Mécanique manquant d'huile
Initial D est à l’image d’un The Twins Effect, un film globalement très nul, mais agréable dans sa nullité. Comprenons par là qu’il ne ressemble à rien et à tout, à savoir un étrange film de bagnoles sans âme ni personnalité, qui ressemble pourtant à un espèce d’ersatz cheap de la clique Fast&Furious et consorts. Sauf qu’à la différence de ce dernier, Initial D déploie toute une panoplie d’éléments de frime qui ne tiennent pas la comparaison avec les gros bras et autres taches d’huile de la bande à Vin Diesel. Initial D n’a donc pas du tout les moyens de ses ambitions, interprété par des jeunes beaux gosses conduisant de leurs petits bras des bolides sans attraits particuliers. Et pourtant, ça frime. Adaptation oblige, le film, d’un point de vue fictionnel, n’a pourtant aucun intérêt d’être tourné au Japon : tout simplement pour être plus exotique que ce qu’il prétend être, indispose par son manque d’enjeux et de tension, il n’est que le défilé un peu raté de pilotes à gueule d’ange (Jay Chou avant qu’il ne soit handicapé d’un double menton, Edison Chen avant qu’il ne se fasse rayé de l’industrie) aux états d’âme handicapants. Jay Chou essuie sa déception amoureuse au volant d’un bolide à l’ancienne, l’occasion pour le tandem de tâcherons Lau-Mak d’aligner les pirouettes formelles toutes plus inutiles les unes que les autres. Cependant, le film revient très vite à son statut premier, c'est-à-dire un film où la réalisation ressemble étrangement à une contrefaçon cheap d’un modèle américain autrement plus burné. Et la musique, atroce et pourtant indispensable au peps des hot wheels, ne fait qu’accentuer encore ce sentiment de pâle copie.
Pourtant, à la différence de ce même modèle, Initial D a quelque chose de naïf assez agréable, une actrice pleurnicheuse plutôt mimi renforçant l’éternelle tambouille mélo de tout bon film HK, et un ou deux personnages clownesques pas vilains : Shawn Yue vient faire coucou pour montrer sa nouvelle moustache, Chapman To est catastrophique (mais attachant) mais tous deux se font tout de même voler la vedette par un Anthony Wong qui semble camé jusqu’aux narines, traînant son espèce de classe crade sur le macadam, entre deux verres et un groupe de bombasses nunuches. Plus qu’un film sur la course, Initial D est un film de et sur les starlettes populaires du moment. Poseur jusqu’à l’os, Jay Chou ne joue pas à l’acteur, il est la victime d’un fan-service hallucinant tant le film semble être pensé pour lui, pour son regard et ses larmes. Le reste, sa petite copine d’un temps ou son 6 cylindres en V, n’ont aucune espèce d’importance.
Dans les piles de dvds poussiéreux, on a toujours un film, comme ça, que l'on veut voir moins que les autres. Un dvd qui revient souvent mais que, faute d'envie, on remet toujours en dessous. Sauf qu'un jour, on arrive à la fin de la pile et qu'il faut bien se le taper. Dans mon cas, ce film, c'est Initial D.
Je ne pouvait manifestement pas passer à côté de ce succès du box office de 2005, mais absolument rien dans ce que propose le film ne m'attirait jusque là. Un casting tête à claque présentant toutes les idoles lisses du moment (pour la plupart des chanteurs pour ados), un scénar adapté d'un manga sur les courses en bagnoles... assez d'argument pour me filer une allergie oculaire pendant 1h50.
Une fois le film vu, il faut l'avouer, on constate qu'il ne s'agit pas d'une purge, ce à quoi dans le fond je m'attendais un peu. Malheureusement, il ne s'agit en revanche de rien de moins que le film énervant que ça laissait transparaître. Andrew Lau derrière la caméra oblige, le film se montre relativement bien emballé (la photographie du film est assez belle) malgré quelques excès de mise en scène très bling bling. Le tout sur une bande son hip hop Jay Chou-style. Il faut aimer quoi!
