dépaysant
le réalisateur, qui a débuté avec WHEN RUO MA WAS SEVENTEEN, poursuit ici l'exploration des minorités (nombreuses) qui peuplent certaines régions chinoises.
toujours situé dans le Yunnan, le film se focalise non plus sur la minorité Hani mais sur les Nisu, une branche de la nationalité Yi, appelée aussi Hua Yao.
il va sans dire que les paysages, les costumes et les coutumes sont très pittoresques, et parfois cela fait très carte postale, style clips touristiques sur le folklore des minorités du sud, très à la mode en pour les hans urbains.
l'histoire n'est pas passionnante, on suit un couple fraichement marié face au poids des traditions séculaires qui résistent au temps comme aux politiques pour le meilleur et pour le pire.
le centre du film c'est une troupe folklorique de danse du dragon, avec ses chants traditionnels et tout ce qui s'en suit, mais c'est plutot les traditions liées au couple, au mariage et à la famille qui posent problème.
visuellement c'est très chatoyant, par contre la direction d'acteurs est un peu moins réussie, et on pourrait aussi regretter que les protagonistes s'expriment tous en putonghua plutot que dans leur propre dialecte.
ZHANG Jia Rui livre donc un deuxième film très politiquement correct, en net progrès technique par rapport à sa première oeuvre et qui ne présente pas un grand intéret hormis le dépaysement , un peu comme son film suivant *the road" sorti en 2006, qui, bien que traitant de la révolution culturelle, est tout aussi visuellement léché.
ps: pour la petite histoire "shangrila" est utilisé dans le titre anglais bien qu'officiellement cet endroit se situe dans la partie tibétaine au nord du Yunnan et non dans la partie sud ou se déroule le film...