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Histoire d'une prostituée

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.55/5

vos avis

18 critiques: 4/5

visiteurnote
X27 4.75
Titeuf@ 3.5
Sifu Tetsuo 3.5
shaman 3.75
Pikul 3.5
Mounir 4.75
lo sam pao 4
k-chan 4.75
Izzy 4.5
Illitch Dillinger 4.25
Hojo 3
hkyume 4.5
Dakysto 3.5
Cuneyt Arkin 4.75
Christian D 4.5
Chip E 2.5
Bama Dillert 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

EXCELLENT

Ce film est un (le) des plus grand film de Suzuki Seijun . La mise en scène est grandiose, l'histoire, prenante, est servi par un scénario extrement bien ficelé et suptil ... Mais l'atout majeur de cette"Histoire d'une prostituée", c'est bien sur la superbe Nogawa Yumiko qui est vraiment exceptionnelle dans ce rôle, actrice que l'on avait déjà vu dans "La Barrière de Chair" du même Suzuki . Ici, la belle joue le rôle d'une femme forte, passionnée, indomptable qui va jusqu'au bout de ces convictions . Film à l'esthétisme flamboyant, histoire tragique à souhait où le sublime et l'apothéose sont atteint dans le double suicide des amants maudits . Un Chef-d'oeuvre à ne pas manquer .

13 juin 2005
par X27


Les Japonais sont préssés de mourir

Personellement ce n'est pas le Suzuki que je préfère. Même si celui çi possède de bonnes qualitées. La photo est absolument magnique et le  montage est interessant pour l'époque  ( jump cut + d'images gélées... )
Cependant le fait que l'actrice Nogowa Yumiko soit systématiquement obligée de crier à chacune de ses phrases m'a un peu agacé. J'ai moyennement accroché au personnage.
Au final, petite déception quand même car ça n'a pas été pour moi la claque annoncée.

02 juin 2008
par Sifu Tetsuo


Infernal love!

Je dois dire que ce film m'a un peu saisi.... Moi, je pensais que Seijun Suzuki était incapble de prendre quoi que ce soit au sérieux et que dans le fond, le cinéaste dont il se rapprochait le plus, c'était Imamura... quand on voit la désinvolture avec laquelle il traitait un sujet à la base grave dans la barrière de chair, le ridicule de ses militaires dans l'élégie de la bagarre, l'ironie semble le seul mot d'ordre du réalisateur. Alors quand avec cet à-priori on regarde l'Histoire d'une prostituée, on ne peut manquer d'être un peu pris à froid. Ici, on a plutôt un film au croisement entre Mizoguchi et Kobayashi qu'un détournement suzukien classique. Dans le fond, c'est probablement dans ce film que Suzuki prend le plus gros risque, celui du premier degré, de l'adhésion totale et de l'empathie. La charge dramatique n'a d'égale que la puissance, discrète mais imparable (loin des excès d'un Elégie de la bagarre), de la démystification idéologique qu'entreprend Suzuki. D'où l'impression que Suzuki tente quelque chose que l'on a rarement vu chez lui et qu'il réussit tout ce qu'il entreprend. On appelle ca l'état de grace, ni plus ni moins.

29 avril 2007
par Cuneyt Arkin


2ième film d'une trilogie en quelque sorte.

Suzuki réalisera 3 films avec la même actrice avec comme personnages principale une prostitué. Tourné en noire et blanc pour économisé, dans les décords d'un autre film, Story of Prostitute est un mélodrame de classe. Beaucoup moins charnelle que Gate Of Flesh et moins explosif côté formel que Carmen (L'autre film de prostitué, géniale, palpitant et joussifs), ce film est d'une grande beauté poétique. Se déroulant en mandchourie dans une caserne, on a droit à une charge anti-militaire et à quelques dénonciation des traditions japonaises. L'héroine tombe en amour avec un soldat soumit. Plus le soldat s'humilie, plus elle enrage et le pousse à la révolte. Mais on ne deveint pas révolté comme ça. Il y a des jeux de lumières originaux, où Suzuki utilise des artifices théatraux d'une façon cinématographique. Le suicide-accident de la fin, est un coup de pied au romantisme japonais., En effet, dans la tradition théatrale, le comble du romantisme est le double suicide. Ce concepte est si ancré, que lorsque l'on trouve les cadavres d'un flic et d,une fille dans Jeunessse de la bête, on conclu au double suicide. Le suicide accident fait donc de l'héroine un symbole de romantisme. Mais le commentaire de la prostitué chinoise démolit tout: "vous les japonais vous êtes lâche. Vivre est dur et souffrant. TOut le monde souffre. Nous chinois, même si on souffre, on fait tout pour survivre. La vie est très dure, se tuer est lâche, fuir est lâche.. il faut survivre à tout prix". Et elle marche vers le désert (elle était amoureuse d'un communiste qui a rejoint les rangs chinois) Suzuki nous donne donc un mélodrame typiquement japonais dont il déconstruit les règles. L'héroine devient un symbole romantique par accident et le commentaire final réduit le suicide à une lacheté.... Attaquant là les mythes d'honneur qui ont conduit à l'hystérie militaire des années 30-40.

01 octobre 2002
par Christian D


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