N'ayant pas lu le manga, je ne ferait pas de comparaison entre les deux. Tout juste pourra-t-on dire du scénario qu'il reprends tous les codes habituels des scénarios de shonen: compétition, humour lourdingue, personnages stéréotypés, et j'en passe. Si vous avez du mal avec le trip Fast and Furious, mais que vous aimez les mangas, je pense que le film se montre finalement plus proche de ce deuxième registre. Après, à vous de voir si vous voulez vous laisser tenter.
Le casting (car on ne peut manifestement pas faire l'impasse dessus), est le gros point faible du film. Le jeu de Jay Chou ressemble énormément à de l'autisme, tandis que Shaw Yue et Edison Chen se contentent de faire de la figuration. Jordan Chan quant à lui est quasi inexistant. Dommage, car il est bon quand il veut. Au moins, cela colle (parfois de manière excessive) avec l'aspect poseur des mangas. Même Anthony Wong, dans son rôle caricatural de père indigne est assez navrant. Il n'y a pas de doute, il y a fort à parier que les personnages sont déjà comme ça dans le manga, mais peut-être aurait-il été plus intéressant de les rendre un peu plus complexe.
Initial D est finalement très moyen. Sans intérêt particulier, mais loin d'être un navet dont la vision est fatale, le film se regarde, sans véritablement investir le spectateur. En clair, ce n'est pas ça qui va me précipiter sur Legend of Speed.
Hong Kong Drift
Je suis trop vieux pour ces conneries (saxo), et se mater un film à base de courses de bagnoles quand on voit le prix actuel du baril d’essence, ça fait mal au cœur. Mais il est plutôt bien foutu ce film. Le caractère typiquement japonais du shônen sportif est bien porté par un Jay Chou à la nonchalance ici convaincante (ailleurs, faut voir), entouré d’acteurs tous dans le ton, et les nombreuses scènes de drifts sont sympatoches. On regrettera quand même la seule et unique piste pratiquée par les tutures, tout en appréciant les nombreuses pistes kékés du sountrack. Adéquates. Mais pour une fois qu’un film prend le temps d’adapter tranquillement un début de saga plutôt que de vouloir tout résumer en 1h30, on ne va pas se plaindre.
Intiale Déroute
On n'attendait d'Initial D rien de plus que du pop corn movie. On n'ira donc pas se plaindre d'un scénario pas fouillé pour un sou, de ses personnages pas consistants et de ses poncifs niveau téléfilm. Tout juste peut-on déplorer une direction d'acteurs entre médiocre (Chapman To qui cabotine) et correct (Anthony Wong potable malgré quelques exçès cabotins). Mais après la bonne mise en scène artisanale des Infernal Affairs on attendait autre chose du tandem Andrew Lau/ Alan Mak, le premier semblant cette fois avoir pris pleine possession du bolide filmique. A l'exception de quelques passages dont la platitude formelle soulage, notre duo a mis cette fois des litres d'épate visuelle dans son moteur. Il déroule la batterie stylistique quasi-complète des artifices formels du cinéma MTV: split screen, accélérations, ralentis, arrets sur image, angles de vue ne faisant qu'etre différents du tout-venant, flashs, caméra subjective, travellings avant à effet de manche, surstylisation du cadre, surdécoupage... Et le fait que le film parle de frime ne justifie pas à mes yeux le fait de transformer les scènes de bagnoles en spots publicitaires sur grand écran. Ceci dit, ce cinéma MTV-là est quand meme moins agaçant que celui qui se pare d'atours auteurisants. D'où notre indulgence coupable...
