Foutage de gueule auteuriste
Que raconte donc I.K.U. ? Rien de rien, et c’est bien ça le problème. Un vague postulat de départ post-Blade Runner où des androïdes femelles baisent à longueur de journée pour récolter le maximum d’informations numériques sur l’orgasme humain, et c’est parti pour 80 minutes de scènes de cul non-stop entrecoupées de présentations virtuelles des 7 robots Reiko et d’un phallus rose effectuant des va-et-vient dans un tunnel vaginal. Très soft la plupart du temps, ces scènes d’orgie finalement gratuites laissent apparaître ça et là une pipe gay, un sexe féminin en gros plan ou une éjaculation sans que cela soit bandant pour autant. Ultra-répétitives, manquant singulièrement de point de vue personnel ou philosophique sur l’avenir de notre sexualité, à peine reliées entre elles par une trame scénaristiques, elles ne valent que pour leurs décors assez travaillés, et leur traitement esthétique (caméra pivotante, couleurs criardes). C’est bien peu, d’autant que les dialogues sont réduits à néant et frôlent le grotesque lorsqu’il y en a.
Le spectateur qui aura eu le courage, la politesse ou la curiosité de rester jusqu’à la fin se verra « récompensé » de ses efforts par une conclusion à choix multiples très naze sous la forme d’un voyage vers le Fujiyama, et un rendez-vous sur le site web du film en guise de générique… C’est à se demander quel est le but réel du film : coup marketing ? provoc’ ? Disons plutôt arnaque visuelle et poudre aux yeux vide de sens.
On a en tout cas connu les japonais bien plus inspiré et incisifs en matière d’anticipation, notamment en animes. Mais il est vrai que Shu Lea Cheang, la réalisatrice, est taiwanaise, alors…
French feminists welcome !
Le plus déconcertant à la vision de IKU n’est pas vraiment le côté extrêmement décousu de l’ensemble, ni même le côté très ténu de ce que le film a à raconter (pas grand chose finalement, même si le film a été présenté dans le cadre de plusieurs soirées féministes).
Non le plus déconcertant est que, alors que le film est vendu sur la foi d’un visuel très sophistiqué qui revendique un côté franchement expérimental et surtout avant-gardiste, on a l’impression que la réalisatrice Shu Lea Cheang en est restée à une représentation du virtuel qui s’est arrêtée avec Tron, ou en étant gentil avec le Cobaye. Le Cyber World du film, en images de synthèse très colorées, paraît complètement daté tant et si bien qu’il fait d’abord sourire. Avant d’ennuyer profond après 20 minutes.
La sophistication visuelle tombe complètement à plat à l’exception d’une scène de sexe, belle et intrigante, située dans un décor qui rappelle Cube en mieux : de beaux travellings, à la fois fluides et frénétiques, dévoilent et cachent le couple en suivant le rythme d’un bruit de machine qui modifie imperceptiblement le décor.
C’est que IKU est un film d’Artiste. Il travaille l’affect et les sensations, et remet évidemment en cause les lois rationnelles du récit. La preuve : on a même droit à deux fins, à choisir selon nos préférences sexuelles.
Au moins, c’est gentil de proposer.
Erotisme chic et toc
Quel soulagement à la fin de la projection!Moins de 1H20 c'est déjà trop long.
IKU n'est pas un film,c'est une pure arnaque.
Aucun scénario,pas plus de mise en scène:il ne suffit pas de faire tourner la caméra dans tous les sens et de teinter la pellicule de couleurs et filtres flashy pour faire du cinéma qui se respecte.Alors on pourrait parler d'expérience visuelle et sensorielle?Meme pas,tout au plus a-t-on droit à une sorte de happening faussement arty et trés snob.Car IKU est terriblement prétentieux,alors que c'est du vide abyssal que l'on nous "donne" à regarder.
Et surtout,pas le plus petit soupçon d'érotisme là-dedans.Rien.Meme la présence de pros du sex-business nippon (Maria Yumeno en tete),ne peut ajouter de piment à cette daube indigeste.
On se demande ce que la réalisatrice a fumé avant de lancer ce projet,et surtout quel producteur a pu accepter de mettre des sous dedans sans y etre contraint sous la menace!
Allez,je vais me revisionner "L'empire des sens",là on a de l'érotisme,de la passion,des vrais rapports humains,une histoire et une mise en scène maitrisées,...et pas un affligeant spectacle de pantins péroxydés qui gesticulent pour pas grand chose.Sinistre!
un clip sex de 74 min...
