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How To Become Myself

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Xavier Chanoine 2 Ne se démarque pas d'une quelconque chronique sur la jeunesse
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Ne se démarque pas d'une quelconque chronique sur la jeunesse

Sur le papier, How to become myself ne se distingue pas d'une quelconque production pour adolescents sur les adolescents japonais et leurs questions existentielles. C'est un fait avéré que l'on retrouve aussi bien dans la réalisation de Ichikawa Jun que dans les propos du film où deux anciennes amies de lycées communiquent uniquement par les mails envoyés de leur portable. Présenté lors de la seconde édition du festival du film sous l'ère numérique Kinotayo, il remporta le Grand Prix, preuve encore que la chronique adolescente japonaise (vue et revue grâce aux dvd imports) reste encore relativement inédite aux yeux d'un public curieux de découvrir ce qui trotte dans la tête de ces adorables fillettes en jupette. Plus sérieusement, How to become myself souffre de sa monotonie d'ensemble et ne parvient pas bien souvent à égayer ses propos malgré un pitch de départ qui ne tend pas vers le drame, on est tout de même bien loin de l'oeuvre d'un Iwai Shunji ou d'un Shiota Akihiko. De plus, le cinéaste semble prendre un malin plaisir à user de solutions formelles relativement lourdes et ne qui ne donnent pas plus de corps au film notamment avec la présence de nombreux inserts à l'écran, écrans splittés et autres éléments de déréalisation sensés apporter une dynamique à l'ensemble ou "plus-value" de cinéaste audacieux. Pourtant, Ichikawa Jun s'en sert bien trop et cette surimpression crée un décalage avec le récit jusque là très classique : les nombreux mails envoyés entre portables interposés sont intéressants et évoquent d'une certaine manière cette "nouvelle génération" d'adolescents obnubilés par l'internet et les portables en avance de dix ans sur les nôtres.

Mais cette barrière de l'internet ferme aussi les portes de la communication de vive voix, ces adolescentes restent cachées derrière leur objet de "communication (paradoxe en soit) et gardent ainsi une part de mystère, une tricherie finalement. How to become myself, au titre évocateur, c'est aussi le parcours de deux jeunes filles en quête d'identité en parallèle à la chronique sur la communication virtuelle : toutes deux ne se parlaient pas plus que ça lorsqu'elles étudiaient dans la même promotion et finissent par renouer contact presque par hasard deux ans plus tard, s'en suit alors des questions proprement existentielles "comment faire pour avoir du succès, pour trouver un copain, pour paraître plus cool..." qui trouveront des réponses mais déboucheront à un twist sympathique quoi que long. Effectivement, le cinéaste plombe sa dynamique par dialogue de fin (sous fond noir) de dix minutes plutôt gonflant et limite poseur dans une pure recherche de l'esthétique moderne, épurée, froide comme la barrière "visuelle" d'un portable ou de l'internet. Cette chronique est aussi l'occasion de voir les jolis minois des deux actrices principales, plutôt convaincantes dans leur rôle respectif. Enfin, How to become myself peut sembler par moment joliment niais, notamment dans sa séquence finale faisant les éloges du corps enseignant nippon et de ses élèves "douées" qui ont bien appris leur leçon de danse. Un peu limite. Gambatte comme ils disent...

26 décembre 2007
par Xavier Chanoine


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