Bien calibré
Difficile de demander plus à ce film tant il satisfait à ce que l'on pouvait en attendre. De ce point de vue là, Andrew Lau réalise un film quasi parfait là où le risque de plantage était pourtant au bout du virage. L'histoire reste suffisamment superficielle pour ne jamais demander au spectateur la moindre réflexion, et un peu à la manière du premier
Young and Dangerous 1, Andrew Lau nous livre des personnages parfaitement calibrés, chacun restant dans son rôle du début à la fin. Cet aspect "light" est également totalement assumé sur la forme. Et il faut reconnaître que c'est là un des aspects les plus réjouissant du film. Quand Andrew Lau se la joue branché, et avec les moyens qu'il a, le spectacle est garanti. Tout l'aspect course a été particulièrement bien réussi avec ce tape à l'oeil qu'Andrew Lau maîtrise si bien (les passages où les changements de plan se font en fondu dans l'image du rétroviseur sont à ne pas manquer) et qui est totalement à sa place dans ce genre de film. Si on ajoute à cela un casting presque sans faute emmené par un Jay Chow étonnant de placidité, un Shawn Yue qui sous-joue et Edison Chen avec un demi-rôle. Face à ces jeunes Anthony Wong n'a pas de mal a campé son rôle d'alcoolo au grand coeur et Anne Suzuki vient amener un peu de fraîcheur bienvenue. Tout cela est tellement en accord avec le projet du film que toute performance un peu plus marquante aurait sans nulle doute été une faute de goût majeure. Malgré toutes les qualités que je viens de citer le film présente quand même quelques défauts: Chapman To tout d'abord qui est la seule erreur de distribution du film. Le voir à son âge en étudiant, même attardé, ça ne passe pas vraiment. Ensuite et surtout un reproche de fond: la fin un peu "osée" de l'histoire d'amour pour un film de ce calibre aurait pu être la seule matière a réflexion du film, mais un peu à la manière du premier
Infernal Affairs ce final ne ressemble qu'à un prétexte pour pouvoir lancer un InitialD episode 2.
Enfin ne boudons pas notre plaisir, un film avec un rapport plaisir/rélexion aussi élevé ça ne voit pas tous les jours... Quand je vous disais ... un film presque parfait !
06 septembre 2005
par
jeffy
Bonne entrée dans le premier virage
Film agréablement visionné ce soir ; il vaut surtout pour ses scènes d'actions plus que par un scénario qui s'avère peu original (sans doute calqué sur une brève partie du manga que je n'ai pas lue). Ainsi les courses de voitures sont très énergiques et même s'il n'y a qu'un seul circuit sur tout le film, cela permet de bien finir par appréhender le tracé et ainsi ne pas être perturbé sur certaines stratégies utilisées par la suite dans les courses. Jay Chou est assez amusant dans sa nonchalance et son personnage a un petit coté dramatique intéressant. Les autres personnages sont sympathiques, sans plus ; Edison Chen garde ici son petit charme qui apporte un peu de bonne humeur au film, alors que Chapman To essaie vainement de faire rire le spectateur. La petite déception vient sans doute de la langue ; c'est étrange de voir tout le monde parler en cantonnais alors que c'est tourné au Japon (avec des noms japonais dans les sous-titres), et les quelques japonais sont évidemment doublés pour garder une certaine cohérence. Mais bon, le spectacle est là, et la petite fin un peu dramatique évite une chute trop banale.
04 septembre 2005
par
Elise
But initial atteint, à défaut du reste
Initial D est le film parfait pour Andrew Lau. Initialement prévu pour Tsui Hark, on peut probablement se réjouir que le maître de la Workshop se soit tourné vers le bien plus prometteur 7 Swords. Non pas que l'histoire d'Initial D soit sans intérêt, mais le matériau d'origine ne semble pas d'une profondeur confondante. Sorti des courses de voiture, le reste n'est que récits secondaires, romance à deux balles, problèmes familiaux bateau. Bref, Tsui Hark a sûrement mieux à faire que filmer des courses de voitures. Andrew Lau et Alan Mak trouvent là un sujet bien hype qui est un hit à coup sûr dans l'Asie toute entière ou presque. Et si l'adaptation ne vient sûrement pas enrichir le matériau (le contraire nous aurait étonné...), le film se montre finalement très plaisant quant à son but initial.
