Ordell Robbie | 2.75 | Plutot Mignon... |
Avec Hong Kong Rhapsody, suite de Hong Kong Nocturne, Inoue Umetsugu reconduit la formule qui fit le succès du film précédent: un magicien ici victime de sa réputation de playboy et obligé de rebondir après le chomage, des filles au charme naif, du kitsch à gogo, de la comédie musicale, des personnages voulant réussir dans le show business, une pincée de mélodrame avec ici le personnage du patriarche à l'article de la mort qui croit qu'on en veut à son argent. Et la formule fonctionne un peu mieux: l'usage de la pluie lorsque le patriarche est à deux doigts de mourir amplifie la dramatisation, l'humour gras n'est pas trop présent, le film est porté par les coloris pastels des habits de mesdames et les parties chantées comportent des idées visuelles cocasses (la cage aux oiseaux, le magicien jouant l'empereur, la répétition d'un meme visage dans l'écran). La mise en scène est comme toujours le service minimum classique. D'un point de vue rythmique, on a un léger mieux par rapport au film précédent. Meme la petite sous-intrigue policière parait un peu moins parachutée que dans d'autres films du cinéaste. Seuls petits hic: les chorégraphies pas du niveau des confrères hollywoodiens et une dimension bien moins jouissive qu'un Gentlemen Prefer Blondes. Et il y a le déluge de comédie musicale de la fin: s'y téléscopent un diseur de bonne aventure looké en samourai mercenaire, des petites frappes à la West Side Story, des marins et un final fleur bleue du plus bel effet. A sa petite échelle, il s'agit d'un feu d'artifice. Feu d'artifice léger et naif. Mais feu d'artifice malgré tout. Du cinéma de Hong Kong en somme.