Une nouvelle collaboration de qualité entre JVCD et Ringo, mais le script manque de profondeur
Le film de prison, ça connaît à la fois Van Damme et Ringo Lam. Le premier car il avait déjà tourné dans un film du même genre avec le très moyen Coups pour Coups, le second car il avait dirigé Chow Yun-Fat dans deux films de prison pas géniaux mais pas déplaisants non plus (les Prison on Fire). Les espoirs créés par le fort sympathique Replicant ne sont pas vraiment déçus ici, In Hell est un film appréciable, même s'il ne réussit pas vraiment à élever le niveau par rapport à son prédécesseur.
Il est en effet dommage que le scénario ne soit pas plus réussi, car s'il a le mérite de chercher autre chose que l'action pure et dure comme dans Coup pour Coup, il souffre de quelques lenteurs ou aspects pas assez soignés. D'un côté l'aspect renaissance/évolution du personnage est à souligner, de l'autre le manque d'idées passés les deux tiers du film et les clichés sont assez pénalisants.
Bien sûr, on pourrait prétendre que c'est l'aspect symbolique qui est recherché ici, et que le milieu carcéral stéréotypé n'est qu'un décor pour faire passer le message. Mais le message en question n'étant pas franchement révolutionnaire, on a du mal à avaler la pillule. Cet aspect stéréotypé ajouté à la voix off philosophique de Lawrence Taylor (qui interprète 451) sont deux gros défauts qui pénalisent lourdement le film. Le gros intérêt du film est son second tiers, hélas mal secondé par des premier et dernier tiers beaucoup trop classiques.
Pourtant, tout n'est pas mauvais dans In Hell, loin de là. Ringo Lam sait toujours filmer de manière très réaliste et dure la violence et les épreuves que peut rencontrer une personne. Le décor et les acteurs sont bons, conduisant à une certaine compassion ou douleur lors de certaines scènes. VanDamme hérite d'un personnage intéressant qui évolue au cours du film, à l'opposé de 90% des rôles de sa carrière. Et tout l'aspect renaissance du personnage est intéressant, surtout avec son passage par un état assez primitif que Ringo Lam et VanDamme connaissent tous les deux bien. Lawrence Taylor, figure mythique du foot US outre Atlantique, s'en tire également bien. On apprécie aussi que pour une fois la progression de la violence dans le personnage de VanDamme ne se fasse pas dans l'euphorie. Le film passe pourtant par les traditionnelles phases: je me fais latter, je me révolte, je m'entraîne, je leur latte la gueule. Bref, dans la plupart des films de VanDamme (hormis ceux réalisés par Ringo Lam justement), la violence est un plaisir qui monte pour le spectateur: Jean Claude va leur péter la gueule, Jean Claude leur pète la gueule. Ici l'euphorie est remplacée par un certain malaise, bref, Jean Claude leur pète la gueule, mais cela ne résoud aucun problème, au contraire. Cette évolution du personnage est évidemment au coeur du film et en fait l'intérêt, même si elle n'a rien de très originale.
Au final, il manque donc de l'écriture à ce drame pour en faire un film vraiment pleinement convainquant. C'est dommage, car premièrement on échappe au film de baston bien basique comme on aurait pu s'y attendre avec VanDamme et on évoque certains thèmes intéressants. Ensuite car les aspects autre que le scénario ou la musique sont tous convaincants. Ringo Lam nous rappelle qu'il est avant tout un réalisateur s'attachant à l'humain et ses réactions face à l'adversité, et qu'à ce titre il est capable de tirer justement profit des difficultés rencontrés par Jean Claude Vandamme dans sa vie personnelle pour les injecter dans son jeu. In Hell en lui-même n'est pas un très bon film, par contre mis en parallèle avec la vie et la carrière de VanDamme et Ringo Lam, c'est un film déjà autrement plus intéressant.
