un film un peu trouble et daté
Pour un premier film, le ton est un peu décalé balançant entre violence et farce. Personnellement j'apprécie peu Samo Hung à l'écran, encore moins crédible que Jackie Chan daans le rôle du vengeur impitoyable. Coté performance c'est surtout Chan Sing qui se montre à son avantage. Se laisse voir sans plus.
Une première réalisation convainquante
Pour son premier film en tant que réalisateur, force est de constater que le jeune Samo promettait déjà beaucoup. Evidemment, cet Iron Fisted Monk n'est pas du niveau d'un Warriors 2 ou Prodigal Son, les deux sommets du kung-fu terrestre réalisés quelques années après. Mais on y trouve déjà ébauché ce qui fera la force (et la faiblesse) du cinéma du grand Samo.
Force principale, les chorégraphies évidemment. On commence ici à voir la rupture avec le kung-fu de papa et maman, les combats font moins téléphonés, moins maniérés, plus naturels. Cela reste tout de même du kung-fu des années 70, mais la transition avec celui des années 80 avait commencé. La plupart des combats sont de très bons niveaux, bien mis en valeur par des plans d'une longueur parfois très impressionnante. On dénote aussi une légère accélération de certains passages à la fin, là aussi ébauche d'une pratique qui deviendra courante dans les décennies suivantes. La principale qualité de l'ensemble reste comme souvent avec Samo la variété: peu de passages répétitifs, usage de techniques et d'armes différentes. Bref, de l'excellent travail, surtout pour l'époque.
Autre intérêt, le classique mélange des genres, avec d'un côté la comédie très théâtrale et de l'autre du drame violent. Cette dualité sera présente dans quasiment toute la filmographie de Samo. On retrouve également sa défiance vis à vis de l'autorité et sa distanciation par rapport aux règles (son personnage s'enfuit de Shaolin alors qu'il y été entré simplement pour pouvoir se venger ensuite, son mentor n'hésite plus à massacrer à tour de bras à la fin du film). Mais d'un autre côté on retrouve les travers du bonhomme, notamment une mysoginie qui fait grincer des dents. Les personnages féminins s'en prennent à nouveau plein la figure dans ce film, plus au sens propre qu'au sens figuré d'ailleurs. La première scène de viol est un moment assez pénible dans un film jusque là plutôt drôle. Autre défaut assez classique, l'interférence entre les genres, la comédie venant parfois casser une ambiance dramatique qui fonctionnait pourtant très bien. La gestion des deux genres n'atteindra son paroxysme que dans Progidal Son, cinq années plus tard.
Si l'on s'éloigne un peu du cas Samo, les qualités et défauts du film sont bien répartis. La réalisation, la photographie et les décors sont tous d'un excellent niveau pour l'époque (peu de passages en studios, décors naturels de qualité). On remarque notamment quelques idées très intéressantes à la réalisation (un split-screen, une variation accéléré / arrêt sur image). L'interprétation est également très convainquante. Par contre le scénario est le gros point faible du film, malgré ses côtés non-conformistes. Ce n'est après tout qu'une énième histoire de vengeance, et certaines ficelles un peu grosses viennent ternir le déroulement (la soeur violée, ok, mais la femme violée et la mère assassinée, ça commence à faire beaucoup de malchance pour un seul homme)... Autrement c'est du typique de l'époque, kung-fu, un peu de sexe, comédie très typique, méchants mandchous (-Japonais - Blancs, rayer la mention inutile), bouffons habituels (avec l'inénarrable Dean Shek).
Au final, Iron Fisted Monk est un kung-fu comedy au-dessus des standards de l'époque, mais qui n'atteint pas la maîtrise assez hallucinante des futurs réalisations de Samo. On peut le voir comme une ébauche de ce que sera le summum de la carrière de l'artiste martial, et tout simplement comme un très bon divertissement pour les fans du genre.
Premier film de Samo et déjà, tout est là !
Une scène de comédie passe d'une seconde à l'autre à une violence des plus extrême... La femme n'a décidément aucun traitement de faveur à attendre de Samo... Ce premier film nous la dépeint (plus encore que ses autres films) femme-objet qui n'a aucune bonne raison de ne pas s'en prendre autant dans la tête que les mecs, mais pire encore, le viol est un danger récurrent qui vient avant le tabassage... troublant pour un kung fu qui se veut comédie, mais entièrement typique de Sammo...
Le parcours classique maître/élève est un peu laissé de côté pour mieux développer la violence et l'âpreté de la vie quotidienne... Pourtant, la comédie et l'humour survivent et traînent leur odeur par bribes au milieu des maisons closes et des méchants manchous...
Samo, habitué très tôt à la souffrance physique, distille sa vision très directe de la kung-fu/demi comédie... Les combats ne sont pas encore au top comme dans Warriors 2 mais restent d'une énergie folle, déjà incontournables... Seule la scène de la teinture rouge m'a semblé un peu hors-sujet mais il fallait bien de bonnes raisons pour lancer le combat final... fulgurant, c'est le mot... ambiance unique garantie..
Prometteur pour un premier film.