Tout n'est pas rose, loin de là. L'introduction des personnages est d'une rare insipidité, montrant bien qu'on est loin d'un Infernal Affairs. Ici c'est la frime qui compte, pas le scénario ou les acteurs. Ces derniers sont d'ailleurs moyens, Jay Chow n'a rien d'un acteur en puissance, il lui manque avant tout un vrai regard (on peut le dire, il a l'air crétin), Edison Chen ne sourit pas trop, mais n'a rien à tirer d'un personnage sans aucun relief, Shawn Yu aurait sûrement pu tirer l'ensemble vers le haut avec un vrai personnage mais il n'en a pas. Ne parlons pas de Chapman To qui s'auto-caricature dans un rôle qu'il a déjà trop joué, Kenny Bee qui hérite également d'un personnage sans aucun relief, alors que la pauvre Anne Suzuki se voit bien pénaliser par un doublage cantonais bien pauvre. Seul Anthony Wong s'amuse d'un personnage de père alcoolique, prouvant une nouvelle fois qu'il peut tout jouer.
Heureusement Initial D reste un film de poseurs. Quiconque s'amuse à kitter sa voiture avec des ailerons-ci, des carbus-là, à jalouser les 250 chevaux de la GTC du voisin aime frimer. Andrew Lau est un bon frimeur, il a récupéré les belles gueules HK du moment (Jay Chow la superstar, Edison Chen, Shawn Yu), complété par un Jordan Chan qui n'a pas peur de se la raconter et d'un Chapman To idéal pour jouer le copain qui fait rire. On met tout ce petit monde dans des grosses voitures et on les lance dans la colline et on filme ça avec tous les effets qu'on a sous la main. C'est sans aucun intérêt pendant 1h40, mais pour ceux qui aiment le genre, il faut reconnaître que c'est bien troussé. Andrew Lau et Alan Mak font du clipesque, multiplient les plans? Ca colle ici.
Surtout que depuis Legend of Speed, les progrès sont fulgurants. Legend of Speed était le comble du film de voiture, un film mou du genou où la poursuite la plus énergique se faisait en vélomoteur. Il faut dire que l'action mécanique n'a jamais été le fort des Hong Kongais. Or ici, grosse surprise, Andrew Lau intègre presque parfaitement les effets numériques à du filmé ultra-monté pour un résultat fort efficace. Là où la majorité des films de voiture actuels montre des poursuites de vitesse pure, en ligne (Taxi, Fast and Furious), Initial D est un film de courbes. Et rarement celles-ci auront été aussi bien exploitées au cinéma, les angles de caméra sont souvent judicieux, le montage clipesque bien rythmé. Andrew utilise tout ce qu'il a sur la main, des arrêts sur image, des split-screens, du ralenti, du plan séquence "à la Fincher" je traverse trois voitures en pleine course, et surtout, faut que ça glisse, tout en dérapage, le bonheur des fans de pilotage sur routes campagnardes. Bref, le premier et unique bon film de bagnoles à HK.
Au final, indépendamment de l'adaptation du manga, Initial D est un film aux enjeux dramatiques, ou même comiques complètement insipides. On est donc à l'exact opposé d'un Infernal Affairs beaucoup plus sobre. Mais le but principal, filmer des courses de voitures qui se la donnent dans des virages, est une réussite assez étonnante de la part d'un réalisateur qui n'avait pas brillé avec son Legend of Speed, tout du moins au niveau des courses. N'ayant probablement aucune chance face aux mastodontes US ou français de la vitesse, le film s'en sort en jouant une carte différente. Bref, Initial D est au WRC ce que Fast and Furious ou Taxi sont à la F1. Bien sûr le film n'égale pas une bonne vieille caméra embarquée dans une voiture de rallye, mais dans le genre pousse tes chevaux que j'y mette, je passe en glissade dans la courbe en mettant la roue dans le caniveau, le film est une bien bonne surprise. On comprend mieux pourquoi le public HKgais s'est rué dans les salles, la moitié des voitures à Mongkok étant des sportives japonaises kittées dans tous les sens. A voir en grand large, évidemment, un plaisir coupable pour amateur de belles trajectoires.