La passion du Jean-Claude
Quelqu’un a dit un jour que « l’on pouvait mesurer le degré d’avancement d’un pays à l’état de ses prisons ». Après la vision de In Hell, on peut donc conclure à la hâte que la Russie est dans de sales draps, ce qui n’est pas tout à fait faux car, même si l’économie est vivace, la corruption est bien présente à tous les niveaux, ce qui mine tout espoir de démocratie ou de justice. Certes, les traits du tableau de la Russie brossé ici sont grossiers (on est dans un Van Damme, pas dans un Mikhalkov), mais ils restent crédibles et comportent quelques vérités : difficile de se faire entendre quand on est étranger dans un pays pas commode (cf. Red Corner), douloureux de survivre dans une prison sans foi ni loi, sans aucun recours, sans espoir extérieur autre que l’évasion ou la mort (cf. Midnight Express). L’atmosphère oppressante que réussit à créer Ringo Lam dans cette série B est son principal atout : ça cogne, ça viole, ça tue, ça insulte, ça croupit dans un cachot dans lequel se déverse inlassablement le contenu des chiottes. Et oh surprise, JCVD est tout à fait convaincant ; loin du bellâtre aux gros bras, il incarne un mec qui n’a plus rien à perdre après la mort de sa femme et qui va bouleverser le futur de cet enfer sur Terre qui n’a rien a envier à Abu Grahib. Certaines scènes douteuses ont beau le faire passer pour un martyre dont le chemin de croix est aussi pénible que celui du Christ malgré les apparitions de l’ange « Gray », on retiendra de ce In Hell un film sombre et efficace, pas franchement très creusé au niveau des personnages ni même du côté des leviers du scénario, mais dont la violence et le radical captivent jusqu’à la fin. Etonnant de la part d’un « direct to video ».
JCVD fait du cinéma épisode 2: suite un peu décevante mais honorable
Après la bonne surprise qu'avait constitué un Replicant en forme de série B correcte tout juste entachée par quelques poncifs avec un JCVD enfin bien utilisé et une signature Ringo Lam bien présente rayon traitement de la violence et mise en scène, ce In Hell confirme les bonnes dispositions du surprenant tandem tout en ne parvenant pas à convaincre totalement.
Il y a tout d'abord ces 25 premières minutes assez consternantes dans leur accumulation de clichés niveau téléfilm: couple gnangnan, représentation de la Russie en forme de réactualisation des vieux clichés des Stallone eighties et de la Cannon sans l'humour involontaire -les Russes ne sont plus des tortionnaires communistes bornés mais des mafieux vénérant le pognon par dessus tout à tous les échelons de la société; on peut au moins faire crédit aux scénaristes de ne pas etre resté bloqué aux années 80-, représentation tout aussi cliché de l'univers carcéral, sauts temporels gros comme une maison afin d'amener le récit jusqu'à la prison. Le talent de Ringo Lam -qui n'a pas édulcoré la violence et sait toujours filmer de façon carrée et sans fioritures une course poursuite- n'arrive pas dans ces moments-là à empecher la barque de couler -surtout quand il filme un meurtre au ralenti, on est loin de John Woo-. Et puis il y a -tout le long du film cette fois- un score qui est un vrai supplice pour les oreilles: du synthétiseur bien lourd meme pas digne d'un mauvais téléfilm. Sans compter -tout au long du film là encore- un usage de la voix off débitant des maximes de philosophie de comptoir (qu'on est plus fort si on s'unit que quand on est tout seul entre autres...), des flashbacks on ne peut plus gnangnan sur la femme morte de JCVD, un usage parfois hamiltonien du flou et des apparitions -d'esprit, d'insectes- ridicules.
Mais malgré tout cela -et une relation JCVD/le prisonnier noir développée au hachoir- le film fait passer un bon moment. Déjà parce que les acteurs font le travail qui n'a pas été fait par les scénaristes: JCVD n'est pas aussi étincelant que dans Replicant mais il réussit à etre convaincant et meme touchant dans un registre très peu bavard faisant un assez bon usage des regards, l'acteur qui joue le prisonnier noir s'en sort bien et réussit également à nous attacher à son personnage. L'autre gros point fort du film, c'est un traitement de la violence et une mise en scène -malgré les scories déjà mentionnées- qui sont du 100% Ringo Lam: pas de fulgurances mais le plus souvent du net, sec, sans bavures, réaliste, un usage parcimonieux mais pertinent du zoom, des bastons au montage haché mais jamais illisible, pas de violence édulcorée mais pas d'exçès saguignolents inappropriés par rapport au sujet non plus -moins violent que le pire du category 3, plus que le blockbuster us standard-, du traitement d'artisan consciencieux de la série B couillue premier degré sans soutenir pour cause de limitations de l'exercice -série B direct to video- la comparaison avec un Siegel ou un Carpenter des grands jours.
Donc au final pas du grand cinéma mais un film toujours honorable à l'échelle Ringo Lam et toujours du bon cinéma à l'échelle JCVD. Et meme assez rafraichissant face aux bouillies impersonnelles et formatées qu'on voit trop souvent ces derniers temps du coté de HK et de la Corée au rayon film de genre.
