Bras donneur
Kongdej Jaturanrasamee est de retour ! Le formidable réalisateur de "Sayew" et – surtout – de l'injustement méconnu "Midnight my love", mais également le scénariste de "The Letter", "Noo-Hin" et "Ong Bak" revient avec une comédie romantique avec dans les rôles principaux Chaimongkol Supakson ("Dangerous Flowers", "Art of the devil") et – pour son premier rôle sur grand écran - Kiatkamol Latha, participant de la télé-réalité Academy Fantasia (dont un autre gagnant vient de jouer dans le médiocre "The One").
Le début du film promet un délire de la trempe de "Citizen Dog". Les images sont belles et l'histoire démarre sur des chapeaux de roues avec un étrange tailleur joggeur, qui meurt d'une cacahuète avalée de travers devant sa télé (réminiscent du fameux bretzel de Bush). Ensuite est introduit le héros principal aux trois bras, utile dans des nombreuses circonstances (accrocher du linge par forts vents, trier du courrier à toute vitesse, porter des courses), mais également un véritable porte-poisse (les regards des autres; la fin d'une belle histoire d'amour). Notre jeune héros décide donc de partir pour la capitale pour se faire enlever son bras…seulement pour tomber en rade à quelques mètres à peine de sa maison. C'est parti pour une folle odyssée pleine d'imprévus…ou ce que le spectateur aurait aimé qu'il arrive; car la traversée de la Thaïlande se résume à quelques brefs épisodes sans grand suspense, ni humour, ni d'une quelconque originalité. Il arrive des petits tracas au jeune héros, rapidement accompagné par une femme à forte poitrine (enfin…selon les standards thaïs), mais qui ne sont ni d'une leçon de vie, ni ne font particulièrement avancer l'intrigue de plus en plus poussive. Et le tout dure plus de deux heures !!! Une longueur totalement injustifiée.
Selon les propres aveux de Kongdej Jaturanrasamee, "Handle me with care" n'est pas vraiment son choix idéal; mais ses vrais projets ne trouvent aucune source de financement pour être trop "politiques" ou pas assez commerciaux. En attendant, on aurait quand même aimé, qu'il fasse preuve d'avantage d'humour et d'originalité pour – justement – dynamiter ou même transcender le genre, qu'il n'apprécie pas. Ou qu'il réitère le coup d'éclat de son précédent "Midnight my love". La prochaine fois, peut-être…