Wawawoum
Ah le charme des routes de montagnes japonaises ! Et le doux bruit du crissement des pneus le soir au fond des bois ! Anthony, éleveur de tofu, était une virtuose du volant et du dérapage contrôlé dans sa jeunesse. Maintenant, il maîtrise plus la descente de bouteille de bière et l'écrasage de cigarettes. Le tout suivi d'un bon gros roupillon pour digérer tout ça. Forcément quand il s'agit de livrer le tofu à 4h du matin, il n'y a plus personne. Du coup, c'est le fils Takumi (oui, s'appeler Takumi quand on a un tête de Chinois, ce n'est pas facile tous les jours) qui s'en occupe. Complètement blasé par la vitesse et cette petite route en épingles à cheveux qui fait pourtant la joie des street-racers locaux, il préfère faire celui qui s'embête (et Jay Chou fait très très bien le gars qui s'embête ou alors c'est le fait de s'appeler Takumi peut-être) et qui n'y comprend rien quand les collègues de la station service parlent des courses endiablées du week-end passé. C'est d'ailleurs assez curieux tous ces gens qui parlent chinois au Japon mais admettons. Sauf qu'en fait le petit, il maîtrise plutôt bien la 86 de papa et ne tarde pas à se faire remarquer. Tous veulent le défier maintenant. Introducing Edison Chen, Jordan Chan et Shawn Yu dans les rôles des prétendants au titre de meilleur conducteur en lacets de la région. Attribuons tout de suite la palme de la tête à claques qui se la pète à Jordan (naturellement) et son camion qui brille autant qu'un char de carnaval à Rio. Pour le reste, regardez le film.
Curieusement, l'ambiance générale du film étant plutôt bon enfant, je-me-la-pète-Jordan aurait certainement plus eu sa place dans The Fast & The Furious (ça y est je l'ai dit) dont les courses donnaient beaucoup plus de bouffées euphorisantes que celles d'Initial D et dont l'ensemble avait un peu plus de nerf. Ici, ça manque de NOS et de lignes droites pour sentir le plancher de la monture vibrer. Sur la forme, il y a abus d'effets de ralenti, d'arrêts sur image et même de splittages d'écran. On rajoute un peu de numérique, ça ne fait jamais de mal et surtout on sonorise tout ça avec l'inévitable musique R'n'B/Rap qui est propre au genre. On obtient un film particulièrement moyen, a priori plus ciblé jeunes. Le traitement de la petite romance, moins poétique que celle d'un nénuphar et d'une grenouille, entre le héros et la camarade de classe renforçant bien le coté ado du film.
Mais le pire est sans doute à venir. Avec une fin ouverte comme celle-là, on est bon pour une suite voire plusieurs, le manga toujours en cours comptant déjà 31 tomes, il y a matière à faire. Le casting assez peu convaincant, sauf peut-être pour les fans pur(e)s et dur(e)s de ce genre de minets, et manquant cruellement de conviction, ça risque d'être assez insipide.
Reste Anthony Wong, qui est de loin celui qui s'en sort le mieux : cool dans ses getas, parfois un peu lourd souvent très très drôle aussi. Il mériterait bien le surnom de "l'homme qui parlait aux pédales avec ses pieds" (ceux qui ont vu le film comprendront).
Assez fidèle au manga, le film est assez distrayant, même si il ne propose rien de transcendant.
Bon c'est pas aussi nul que Legend of Speed, c'est deja ça, apres je peux pas trop comparé avec les Fast and Furious ayant aucun souvenirs de ces films, et le manga je connais et je connaitrais jamais, les courses de voitures quels truc de kéké quand même.
Le scenario est bien entendu ultra mauvais avec une romance de merde ( quoique c'est sympa comme elle finit ), tout ce qui se passe entre les courses est sans interets, Chapman To au bout de 2 minutes on a envie de le claquer tellement y soule, c'est long quand même dans l'ensemble : ça dure 1h50 pratiquement et malgré un gros travail de mis en scene et de montage les courses au final devienne vite gavante, au bout de la 2 eme on s'en fout deja.
Le casting made in Bogoss de HK : Jay Chou toujours aussi niais, Shawn Yu en mode rappeur ( ça va lui j'aime bien ) dans un role totalement inutile et le serial fuckeur Edison Chen, Anthony Wong est venu touché son cheque dans un role bien ridicule.
