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Le Guerrier

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2 critiques: 3.75/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.5
Mandraker 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Born to fight

Révélé dans le pourtant médiocre "Primitif", Barry Prima se voit offrir la chance par les producteurs de la société RAPI Films de pouvoir incarner sur grand écran une figure légendaire de la BD locale, le guerrier indépendantiste Jaka Sembung. Adulé par les petits et les grands, ce personnage symbolise à lui seul toute la rancœur des indonésiens envers l'occupant hollandais de l'après-guerre et permet les réalisations fantasmagoriques les plus folles.
 
L'adaptation cinématographique sera ainsi à la hauteur de son matériel original – même si le budget restreint et la tendance des producteurs de l'époque de tendre vers des grosses productions "bis", qui tâchent – en proposant un spectacle totalement halluciné des aventures de "Jaka".
 
Après une introduction crépusculaire pas si éloignée de l'univers de l'américain "Conan" pourtant sorti après celui-ci, la suite embraye rapidement sur l'incessant combat de Jaka contre l'occupant hollandais. Une première fois capturé, l'héros légendaire va pouvoir s'échapper avant de devoir affronter un guerrier réputé invincible. La présentation de ce personnage est d'ailleurs bien mieux réussi, que son attendu affrontement avec Jaka lui-même, qui s'achève bien trop rapidement et de manière trop simpliste: après avoir résisté à des coups d'épées, lances et même des balles de mitrailleuses en bravant la maison fortifiée du gouverneur hollandais pour proposer ses services, le guerrier se fait lamentablement laminer par Jaka en moins de deux…
 
Tous les espoirs seront alors mis sur le prêtre vaudou, qui ne déçoit pas: grand méchant de l'histoire (il transforme ses adversaires en cochons, un comble pour des musulmans !!), il paraît carrément invincible, notamment par son unique pouvoir de "re-coller" tout membre de son corps tranché (un artifice déjà entraperçu dans le précédent "Special Silencers"…mais que cela ne tienne).
 
Un grand moment de cinéma bis ultra-jouissif et carrément charmant, malgré l'étroitesse du budget, des plans filmés avec les pieds et des artifices vraiment trop visibles…Mais c'est avant tout du cinéma commercial ultra généreux, qui ne se prend pas au sérieux une seule seconde et est portée à bout de bras par des acteurs investis, qui ont tous l'air de prendre leur pied en cabotinant comme des cochons…Que demande le peuple ?!! (Jaka Sembung !!).
 
Ce film entraînera deux suites, malheureusement bien en deçà du niveau de ce premier volet.


03 septembre 2009
par Bastian Meiresonne


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