Pur divertissement
Une petite comédie sentimentale qui joue la carte de la décontraction et du marivaudage.
Pour ce qui est du scénario lui-même, il s’élève rarement au dessus de la vague de toutes les productions coréennes actuelles, mélange d’outrance et d’émotions mais sans véritable subtilité ni originalité. Si le film fonctionne, c’est essentiellement grâce à son rythme qui ne faiblit jamais dans sa première partie, succession de situations diverses mettant à l’épreuve l’amour des deux héros principaux, entourés d’une bande faisant directement référence à la série US FRIENDS, galerie de personnages aussi allumés qu’immatures mais attachants devant faire face à l’irruption dans leur quotidien d’une authentique célébrité. La mélancolie devient plus insistante dans la dernière moitié de l’histoire, permettant de ralentir la cadence pour mieux placer les enjeux finaux sans surprise.
Pour interpréter ces séquences souvent too much, une jolie brochette de comédiens assure ce qu’on attend d’eux, le réalisateur capitalisant visiblement beaucoup sur leur pouvoir de séduction. KIM Sang-Gyeong s’est fait un délectable look de scientifique pourfendeur d’insectes et autres rongeurs, il prouve qu’il peut à peu prés tout jouer avec son détachement habituel, les deux jolies héroïnes à la ville cherchant quant à elles à paraître aussi dissemblables que possibles à l’écran, KIM Jeong-Eun parfaite copine hystérique et jalouse mais touchante, face à OH Seung-Hyun icône de beauté pas si inaccessible que ça.
Si HOW TO KEEP MY LOVE n’atteint pas le niveau des grandes réussites récentes du genre, il demeure un pur divertissement très agréable et bien interprété, sans la moindre prétention mais communiquant un dynamisme qui fait plaisir à voir.
La romance classique typiquement coréenne...
Sans être exceptionnel, c'est le genre de petites comédies romantiques assez mélo qui se laissent voir sans problème. Dans un registre assez ordinaire, deux femmes pour un homme, l'histoire a tout de même sa petite originalité. La première des deux prétendantes est la petite amie du gars depuis 7 ans (fille parfaitement "ordinaire" serait-on tenté de dire), l'autre est une actrice riche, belle et célèbre (et oui, presque "parfaite" en effet hihihi). Le duel qui va se mettre en place entre les deux rivales constitue le scénario, avec ses moments plus ou moins comiques ou sentimentaux.
Dans sa globalité, j'ai trouvé le film divertissant mais sans plus hélas. Il fait partie de ces films que l'on oublie la semaine d'après tellement ils n'ont rien de particulier en fin de compte.
Mélo vite oublié
Petit film sympa, à voir une fois, puis vite oublié. Histoire d'amour classique et humour déjà vu. Petite morale sympa à la fin.
Passage préféré: le défilé de mode.
Se faire des films (stars)
"How to keep my love" a été dès le départ pensé comme un véhicule pour la star du petit écran Kim Jung-eun (la série SBS "Paris Lovers", "Marrying the mafia"); mais ses moues et mimiques n'ont à ce jour pas encore réussi à faire bouger la ménagère de moins de 50 ans (?!!) pour faire le déplacement jusque dans les salles obscures.
Dommage, car toute la première heure est franchement réussie. Drôle, enlevée et avec des nombreux gags franchement comiques, elle convainc sur tous les plans et ferait presque oublier le pillage éhonté des principaux éléments de la comédie romantique "Notting Hill" (un inconnu propulsé sur le devant de la scène du jour au lendemain pour sortir avec une vedette; la star, qui s'invite chez les "petits gens" pour goûter à "la vraie vie", …); puis arrivent les 51 dernières minutes, qui font basculer le film dans le pur mélo. La fiancée de 7 ans baisse le bras…et attend son heure. Pas besoin – comme elle – d'avoir lu le scénario par avance, le dénouement semble trop couru…sauf que les scénaristes n'ont plus d'idées pour emmener le spectateur à l'écart du chemin balisé. Ca pleur eet ça pleurniche, des gros plans accentuent la tristesse, les regrets et les bribes de nostalgie sur les visages des deux anciens tourtereaux (tandis que la "belle vilaine" prend des poses de satisfaction) et des ralentis sont ponctués par une musique sirupeuse pour faire comprendre l'enjeu jusqu'au dernier des idiots. On s'attendrait quasiment à une interruption publicitaire, tant l'intrigue ressemble à l'un de ses épisodes soapy, que la télé coréenne produit à la chaîne. Et voilà la fin, avec quelques derniers gags franchement…plus très drôles, mais l'honneur semble sauf pour les 7 prochaines années.
C'est aussi ça la magie de cinéma: faire rêver et balayer toute logique et réalisme d'un simple revers de la main…
