visiteur | note |
le singe | 1 |
Manolo | 3.5 |
Phildu62 | 2.75 |
L'histoire
Une jeune femme, fruit des amours cachés d'un prince et d'une prostituée et élevée dans une maison de plaisirs, est poursuivi par les sbires de deux princes rivaux, l'un souhaitant sa mort et l'autre voulant la protéger malgré elle. Fuyant à travers la campagne, elle sera aidée par un jeune pêcheur, lui même frère d'une de ses chasseuses et avec lequel elle nouera une relation amoureuse vouée à la tragédie...
Le film
Si on prend la liste des éléments au menu de ce film, il y a de quoi constituer une affiche alléchante : une histoire romanesque mêlant aventure et amours contrariés, une touche d'érotisme à la "Intimate Confessions of a Chinese Courtesan", un casting néo-classique intéressant (Stephen Tung, Candice Yu, Kara Hui, Max Mok, Tony Leung Ka Fai,...) et même quelques chansons pour soutenir le récit comme dans l'ancien temps d'avant 70, l'ensemble modernisé à la manière HK mi-80. Malheureusement (on pourrait presque s'en douter en contemplant l'affiche originale de cette "oeuvre", hésitant entre "Conan" et "Mad Max", deux films quant à eux honnêtes mais avec lesquels celui-ci n'a rien à voir) l'ensemble constitué ne sera finalement qu'un ramassis d'exploitation racoleuse des éléments pré-cités, chacun consciencieusement nanardisé jusqu'à l'overdose. Et question sensations, entre scènes de cul inutiles et scènes cucul n'avançant à rien, on a juste droit à quelques petits combats même pas bons perdus dans un mauvais délire pyrotechnique, le tout filmé sans autre motivation apparente que de caser un bout d'sein par-ci par-là. Et les acteurs ? Ben, pas grand-chose à dire à leur sujet puisque leurs personnages sont tous aussi sous-exploités que les situations (et les costumes) dans lesquels ils évoluent oscillent entre ridicule et inconsistance. Au final dans cette aventure, les vrais héros seront les spectateurs qui réussiront à aller jusqu'au bout de ce petit wuxia-pian de fin de race qui n'a même pas le mérite d'être franchement risible tant est triste la constatation qu'entraîne sa vision : "ben, c'est pas dommage qu'ils aient arreté de produire des films à la Shaw Brothers" (snif...). Bref, en dehors des passionnés de nécrologie cinéphilique, passez-donc votre chemin et épargnez-vous ce désespérant ratage. Si vous voulez vous taper un wuxia-pian SB de toute fin de règne, dirigez-vous plutôt sur le sympathique et familiale "Long Road to Gallantry" de Lung Yat Sing, sur le littéraire old-school "New Tales of the Flying Fox" de Lau Shut Yue ou sur le sombre et moins classique "Secret Service of the Imperial Court" de Tony Liu, tous trois sortis l'année précédente (comme quoi il était encore possible de sortir de vrais bons wuxia-pian variés à cette époque).