Beauté plastoc
L'affiche et le thème laissaient à craindre une typique comédie thaïlandaise en poids lourd sans aucune finesse; si elle sait difficilement éviter les pires clichés, elle comporte pourtant un certain grain de folie et un capital sympathie de ses principaux interprètes, qui remportent une légère adhésion.
Le principal mérite aura finalement été de ne pas avoir insisté trop lourdement sur le côté "obèse" de sa principale protagoniste. Légèrement moqueur en début du métrage (caméra qui tremble au passage de l'actrice), son surpoids passe quasiment "inaperçu", du moins est-il traité comme la chose la plus naturelle du monde et non pas comme une tare. En revanche, les scénaristes se plantent totalement en versant justement dans l'excès opposé, qui est de présenter les filles minces comme des "gréluches" écervelées et anorexiques, qui regardent avec envie leurs concurrentes s'engouffrer de tonnes de nourriture, alors qu'elles n'ont le droit qu'à une pauvre feuille de salade (qu'elles vomiront quelques minutes plus tard).
Pas de miracles à n'attendre non plus du côté du scénario à la taille de guêpe.
A noter que l'idée a été inspirée à quelques producteurs profiteurs par le succès populaire de la véritable élection de Miss "Jumbo Queen", concours se passant au premier mai de chaque année depuis 1997. Une scène spéciale se doit être aménagé pour supporter le poids combiné des différentes candidates (jusqu'à 2,5 to pour 24 participantes).
Pas grand miracle à s'attendre donc de ce pur divertissement, mais la belle humeur des principaux acteurs et quelques gags tous droits échappés d'un bon manga délirant maintiennent un certain intérêt - jusqu'à l'abstrus mot "FIN" tracé par un papillon écrabouillé...