Convaincant et touchant
Tout ce qui ce passe avant sa mise en détention fait craindre le pire tant l'ensemble est mal fait (interprétations plates, mise en scène peu convaincante).
Et miracle, Van Damme livre l'une de ses prestations les plus justes (la plus réussie ?).
Il s'avère d'une sobriété de tous les instants en perdant même son langage corporel forcé habituel notamment lors des combats.
Ici, également, pas de démonstration de grand écart ou divers coups ayant fait sa "réputation" auparavant.
In Hell n'échappe pas à certains écueils comme une musique totalement hors sujet et/ou mauvaise ainsi que quelques effets de ralenti et d'idées narratives mal exploitées (la caractérisation du couple et tout ce qui se déroule avant la venue de JCVD en prison).
On peu cité aussi les clichés liés à l'univers carcéral.
Parmi les bonnes surprises : le compagnon de cellule de l'acteur belge puis un autre personnage que l'on voit très peu mais participant à la scène la plus touchante juste avant la fin du film.
26 juillet 2021
par
A-b-a
La bête humaine
Après sa précédente incursion dans le film de prison ("Coups pour coups", qui a pris un incroyable coup de vieux…), il est passionnant de mesurer autant l'évolution du jeu d'acteur de JCvD, que celui du genre en soi.
La meilleure décision de l'inusable action hero belge aura finalement été de chercher à collaborer avec des réalisateurs asiatiques dès leur arrivée aux USA à la rétrocession. Après un premier essai raté (mais néanmoins intéressant) sous les premiers tâtonnements US timides de John Woo, JC ira jusqu'au bout de lui-même (autant physique, que dans le ridicule et de sa propre caricature – la meilleure école d'exploser toute inhibition) sous la survoltée (comprenez "droguée"…mais l'acteur n'était pas dans un meilleur état à ce moment là…) direction de Tsui Hark.
Ringo Lam lui offrira finalement ses plus beaux rôles. Dans "Replicant", il va littéralement se transcender, "re-naissant" littéralement au cours du film. "In Hell" lui donnera la possibilité d'aller encore plus loin. Ecorché vif, van Damme va aller jusqu'à se transformer en véritable bête humaine, une machine à tuer pire que ses cruels adversaires. Un chemin de croix (symbolisé par le plan ultra-bref de la planche à bois portée en travers de ses épaules), qui le conduira directement en enfer (sa "métamorphose physique" accomplie, il aura le visage rouge sang, puis arbora un bouc, tel Lucifer) avant sa rédemption.
Côté combats, Ringo Lam donne également à voir un van Damme nouveau. Pas un coup de pied retourné, ni aucun grand écart les fesses à l'air; tous les combats sont des pures empoignades, combats à mains nues doublés de quelques prises de clé.
Quant au film de prison, Ringo Lam aura très certainement au moins pris le meilleur du genre, voire même participé activement à son évolution. Ses "Prison on fire" étaient tous deux des classiques du genre – et Lam ne se prive d'ailleurs pas à reprendre des plans entiers de son diptyque.
A comparer à l'antérieur "Coups pour coups", il est également fascinant de voir tous les plans et thèmes montrés sans plus aucune forme de censure: viols, officiels corrompus et violence exacerbée sont une quotidienne dans ce véritable camp de la mort – surprenant dans une production américaine.
Mais voilà, une toute petite série (HBO!!) de rien du tout est passé par là et aura su se poser comme LA référence ultime du genre – et ce pour un paquet d'années encore. Je ne veux bien évidemment pas parler de la fadasse série pour midinettes "Prison Break" – constituant un véritable pas en arrière dans le genre – mais de la puissante série "Oz". En moins de 45 minutes, (et un viol particulièrement éprouvant avec tatouage d'une croix gammée sur les fesses de la victime), le ton était donné pour une véritable descente dans l'enfer de la psyché humaine. Lam aura beau multiplier les plans chocs, personnages dégoûtants et scènes de violence, jamais il n'arrivera à égaliser la grâce de la série. Qui lui aura très certainement servi de source d'inspiration – notamment par l'utilisation très vaine de la voix off de "451".