Au vingt et unième siècle , la société GENOM utilise un androïde nommé Reiko afin de récupérer un maximum d'information sur les plaisirs sexuel. GENOM a dans l'idée de les vendre (en gros une vente d'orgasme sur le net ou tout autre support commercial), seulement suite à un "contact" avec le virus Tokyo Rose, Reiko perd toute les données. Elle doit donc, aidé par Mash un modéle plus ancien d'androïde qui lui indiquera comment se reprogrammer, recommencer sa collecte ( O la pôvre ;) ) dans les méandre de Tokyo.
A la base je me suis procuré ce film car je trouvais la photo magnifique (elle l'est toujours), seulement il faut dire qu'en dehors de la musique et de certaines idées, ce film ne se résume qu'a un porno pixélisé voire à un clip sex de 74 min.... Donc l'interet est assez limité, mais pour ceux qui désire investir dans ce film je vous conseillerais la version US (chez Electric DVD) qui n'est pas vraiment différente de celle vendu au Japon (et sûrement moins chère). C'est une zone O (all zone si vous préférez) avec en bonus le making of, les trailers et les scénes coupées. Pour finir il nous est même proposé 2 fins, une Gay et une Lesbienne... alors à vous de voir.
porn psychedelico ?
Bon, c'est juste histoire de pouvoir dire "je l'ai vu", parce que sinon, pas grand intérêt. Certes, des petites idées sympas (bruitage rigolos et à coté de la plaque, plans de l'intérieur, voix dans les haut-parleurs et cie), mais ça tourne rapidement en boucle, pour finir par être très vite soporifique. Et c'est tellement mal filmé et tellement cheap qu'on a l'impression d'être dans un remake porno de
TRON (c'est le cas ? oups).
Finalement, rien ne vaut un petit hentai tentaculaire des familles...
02 décembre 2006
par
Epikt
Que c'est idiot idiot idiot diot diot iot iot iot (écho du au vide abyssal de la bête !)
En bref, I.K.U. c'est:
- Un film érotique pas excitant...
- Une réalisation fadasse, clinquante et finalement très prude...
- Un vide scénaristique aberrant...
- Une enveloppe bidon, qui vise sans doute à tromper les plus naïfs...
- Des bruitages dégueus...
- Un ennui mortel...
Collecte sans faim...
Coup de fil d'un ami au travail à midi : il aimerait aller voir "Iku" avec moi ! "Tu sais ce que c'est comme film" lui demandes-je. Non, mais comme il a vu, que c'était japonais et comme il sait, que trop peu de personnes partagent ma passion pour les films asiatiques dans la région, il tient absolument à le voir.
Mon côté sadique re-fait surface, d'une part parce qu'en lisant les rares critiques sur le film, je sais à quoi m'attendre (une éspèce de porno soft hybride) et d'autre part parce que l'ami en question serait plutôt aurait plutôt un penchant pour la gent masculine...quoi de mieux qu'un porno pour lui redonner un peu de baume au coeur. ; )
Bref, la séance débute vers 19h00 et quelle n'est pas ma surprise que de découvrir une file d'attente assez conséquente (je me trouve en Province) composée d'un public assez hétéroclite. D'autant plus surprenant, qu'au fil du film, seules deux personnes capitulent (à 15 mn de la fin...) et quittent la salle.
Le film donc...une espèce hybride de film moins d'art, que d'essai, sans véritable scénario (Keiro accumule les scènes de c.. sous toutes ses formes pour enregistrer un max de données orgasmiques), avec une caméra tenant très rarement en place et des scènes plus soft que porno. Marrant de voir des poils pubiens en gros plans non-cryptés, alors que deux plans fugitifs de pénétration le sont.
Des acteurs bandant mous, un sexe en erection lors d'une scène entre deux hommes (paradoxalement le seul plan bien net, visible, sur trépied) et un "lâcher" en insert et sans effet aucun.
Beaucoup de plans ni experimentaux, ni assez novateurs pour que l'on pourrait se raccrocher à une quelconque recherche visuelle; des rutpures de rythme sans cesse répetées, où l'on nous sert de plans indigestes d'un semblant de réalité virtuelle réalisés à l'aide d'un Amstrad frisé. Quelques trouvailles assez drôles de plans vus de l'intérieur des organes, mais déclinés à l'infini.Deux décors symas, dont l'un dans une salle de machine (là, où l'acteur ne bandera jamais), l'autre dans un panier de linge gonflable rose pour amortir une scène se voulant sado...
Bref, un ensemble indigeste, n'assumant ni son côté érotisant (qu ne l'est pas), ni ses expériences visuelles (se limitant à quelques effets de lumière assez simplistes et beaucoup de plans de caméra tournants dans tous les sens, à vous filer une migraine). Ma note ne revient qu'à la prestation merveilleuse des poissons rouges... Faut le voir pour le croire !
Pourtant j'aurais vraiment voulu défendre ce bout de métrage, mais l'ennui écrasant durant la séance m'aurait dissuadé de tout effort !!!