Même s'il possède un scénario classique (enième histoire de vengeance), pour un premier film samo s'en sort plutot bien malgré pas mal de faux raccords et quelques longueurs.
En fait pour un premier film Sammo à encore du mal à imposer son style dans la façon de filmer les combats (même si le combat dans la taverne et le combat final sont interessants).Du coup il ne prend pas de risque et découpe au minimum ses combats.
Personnellement je trouve que le film a mal vieilli et que son second film
Warriors 2 est nettement plus interessant. Peut être par ce qu'il est moins présent en tant qu'acteur dans ce dernier.
Le bois ne rend pas les coups....alors l'acier, je vous laisse imaginer.
Le moine d'acier premier fim du prolifique et talentueux Samo Hung, celui qu'on a pas besoin de mettre en boule...s'en est déjà une...mais attention, Samo qui roule n'amasse pas mousse.
Croix de bois, croix d'acier, si je mens je pourrais plus m'en défaire
Voila comment nait une légende du cinéma d'action. Après ses rôles de bad-guy et ses multiples postes de chorégraphe, Samo réalise son premier film et déjà toute une bonne partie de la formule est là: balance comédie/violence, les chorégraphies sans reproches...
Bien que le film soit dynamique, on regrette malheureusement une scène de viol qui traine en longueur (un brin complaisante de surcroit), quelques balbutiement sdramatiques maladroits mais surtout une ambiance un brin schizo qui ne prend pas à chaque instant (peut-être un manque d'enjeu réel).
On a le droit à des combats rapides,fluides mais pas vraiment originales (Samo a fait mieux depuis).
Un kung-fu old school pas béton mais plutôt bon.
Premier film de samo et déjà très bon.
L'histoire est classique mais les scènes d'arts martiaux sont déjà étonnantes. A voir comme une oeuvre de jeunesse, qui présente fort bien la face sombre de samo : peu d'humour dans ce film et beaucoup de violences.
iron fisted monk aka le moine d'acier
premier film réalisé par samo et premier tir dans la rose. certes il y as quelques defauts mais le résultat est tres bon film de 1977 il se laisse voir et revoir sans ennuis tres bonne performance de chang ching et james tien sans oublié samo bien sur. tres bon film.jeff
Bonne surprise mais mitigée
Pour une première réalisation, il est indéniable que Samo ne s'est pas lancé à l'aventure sans bien étudeir d'abord. L'utilisation de filtres et des plans particulièrement judicieux caractérisent cette oeuvre nihiliste, tout comme le second film de Samo "warriors two".
Le point commun de ces deux films est de présenter une Chine terrorisée par les mandchous qui règnent en seigneurs et font ce qu'ils veulent, sans que personne n'ose réellement agir. Un peu comme si cette période de l'histoire avait révolté Samo.
Fung Hak On avec son air de pervers fait un méchant idéal, représentant bien le mandchou tel que samo veut nous le présenter, dans toute sa méchanceté et sa cruauté.
Car si le film est considéré comme une kung fu comedy (et il est vrai qu'un nombre notable d'éléments de comédie est présent), il n'en reste pas moins violent et masochiste envers les divers protagonistes, violence bien plus présente que dans la plupart des films des années 80 de Samo.
Bien sûr le système est une fois de plus rmeis en question, avec ce héros qui rentre à Shaolin uniquement pour se venger et fuit en laissant les principes qu'il est supposé adopter derrière lui.
Le plus surprenant est que tout le monde (y compris son maître et les moines) semble l'appuyer dans sa démarche, comme s'il était un messi devant libérer le peuple.
Le moine dont il est question dans le titre, j'ai trouvé qu'il ne servait pas à grand chose, à part envoyer Samo au temple et donner quelques coups de latte à la fin, d'ailleurs on le voit très peu sur l'ensemble du film.
J'ai remarqué que plusieurs musiques du film avaient été reprises dans "la hyène intrépide" de Jackie Chan, ainsi que James Tien au bâton (d'ailleurs il parait que ce même Jackie aurait aidé Samo à la chorégraphie des combats).
En résumé, si le film dispose d'un scénario que je qualifierais irrespectueusement de "moisi", il n'en reste pas moins que "le moine d'acier" révèle un véritable souci de qualités esthétiques et ludiques, une volonté de divertir, tout en maintenant une pression constante par des scènes plutôt violentes qui viennent nous rappeler que l'histoire d'un pays n'est jamais rose, que notre Samo a des tendances anarchistes....
kung fu comedy torturée
Dans son premier long-métrage en tant que réalisateur/acteur/chorégraphe, Samo Hung injecte, genre et personnalité du jeune homme à l'époque oblige, une bonne dose d'humour souvent savoureuse (le passage au bordel, le moine San De qui après avoir tué ses adversaires leur prodigue une prière au nom de Bouddha...). Mais ce qui différencie certains de ses films dont celui-là, c'est le malaise que génère certains passages (un long premier viol se terminant par le suicide de la victime, puis plus tard, un second suivi d'un triple meurtre tout cela au sein d'une seule et même famille). La mise en scène, la qualité des chorégraphies et le charisme du "maître des lieux" donne déjà un impressionnant résultat.
26 février 2020
par
A-b-a