Alors que "The Victim" et son segment de "Triangle" prouvent sa fascination pour la psyché humaine et son talent de pouvoir l'exprimer, Lam est avant tout un faiseur d'images. "In Hell" étale ainsi toute la monstruosité humaine, mais va bien trop loin dans sa représentation, jusqu'à devenir sa parfaite caricature. Si les lieux sont criants de vérité (tournage au Kazakhstan) et que le film présente une belle brochette de gueules cassées, les épaisses couches de sang, sueur et fureur finissent rapidement par lasser. De même que la vue subjective de l'ange/papillon fait vraiment tare par rapport à l'onirisme initialement visée.
Un brin plus d'humilité – à l'image du jeu inspiré de van Damme – aura très certainement fait un bien meilleur film. En l'état, il donne à voir, ce que les producteurs entendent par un bon film d'exploitation et de castagne, formaté à leur remplir les poches par l'exploitation en DVD…
Sombre mais humain.
Troisième collaboration de Ringo et Jean Claude, et troisième réussite. Ringo, l'homme qui a fait de jan claude un acteur, et qui lui a ouvert la voie. Contrairement à un Tsui Hark plus occupé à s'amuser avec sa caméra qu'à travailler avec son acteur (complètement craqué il est vrai) ou un John Woo qui se lançait déjà dans l'auto-parodie involontaire, Ringo respecte son matériel (lieux, ambiance et acteurs) tout en y insufflant son style et ses obsessions.
Plus pessimiste au premier abord qu'un "prison on fire" (sans doute parce que le seul ami de jean claude dans le film, ne lui parle pas beaucoup), "In hell" est un hymne à la vie et à la solidarité, mais aussi à l'amour. S'il parle rarement d'amour dans ses autres films, Ringo met ici la femme au centre du récit, plus vivant que jamais six pieds sous terre, à la manière de Shelly dans "the crow", dont l'esprit plane tout le long du métrage.
Et si on a tendantce à oublier cette présence en milieu de métrage, c'est par empathie, car Jean Claude, devenu une bête assoiffée de sang l'a lui aussi oubliée, pour s'oublier lui même. A ce titre, et même si les affrontements sont assez brutaux, ils sont loins de la violence qu'on pouvait attendre. D'ailleurs Jean Claude a déjà été plus en forme qu'ici. Ils restent cependant défoulants, mais pas inoubliables. On a droit à du pugilat en règle, mais l emontage aurait pu être plus inspiré.
Mais "In Hell" n'est pas plus un film d'action que "Prison on fire". Il s'agit d'un drame humain et humaniste, porté par une lueur d'espoir qui sauve le final du nihilisme total. Une fois de plus Ringo réalise un très bon film, touchant et simple, sans prétention, mais n'est ce pas là la marque des plus grands: faire d'un film simple un beau film là où le prétentieux va chercher à tout prix à faire de "son" film un chef d'oeuvre à tout prix?
Aussi fort et accrocheur que Replicant
Seconde réussite du tandem Ringo Lam - JCVD après
Replicant,
In Hell évoque l'horreur des geôles russes en s'attardant sur le malheureux destin d'un industriel américain condamné à vie pour avoir tué l'assassin de sa femme à l'issue d'un jugement gangrené. Le papa de
Full Alert n'hésite pas à puiser son influence dans diverses œuvres traitant du thème de la prison comme le monumental
Les Évadés, la série
Oz ou encore son propre
Prison on Fire tourné quinze ans auparavant. Ainsi trouve-t-on dans ce film de nombreux éléments qui renvoient sans vergogne aux fictions précitées tels que le squelette du scénario à peu de choses près calqué sur celui de la première ainsi que la violence sèche et omniprésente de la seconde – sans compter le recyclage de certaines idées bien précises du produit HBO, à l'image de la brosse à dent transformée en arme dangereuse déjà elle-même reprise de
Prison on Fire 2. À vrai dire, ce thriller carcéral semblait mal parti pour fonctionner à plein régime, mais comme l'entend le proverbe, il faut se méfier des apparences.
