulée, juste histoire de se rappeler et d’expier cette vision un brin languissante, étrangement créée par la même équipe.