= 1.8027² = Hunter² = Hunter X Hunter
Avec un "X", sans « D » donc sans vampire, Hunter X Hunter suit la trame inhérente aux longues séries fleuves classiques destinées en premier lieu aux garçons, aussi appelée « trame chemin », en anglais « tramway », les rails guidant les instincts primaires usuellement réquisitionnés pour ce type d’histoire. Le point de départ est toujours sensiblement le même, celui d’un jeune enfant ne payant pas de mine (« Oh dis donc t’as mauvaise mine, t’as un coup de barre ? ». « Ouais, j’ai pris un coup de barre à mine. ») mais qui, au fond de lui-même, dispose d’un pouvoir et d’un talent susceptibles d’émerger à n’importe quel moment, de préférence bien sûr lorsque ça pète grave. Y’a des trucs du genre : « Vous n'imaginez même pas ce qu'il est capable de faire… », suivis de « AH AH AH AH AH, je voudrais bien voir ça ! » avec pas loin derrière du "KABLAM DANS TA TRONCHE !" talonné de peu par du « aïe aïe, bobo! » se concluant généralement par un « Je vous avais prévenu hein…». Se déroulent donc les habituels apprentissages, épreuves, rencontres, camaraderies, ennemis et situations progressant au fur et à mesure qu’avance la série. Le feuilleton HH n’a aucun rapport avec les 3 initiales de HOU Hsiao Hsien, encore moins avec celles de mon pote Hervé Henri de Honolulu (1). Normal, il n'y a que deux "H" dans un HH composé donc de deux parties. Le premier segment se concentre sur le héros Gon et son concours de « Hunter », le climax survenant dans les épisodes 29-30. Ca se poursuit par un développement plus approfondit des personnages secondaires durant un second segment nettement plus sombre, qui trouve sa conclusion lors du 62ème et dernier épisode. D'autres OAV relanceront par la suite les aventures de Gon.
Le design des personnages de GOTO Takayuki favorise leurs charismes, la musique de SAHASHI Toshihiko est plutôt correcte et la réalisation de FURUHASHI Kazuhiro bien adaptée au ton général de l'ensemble. Pas seulement bourrin à la Dragon Ball, H² bénéficie de techniques diverses et complètement surréalistes de combats, prémices de celles développées dans Fullmetal Alchemist, différentes magies et spécificités opérant au fur et à mesure des épisodes.
Cette série se situe dans la plutôt bonne moyenne des divertissements défouloirs de ce type, l'idéal pour patienter en attendant Naruto et autre Bleach, des oeuvres du même genre à la réputation déjà plus que flatteuse… « Où est Tency ?... » comme on dit.
(1) Hervé m’a envoyé une carte postale. Il va bien et il fait beau à Honolulu. Encore que hier et avant hier, il pleuvait il paraît.