On passe sans arret d'une ville a l'autre, d'un personnage a l'autre pour donner une illusion de rythme. En fait il s'agit de 5 courts metrages sans interet que l'on a monte facon zapping pour faire illusion. Dommage car le casting est interessant et le budget tres confortable. Et comme Happy, j'ai un petit pincement au coeur a voir Fruit Chan embarque dans ce genre de projet. Qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour se renflouer...
In the heat of delight
Sympathique comédie d'amour aussitôt vue, aussitôt oubliée, qui ne fait finalement date que pour être la toute première incursion / intrusion d'un grand studio américain (20th Century Fox) dans l'industrie cinématographique chinoise…et perpétuer ce que l'on ne peut finalement voir que comme la lente déchéance de l'ancien réalisateur de génie Fruit Chan…
Fruit Chan, qui avait tout de même signé une flopée de films d'auteur d'excellence (Made in Hong Kong, The Longest Summer, Little Cheung, Durian, Durain, Hollywood Hong Kong…) en pleine débandade du cinéma HK de la fin des années 1990 avant de disparaître des radars aussi vite, qu'il n'était arrivé après son dernier remarqué (mais film de commande) "Dumplings"…
Depuis il s'en est malheureusement allé retourner des films publicitaires pour se refaire une santé financière suite à la déconvenue de ses anciens films, qui n'auront pas réussi à suffisamment intéresser la scène internationale pour le consacrer un grand auteur…et à s'intéresser de près à un cinéma chinois en pleine expansion, ce qui lui a notamment valu de pouvoir signer l'un des segments de la comédie romantique sans aucun génie "Chengdu, I love you"…
Le re-voilà en tant que producteur de cette comédie romantique totalement inoffensive, "Hot Summer Days", tournée juste à temps pour sortir durant la lucrative période du Nouvel An Chinois / de la Saint valentin (malgré son sujet plus particulièrement estival). Une nouvelle tentative également pour prendre d'assaut un box-office chinois en pleine expansion, apparemment très friand en comédies du genre et qui a donc pour particularité d'avoir été tourné en collaboration avec les ricains…Sans parler du fait de son imposant casting quatre étoiles, qui permet, là encore, de pouvoir se remettre en selle en faisant un maximum de connaissances, tout en assurant une bonne visibilité à une flopée d'acteur HK, avides d'imposer leur image en Chine.
Et le film alors derrière toutes ces magouilles de business ? Surfant sur la même vague que le "Love Connected" de l'année dernière, "Hot Summer Days" peut pourtant se targuer d'avoir un bien meilleur budget, des talents plus inspirés et de disposer de très bons production values, qui assurent un parfait divertissement. Evidemment, on s'attachera davantage à certains personnages et histoires, plutôt qu'd'autres, mais l'ensemble est mené avec suffisamment de savoir-faire pour ne pas s'ennuyer une seule seconde.
Mention spéciale tout de même à l'histoire interprété Jacky Cheung et Réné Liu (sans doute aussi, parce que j'ai personnellement passé le cap des histories d'amours puériles pour davantage pouvoir m'identifier avec des amourettes plus "matures") et l'interprétation de la top model Angelababy tout simplement méconnaissable dans son rôle d'ouvrière et qui prédit une très belle carrière cinématographique. Mention spéciale également à Gordon Liu en curieux conteur de blagues éculées sur la plage et aux très, très nombreux caméos de toute une flopée de personnalités HK. Ah oui, et puis aux poissons de synthèse, nouvelle incursion réussie dans les effets animés, dont regorgent la plupart des productions "mainstream" chinoises de ces derniers mois…
