Passez la porte !... 
Acheté principalement pour Josephine Xiao à la base, ce film m'a beaucoup étonné et profondément touché.
Déjà l'ouverture : scène d'opéra chinois sur nappe de synthé et mélodie minimaliste... Envoutant, quasi surnaturel, presque un autre monde... Puis, direct dans les coulisses, scéance de maquillage, discutions des plus communes, star retrouvant sa vie privée, sa famille. La simple réalité de la vie, tout bêtement... D'emblée, le principal est posé.
Le film va tourner sur les péripéties quotidiennes (boulot, famille, copines,...) d'une star de l'opéra dont on apprend petit à petit qu'elle a dû sacrifier une partie de sa vie à sa passion et qui, par le biais de celle-ci et dans le monde parallèle entre-apperçu au début, reçoit une sorte de deuxième chance (du moins, c'est ainsi que je le vois). Et parallèlement à cela se greffe l'optique d'un nouveau choix important dans sa vie. Choix du passé, concéquence, choix futur, tout ça... Plus différentes petites choses, les conflits de générations, tout ça... Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir que j'ai moi-même eu à l'accompagner (la première vision d'un tel film, c'est sacré). Voila pour l'histoire en elle-même.
Sur son traitement, maintenant... En regard du charme immense qui se dégage de l'ensemble, on peut reprocher au scénario une certaine tendance à vouloir trop multiplier des péripéties dramatiques qui n'apportent rien à la trame principale. Non seulement certaines parties sont ainsi traitées trop légèrement alors qu'elles auraient constituées en elles-même un sujet de film (le cas de la fille, par exemple) mais, le film étant relativement court (1h40), on ne peut que regrèter le temps ainsi perdu qui autrement aurait peut-être permis de rendre l'enchaînement de certaines révélations moins invraisemblable.
Sinon, les acteurs sont tous excellents, Josephine Xiao en tête, virevoltante et profondément attachante, passant du drame à la comédie avec une réalité déconcertante. De même, Anita Yuen joue parfaitement l'émergence de la personnalité de son personnage, parfaitement froide voir limite énervante au départ.
Pour le reste, j'suis pas spécialiste mais j'ai trouvé la photo très belle et la musique, entre composition originale de Otomo Yoshihide et traditionnels de l'opéra, parfaitement dans le ton. Ah, cette ouverture !... J'en reviens à ça mais, franchement, moi, ça m'boulverse...
