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Kalki 2898 AD

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Astec 2 Avatars post mythologico-apocalyptique
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Avatars post mythologico-apocalyptique

Il n'y a que dans les industries indiennes qu'on donne le plus gros budget possible à un quasi débutant pour ce qui est d'un blockbuster dans un registre hightech avec plein de SFX à gérer, un casting de stars et sur une histoire/idée originale. Et compte tenu de ces conditions, si on compare au lamentable Adipurish (2023) de Bollywood avec Prabhas également (situations de production très comparables), Kalki s'en tire bien mieux. La différence entre un film médiocre (voir mauvais) et le navet de Om Raut (plus gros bide Bollywood de tous les temps) : au niveau des sfx, pour Tollywood et vu l'ambition, Kalki s'en tire pas trop mal, surtout comparé à la catastrophe Adipurush ; idem sur plan artistique où le film de Nag Ashwin propose des séquences ou plans beaucoup plus inspirés (en début et fin de film notamment), avec en point d'orgue un Kamal Hassan grimé en cyber guru post-apo tout droit sorti d'un anime ou d'un manga signé Otomo. Adipurush est une horreur en comparaison. On y ajoute quelques scènes d'action ok - mais pas au niveau d'une vraie bonne séquence en télougou slow-mo - et certains pourraient y trouver leur compte. Le reste est un fourre-tout médiocre qui ne sait pas sur quel pied danser, dans un univers tout juste esquissé (une seule ville, avec un seul quartier, la planque de la résistance pas trop loi hein...).

Le film veut manger à tous les râteliers et s'éparpille, nous offrant, en dehors de la scène d'ouverture, une première heure (et plus) qui s'étire entre deux vannes type film Marvel du pauvre et une séquence dansée comme un cheveux sur la soupe. Et un fight mou du genoux. Conséquence, une des spécialité du cinéma du sud et en particulier en langue télougou - "l'élévation" (le build-up de tension) - est quasi absente du métrage : entre ses velléités de toucher un marché international (promo lancée à la Comic Con) à base d'humour méta-auto-dérisoire et celle de son scénario (ah ah le héros est un anti-héros un peu naze mais c'est pour mieux vous surprendre..., alors qu'on sait tous comment ça va tourner), le film n'offre quasiment pas de tension, à moins d'être un minimum versé dans le Mahâbhârata (15 fois plus long que la Bible) pour être sensible à l'enjeu de l'identité du personnage interprété par Prabhas. Il faut attendre le dernier tiers (entre quelques séquences sympathiques concernant les personnages interprétés par Kamal Hassan & Amitabh Bachchan), notamment après le caméo de S.S. Rajamouli (que j'ai kiffé en bon fanboy) pour que ça se bouge un peu et que la mise en scène retrouve un peu de prestance. Et c'est juste... Comme pour la séquence d'ouverture, c'est quand le scénario connecte directement avec son contenu mythologique (et amis indiens, les ref ne me passent pas du tout au-dessus de la tête) que le film regagne un peu de prestance (les kalpa et autres kali yuga, unités de temps/concepts/systèmes de la cosmologie hindou mesh bien avec la SF). Un peu, si on fait abstraction du template "star wars" que suit le scénario, avec le second/homme de main du big bad guy en pâle copie de Darth Vader. Oh et un mot sur les armes : purée ils ont oublié de "sfxiser" leurs armes de poing tellement elles ressemblent à des jouets tout droit sortis de l'imprimante 3D.

A voir si pour la suite le réalisateur tient compte des critiques plutôt unanimes sur le côté humour Marvel du pauvre, et celles plus rares sur le traitement de l'action (pas tollywood du tout, peu surprenant vu le réalisateur des scènes d'action quand on check le pedigree). Le film a fait un carton au box office.



25 septembre 2024
par Astec


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