Andrew Law capable du meilleur ( les 2 premier infernal affairs euh en fait c'est ptet bien tout ) et souvent du pire donc ( The Park, Legend of speed, a man called hero , Avenging Fist ) fait ici un bon travail de mise en scene et il alterne le vraiment bon et le completement nawak : écrans splités carrement inutile : l'image splitée nous montre deux personnage assis cote à cote dans la même voiture ça papote et hop on nous montre à présent le même personnage sous deux angles différents, heureusement il reste pas mal de trucs bien foutu : ralenti, arret sur image, camera subjective, plan aerien, plan interieur, plan exterieur, y a même un plan sequence à la Fincher ou la camera passe a travers les 3 voitures, en plus le montage ne charcute pas trop le truc, mais malheureusement comme je l'ai dit au bout de la 2 eme course ça soule de voir toujours la même chose toujours les pieds sur les pedales et des derapages qui font du bruit et pis bon c'est même pas drole aucune surprise on sait à l'avance qui gagne, je suis pas super fan des courses de voiture donc ça aide pas en plus.
J'ai réussi à le regarder en entier c'est deja pas mal mais ça vaut pas la moyenne trop de defauts.
14 octobre 2008
par
Scalp
pour les fétichistes du drift!
Le drift consiste à prendre les virages à grande vitesse en dérapant à en faire fumer les pneus tout en continuant d'accélérer. Alors c'est sur que les pilotes du film doivent bien s'éclater, mais le spectateur, passé les premiers "ah ouhai balèze", s'ennui plutôt ferme. D'autant plus que le film ne joue pas la carte de la surenchère numérique (quelques rares plans trafiqués) ni de la cascade démentielle (2 accidents pitoyables en tout et pour tout!), en plus toutes les courses se déroulent sur la même route de montagne, alors forcément ça limite les possibilités et donc ça ne fait que drifter: ça drift à droite, à gauche, ça double drift, ça drift dans le fossé, ça drift sur du rap, ça drift sur de la techno, ça drift en plan serré, ça drift en plan large, ça drift bien, ça drift mal parceque la voiture et mal équilibrée alors que si tu transferts le poids au point d'inertie en allégeant la structure et en contrebalançant la suspension arrière sur… et patati et patata!
A part les courses, le film s'attarde aussi sur ses personnages biens caricaturaux, à commencer par le héros, un pilote d'exception qui fait toutes ses courses une main sur le volant et l'autre accoudée à la fenêtre tellement il est trop fort, mais qui souffre d'une timidité maladive la faute à son ivrogne d' "Anthony Wong" de père qui nous livre une interprétation de son personnage digne d'un cat 3. Viennent s'ajouter le gros nul, laid et débile qui pète plus haut que son cul, les pilotes professionnels rastas mégalomanes et méchants et bien sur la petite copine du héros que les gens prennent pour une tepu mais qui en fait est… bien une tepu!
Ne connaissant pas le manga je m'attendais à un film de courses de voitures loufoques et déjantées, et bien c'est tout le contraire: des course très réelles et pas très fun. J'ai pourtant réussi à regarder tout le film sans m'endormir ni zapper, incompréhensible!
Ridge Racer the Movie
C'est un film naïf mais terriblement sympathique. Les courses sont super rafraîchissantes (de belles courbes, tranchant singulièrement avec les pauv' lignes droites des néanmoins jouissifs Fast and Furious), le style est sans esbroufe inutile (pas d'effet de réalisation grotesque genre accélération volontaire de l'image au montage, ce qui donne donc du souffle au genre), et enfin, il faut le dire : ce film n'est pas l'adaptation du manga Initial D, mais du jeu vidéo Ridge Racer. C'est une boutade, mais voilà : on retrouve également tout l'esprit de la célèbre série de jeux vidéo. :)
vroum vroum tofu
Je vais faire bref : si vous voulez voir des bagnoles vrombissent mollement en descendant tout le long du film la même montagne en reflétant sur leur carrosseries lustrées des lumières néon de toutes les couleurs, Initial D est fait pour vous. Si vous aimez l’esthétique/esbroufe MTV-like et le clip de R&B, la mise en scène m’as-tu-vu et molle, les split-screens aussi pédants qu’inutiles et les poses de branleurs, vous pouvez vous jetez dessus. Et si – on sait jamais – Ridge racer est pour vous un sommet de psychologie (beau mec dans grosse bagnole qui emballe la nunuche de service) c’est le bonheur le plus absolu.