In Hell constitue effectivement une surprise de taille, une série B qui, nonobstant sa surface bancale et convenue, prend le spectateur aux tripes et ne le rebute qu'à de rares instants. On déplorera donc ces quelques scènes pseudo-poétiques dignes d'un téléfilm pour le câble (les plans avec cet horrible papillon en CGI, le fantôme de l'épouse de Kyle) qui empêchent le tout d'atteindre un « sans faute ». S'arrêter à ces menues faiblesses serait néanmoins fermer les yeux trop vite sur l'indéniable potentiel d'une bande témoignant d'un Ringo Lam en pleine forme, qui a non seulement su diriger mieux que quiconque JCVD et fait jouer celui-ci dans des productions plus que respectables – une aubaine pour un acteur à la carrière jusque-là peu probante –, mais a aussi su faire évoluer son style tout en conservant la noirceur indissoluble de l'univers qui lui est propre. Nous voici en face d'une œuvre glauque, dure, parfois extrême dans sa brutalité (les meurtres et combats mis en scène ne font pas dans la dentelle), dont l'intérêt repose entre autres sur une vraisemblance palpable – excepté un épilogue un peu facile –, un rythme parfaitement maîtrisé et une interprétation de bon aloi (JCVD crève moins l'écran que dans
Replicant mais demeure tout à fait crédible, Lawrence Taylor se défend dans son rôle de brute taciturne au final pas si vénère que ça et la galerie de malabars avec lesquels notre héros belge aura du fil à retordre vaut son pesant de cacahuètes). Lam oblige, la réalisation est d'une nervosité et d'une rigueur qui conviennent impeccablement à l'atmosphère du film tandis que le score techno d'Alexander Bubenheim s'adapte bien à la plupart des séquences où il se fait entendre. En conclusion, ce
In Hell comporte tout ce qu'il faut d'action, de violence et de psychologie terre à terre (avec une touche d'onirisme et de drame sentimental un peu cul-cul la praline qu'on lui pardonnera aisément) pour permettre aux amateurs du genre de passer un excellent moment. Du très bon cinéma de série, dans lequel JCVD peut définitivement tenir la dragée haute à ses concurrents Seagal, Lundgren & co.
jean claude chez les russes
après un REPLICANT assez sympa, IN HELL poursuit dans la veine série b divertissante. l'ambiance est bien sombre (merci ringo), dure et violente, le problème est que l'on ne décolle pas des sempiternels clichés du genre, et d'un script ultra basique. passons, l'intéret n'est pas là, et la réalisation est assez réussie pour en faire un film correct, très honnête pour sa catégorie. Jean claude colle bien au rôle, niveau acteur c'est pas encore le top mais ça passe bien.
en tous cas je préfère ça que le film suivant de ringo, LOOKING FOR MR PERFECT, ou on se demande si c'est vraiment le meme Ringo.
Un bon Van Damme…çà faisait longtemps !
Une histoire classique de prison (le seul 'plus' venant du fait que ce soit une prison russe) où Van Damme perd, s'entraîne et gagne...
Les combats ne sont pas des démonstrations de style, il s'agit ici de bagarres...mais on a le droit à des prises de lutte ou catch fait par des colosses.
Ces bagarres sont souvent très violente et filmé avec le savoir faire de Ringo Lam.
Il y a quelques efforts dans l'histoire pour essayer d'apporter une morale au film, et s'écarter un peu du film d'action pur, mais il est clair que c'est avant tout un film d'action.
Ringo essaye d'apporter un peu de 'poésie' dans ce monde de brute avec la présence d'un papillon métaphorique, mais personnellement, je n'ai pas accroché, mais au moins, on ne peut lui reprocher cet effort...il y a d'ailleurs aussi un plan très bien fait lorsque Van Damme regarde une photo de sa femme et c'est très rare de voir cela dans ce genre de film.
On ne peut pas dire que ce film fait de Van Damme un grand acteur, mais il se débrouille. A noter aussi une bonne interprétation de L.Taylor en rôle secondaire qui reste classique.
Ce film aurait il au passage inspiré les scénaristes de Danny The Dog ? (L’homme-animal 'dressé' pour tuer...)
Sans être un chef d'oeuvre, ce film n'inventant rien, nous voilà devant un bon film d'action.
Prison on Fire III
Un film très noir et violent de la part de Ringo Lam et Jean Claude Van Damme, sous forme de remake (à nouveau) de
Prison on Fire. On retrouve bien des thèmes chers au réalisateur hongkongais donc. La réalisation, "à la lamienne" voit aussi quelques expérimentations visuelles qui ne sont pas du meilleur goût mais qui n'entravent qu peu le plaisir procuré par la découverte du film, d'autant que le scénario tient très bien haleine. Les combats sont durs et font mal. Meilleur que
Replicant.
