la symbolique de Zhang Yimou
Toute la force de Zhang Yimou tient à la fois dans la suggestion et dans la symbolique.
Happy Times : un film qui se laisse couler peu à peu dans une histoire qui à maints égards semble presque une comédie. Puis peu à peu cette jolie jeune fille aveugle pour laquelle des hommes et des femmes, citoyens d'une Chine qui ne peut encore offrir le plein-emploi à ses concitoyens, se mettent en quatre pour lui donner l'illusion du bonheur.
Puis, enfin, ces dernières images, cette jeune aveugle qui erre dans une ville en pleine construction : c'est la symbolique de la Chine qui avance aujourd'hui vers son destin, avec une canne blanche... car nul ne sait, c'est ce que nous dit Zhang Yimou, où elle va vraiment.
Un grand moment de cinéma. De pudeur. Et de modestie.
Francis Devaux
tres touchant
drole par moment , triste à d'autre.
bon rythme , bons acteurs , belle fin . humanisme pas du tout à vomir au contraire.
je vais pas m'attarder dessus , subjectivement ça m'a bcp touché :') superbe film que je recommandes!
Touchant et juste
Je ne comprends pas pourquoi beaucoup de gens s'acharnent contre ce film, dénonçant le postulat de départ trop pleureur.
Pourquoi ne pas simplement l'accepter ? On profite alors d'une histoire très touchante. Zhang Yimou maîtrise les émotions et ne s'enfonce pas dans le misérabilisme. Ce drame reste juste et impeccable de bout en bout. A voir.
Le postulat de départ est moyennement emballant : un vieux garçon d'une cinquantaine d'année prend à sa charge une jeune aveugle pour faire plaisir à la belle-mère qu'il souhaite épouser. Le résultat est par contre très enthousiasmant grâce à la réalisation de ZHANG Yimou alternant comédie et drame, et aux deux rôles principaux tenus par des comédiens très émouvants. Un beau petit film.
émouvant, touchant, simple et humaniste
ok HAPPY TIMES peut sembler lisse, mais j'ai beau être assez cynique, je n'ai pas pu le trouver mièvre, ni trop plein de "bons sentiments". ZHANG Yimou est un cinéaste de l'émotion, parfois cela peut paraître facile, larmoyant, misérabiliste, mais il y a toujours quelque chose derrière. un peu comme le film SHOWER, HAPPY TIMES est clairtement dans le même style, avec des points communs avec KIKUJIRO aussi. les acteurs sont une fois de plus tout à fait bien dans leur rôle, ça c'est un peu la marque de fabrique des ZHANG, des acteurs souvent amateurs qui communiquent beaucoup plus de choses que beaucoup de pros.
alors voilà, HAPPY TIMES reste un film de petite envergure, on peut y chercher un message derrière si on veut, mais il se laisse apprécier tel quel. à mi chemin entre la comédie et le drame, il s'agit d'un film simple et touchant, qui comblera ceux qui n'en attendent pas plus. en tous cas je ne me suis pas ennuyé une seconde. regardez aussi KEEP COOL, dans un registre assez similaire, un peu plus comique.
Un film chinois c'est un équilibre permanent entre les règles implicites du régime et la volonté de l'auteur. Happy Times ne fait pas exception à la règle, on retrouve le quota de valeurs humanistes comme la solidarité, le dévouement ou encore la débrouillardise compensant le manque de moyens. Petit quota aussi de critique de l'étranger, la bourse ou on perd des fortunes, la glace Haagen Daas qui est chère et en plus qui rend gros. Mais Zhang Yimou rappelle par petites touches qu'il a des choses à dire, que comme dans son film personne n'est vraiment dupe du système en place au niveau du cinéma chinois. Les moments heureux du film ce sont ceux ou les personnages oublient leur misère physique, financière ou affective, leur quotidien étant moins rose, entre désoeuvrement et manque de moyens. Le film se termine sur une belle scène, l'aveugle avançant tous ses sens en éveil et sans illusions à la découverte du monde.
Comédie dramatique touchante
Il y a de l'idée dans ce film. C'est drole, c'est triste. Les acteurs sont bons, un peu caricaturaux parfois, mais c'est plaisant à regarder. Un film mineur dans la filmographie de Zhang Yimou.
L'odeur de l'argent
Petite comédie sans prétention, Yimou donne dans ce qu'il sait faire de mieux : brosser le portrait de deux individus perdus, l'un menteur, l'autre aveugle.
La satyre est particulièrement féroce et l'on peut voir pointer derrière le sujet une métaphore de la Chine impitoyable (la grosse femme = le capitalisme s'engrossant a udépit des "petits gens"; la fille = le peuple chinois berné par des mensonges de la République, mais qui sait tracer tout de même son chemin; les retraités = dépourvus de tout, obligés de mentir aux générations à venir, ...).
Il en reste tout de même une comédie douce-amère avec beaucoup de situations pittoresques prêtant à sourire et des franches rigolades (le faux client, manquant de glisser par le trou de la table de massage).
Rafraîchissant, la comédie ne perd jamais de vue son sujet et touche jusque dans une finale quelque peu abrupte, mais de toute émotion.
En revanche, il est curieux de voir une certaine rupture dans la mise en scène : si la première partie démarre sur des chapeaux de roue, sans temps morts, des plans cuts trop vite coupés et des faux raccords à gogo dans le jeu des acteurs, la suite devient beaucoup plus calme et posé; comme si une partie s'était faite en toute urgence avant de prendre le rythme de croisière...
touchant
Ce film est tres sympathique et dramatique,et dong jie joue fabuleusement,de même que tous les personnages à qui elle donne la réplique.
Affligeant
Comediante : c'est le combinard malchanceux (gag : il retape un wagon désaffecté pour en faire un bobinard). Tragediante : c'est la Thénardière obèse qui martyrise une Cosette aveugle. Melodramiante : comment peut-on faire un film avec un scénario d'une pareille nullité ?