Mais si par le plus grand des hasards vous cherchiez un film, désolé, vous vous êtes trompé d’adresse.
Greed for speed
Andrew Lau pourra finalement bientôt prétendre faire partie des réalisateurs à jouer dans la première ligue du cinéma HK actuel - pas que cela joue soit significatif d'une quelconque grande distinction ou qualité.
Il en aurait ramé tout au long de sa carrière à enchaîner films de commandes et projets plus personnels, mais toujours dans un seul et même but : divertir la masse populaire.
Sa combativité à mener son projet de "Storm Riders" jusqu'au bout, en s'endettant fortement et risquant le tout pour le tout avait encore de quoi toucher; son suivant "Man called Hero" prouvait son opportunisme à user un concept jusqu'à sa corde.
Lau est un pur business-man, mais il a au moins le mérite de savoir prendre le pouls de la demande générale de son public et de le satisfaire. "Infernal Affairs", la série des "Young & Dangerous" et tant d'autres productions encore lui assurent dès à présent sa place au panthéon du cinéma HK par le chiffre au box-office.
Son heureuse collaboration avec Alan Mak lui fait présentement emboîter le pas à ses semblables Johnnie To / Wang Kar-fai; les deux hommes se complètent au mieux pour mener les projets à bien (toujours sans parler de la qualité du résultat).
"Initial D', donc, l'adaptation d'une série manga de pauvre qualité, mais faisant un malheur dans l'archipel HK. Lau, toujours friand des mangas en vogue (cf. "Sotrm Riders", "Young & Dangerous"), ne se fait donc certainement pas priver pour en signer la transposition sur écran. Sachant, que le projet était passé entre les mains de Tsui HARK auparavant, il est à se demander de combien de temps disposaient les deux comparses pour en signer l'adaptation, car il est étonnant à ce qu'ils aient préservé noms et lieux d'action JAPONAIS dans un environnement clairement HK...
Ce n'est qu'un détail parmi d'autres, car l'équipe de réalisation privilégie dès le départ la forme sur le fond. Il est donc encore à déplorer une psychologie des personnages incroyablement pauvre (sans parler de l'interprétation nulle à tous les niveaux) et une intrigue plus mince qu'une feuille d'OCB vue de profil. Pire, cette minceur déteint sur la mise en scène même des sieurs Lau et Mak (l'un visiblement derrière la caméra, alors que l'autre semble assurer une lumière typique de ses premières oeuvres personnelles autrement plus réussies). Si l'histoire répète donc plusieurs fois le trajet d'un ou plusieurs bolides sur un circuit restreint (saoulant à la longue; gageons que le second volet saura proposer une meilleure diversité des circuits...finalement comme dans un jeu vidéo de courses), la mise en scène reprend paresseusement les mêmes mouvements de camera et plans au cours des différents affrontements. Si l'on peut donc raisonnablement être surpris par le savoir-faire technique certain et le dynamisme efficace pour représenter les folles courses-poursuites (dont quelques passages en 3D très efficaces pour les SFX made in HK), la sempiternelle reprise de ses mêmes plans laisse dubitative. A savoir le passage d'un bolide au ras d'un virage intérieur, le passage au-dessus d'une grille (plan vu du dessous), un vaste mouvement de la caméra effectué à l'aide d'une grue pour récupérer les voitures passant sur la route serpentée en contre-bas, l'arrivée dans un tunnel, etc, etc, etc...Aucun problème à ce que des cadrages soient repris à l'identique dans des endroits différents...mais exactement au même emplacement ?!!! Le tournage a dû être torché en quatrième vitesse pour permettre une telle paresse.