01 octobre 2009
par
Hotsu
le duo ringo lam/jc-vd continue a faire du bon boulot
on est dans un tout autre contexte que "replicant" ici on est dans une prison russe. j-clod a fait justice lui meme en tuant l'assasin de sa femme qui avait été aquitté par un tribunal corrompu. il se retrouve en prison j-clod, et ca vas faire mal, car le j-clod il a pas envie de se laisser faire par des clans qui se sont formés dans la prison. résultats, des scenes de combats ultras violentes (ah oui le chef de la prison organise des combats clandestins) et un j-clod qui s'en tire pas trop mal au niveau de son jeu d'acteur. c'est un tout autre registre, mais je prefere quand meme "replicant".
12 décembre 2003
par
jeff
Une tentative intéressante
JCVD tente de casser son image en jouant un prisonnier qui ne connait pas les arts martiaux et refuse de combattre. Chaque combat ou presque est interrompu dès la naissance du conflit, ce qui éloigne ce film des films d'action à la Van Damme et nous ramène sur le terrain de Ringo Lam et de ses personnages torturés. On est loin d'un chef d'oeuvre, scénario classique, seconds rôles transparents, mais l'ensemble est une solide série B. Evidemment faut pas y chercher un Full Alert mais ca reste honorable.
Actor's Studio
Le problème d'In Hell c'est l'actor's studio. Pourtant on pourra difficilement dire que l'ensemble des geules cassées et des petites frappes peuplant cette prison russe crade comme il se doit, aient un seul jour foutu les pieds dans l'école de Crawford, Lewis et Kazan. Le problème n'est pas là, les russes ont l'allure qu'il faut, bien dans leurs rôles d'abrutis ultra violent et sans scrupules. Non, l'actor's studio c'est Van Damme. Transcendé par son personnage demi-christique il en fait tellement que sa déchéance passe du tragique au pathétique. Ringo, toujours au top tente bien de relever la barre avec un style dont la constante brutalité relève de ses meilleurs films (Full Alert, Replicant, Prison on fire II), mais l'ami chinois ne sait plus que faire de tant d'introspection devant sa caméra. D'un film de prison à la noirceur extrême, In Hell passe alors à la fable lourdingue plutôt peu convaincante. Dommage. A quand JCVD chez James Lipton ?
Russia on fire ! (A moins que ce ne soit la Belgique...)
Sans être un grand Ringo Lam, In hell est assurément le meilleur film avec Jean Claude Van-Damme. Série B sombre et brutale, In hell s'inscrit dans la thématique "Lamienne" en traitant (avec plus que succès que le pourtant sympathique Replicant) de la frontière qui sépare l'homme et la bête. A ce titre l'évolution de Kyle, le "heros" de l'histoire, est plutôt bien décrite...Une fois n'est pas coutume, Van Damme interprète un personnage plutôt intéressant qui a le mérite de ne pas être unilatéral.
Les quelques combats qui émaillent le film, très éloignés de ceux d'un "JCVD movie" habituel, marquent par leur brutalité (voire le passage où Kyle tente d'égorger son adversaire avec les dents). On retiendra aussi un JCVD tout à fait convaincant dans ses accès de sauvagerie, un bon casting de gros bras aux faciès patibulaires (!) ainsi qu'une atmosphère lourde, oppressante et étouffante.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce In hell qui contient son lot de stéréotypes, sans oublier une poignée de séquences assez lourdingues (les apparitions du fantôme de la femme de Kyle) qui sonnent faux dans leur volonté de rendre le tout "poétique", alors que l'aspect brut de décoffrage suffisait amplement. Au registre des défauts on citera aussi la présence d'effets visuels maladroits (fort heureusement peu nombreux) qui font tâche avec le reste du métrage: La vue subjective (kaléidoscopique) du papillon de nuit c'est vraiment pas le genre de truc auquel nous a habitué Ringo Lam.
Pour finir, je dirais que ce qui fait le plus plaisir c'est que In hell est avant tout un pur film de Ringo Lam, une oeuvre personnelle (on y retrouve des résonnances d'un grand nombre de ses films HK) alors que Risque maximum et Replicant (un peu moins quand même) donnaient parfois l'impression d'être avant tout des véhicules pour JCVD réalisés par le génie hong-kongais.
Enfin, un bon Van Damme
Un film avec Van Damme se passant dans le milieu carcéral ne pouvait qu'être interessant. Ringo Lam l'a fait. Et il le fait bien sans tomber dans le patos.
La performance de JCDV y est aussi pour beucoup car elle reste juste et beaucoup moins appuyée que dans
Réplicant.
Un des meilleurs films de Van Damme.