Pourquoi ma note élevée ? Parce que personnellement, je dois avouer que la roublardise d'un Lau à vouloir assurer le block-buster commercial parfait (pourtant pas vraiment ma tasse de thé...) est parfaitement assurée et qu'il réussit à signer le plus gros succès HK de l'année 2005 ("Crazy Kung Fu" était encore sorti sur 2004) sur un seul et immense clip vidéo long de près de deux heures. Incroyablement nul quand on y pense, mais totalement assumé...Et puis il y a cette fin surprenante du couple, vraiment proche d'un esprit manga et supposant une belle exploration pour pouvoir insuffler un semblant de psychologie par la suite...
J'échoue...
Il m'a fallu du temps pour comprendre le cinéma d'Andrew Lau. Attendre Initial D, film étonamment mineur et modeste, faussement tape à l'oeil. Comprendre l'immense malentendu que véhicule chacun de ses films, la prodigieuse contradiction résultat de la contraction de ses films en bande annonce, source d'excitation la plus grande, et dont la grandeur n'a d'égale que la déception à laquelle on est renvoyé au moment de voir ses films. Cette déception, c'est la mesure de notre médiocrité, la médiocrité de nos attentes, nous qui croyons voir dans la pose bien trouvée et la fulgurance des marques de nirvana cinématographique. Alors que ce n'est pas du tout cela qui fait vibrer. Ce qui fait vibrer va au-dela. C'est l'image qui craquèle, le rien enfanté au prix de la réalité des choses, le final d'infernal affairs, le regard d'Andy Lau à ce moment là. Celui de Jay Chou, lui, dans initial D traduit autant la placidité que l'ennui poli que lui réserve les courbes inlassables qu'il parcourt. Notre ennui. Car à mesure que nous voyons le film, nous laissons tournicoter nos yeux dans un univers de bande annonce, et rien d'autre.
Bande annonce étirée à l'infini, Initial D désamorce alors tous ses effets jusqu'au retournement total. Cette route tricotée fait passer tous ses éléments nerveux (plans à la need for speed, fast and furious and cie) pour des moments d'une lenteur anthologique, ou on se perdrait presque si l'on n'avait pas cette cruelle impression de duperie. Qui sait si, Initial D et tous les films d'Andrew Lau ne se contempleraent pas surement à d'autres époques que celle de la hype branchouille, celle de nos regards.
Initial Daube
La trilogie "Infernal Affairs" était-elle une erreur, une faute de gôut? Comment Andrew Lau avait-il reussi, condécutivement, à réaliser 3 parmi les meilleurs films de sa carrière? Comparée à la trilogie suscitée, la vision de "Initial D" fait mal.
Tout d'abord, je ne connais rien au manga et à l'anime dont le film est adapté. Je ne m'attarderai donc pas sur la fidélité de l'oeuvre.
Alors qu'en Andrew Lau mettait relativement en veilleuse sa mise en scène dans les IA, celui-ci se reveille et accumule,jusque l'ecoeurement, jump cut, ralentis/ accélérés et effets de montage tellement usités qu'ils en deviennent ridicules. De temps en temps quelques effets de caméra font cependant mouches mais on les compte sur les doigts d'une main. Si l'on ajoute que les moments "romantiques" sont ridicules de niaiserie, Andrew Lau a raté son coup.
Dans le rôle principal et pour son premier film, la superstar de canto-pop Jay Chou n'est visiblement pas très à son aise: mono-expressif et particulièrement mou, laissons-lui le bénéfice du doute et attendons son prochain role. Rien à ajouter sur le reste du casting: les jeunes friment, les vétérans, dont Anthony Wong, font le service minimum et Chapman To est bien trop âgé pour le rôle.
Le plus gros problème du film vient, sans doute, de ce qui aurait du être sa force principale: les courses de bagnoles sont mollement réalisées et trop répétitives, celles-ci se déroulant dans un décor bucolique unique.
Même si le film s' améliore au fur et à mesure de son visionnage, il laisse un gôut amer dans la bouche. Son gros succès à Hong-Kong, lors de sa sortie, est, bien évidemment, un grand bien pour l'économie du cinéma. Mais "Initial D" fait-il du bien au cinéma de Hong-Kong? La question mérite d'être posée.