Ouille !
Bon d'accord le film est réalisé par Masato Harada, probablement le réalisateur le plus intéressant actuellement dans le monde universel.
Bon d'accord il y a la belle Brenda Bakke en mercenaire, avec ses beaux yeux et ses beaux cheveux.
Bon d'accord il y a l'inusable Mickey Curtis, toujours prêt tel la moutarde à relever le niveau avec ses apparitions savoureuses.
Mais bon voilà. C'est tellement mou du genou, tellement peu passionnant et avec des SFX encore plus nazes que dans un épisode de Bioman réalisé par des grèvistes centenaires.
Il en resulte donc que dans le genre SF, Gunhed réalise l'incroyable exploit d'être aussi chiant que 2001, l'odyssée de l'espace !
je ne suis pas loin de penser la même chose que Chris. pourtant je suis fan de sf, mais là désolé c'est mauvais, mal réalisé, mal photographié, mal truqué, mal écrit..... HARADA dit que le film a beaucoup souffert d'une prod pas à la hauteur, je veux bien le croire, mais je comprend un peu mieux les lacunes de ces autres films. HARADA n'est pas un cinéaste généreux visuellement, c'est mon point de vue, par contre il a une profondeur que d'autres n'ont pas. sur ce GUNHED il n'y a pas grand chose à sauver malheureusement.
Terminator vs. Alien vs. Predator vs. plein d'autres trucs encore
Je connais pas trop l'histoire de cette coproduction nipporicaine, mais l'auteur du script est très scrupuleux et fait bien attention à ne froisser personne en alternant consciencieusement une réplique en anglais et une autre en japonais - ça nous épargne (sauf au début) les accents pourris en langue étrangère, mais demeure hautement risible à forte dose.
En bon bis qui tache, le film mange à tous les rateliers et recycle avec bonheur tout ce que la SF avait pu faire au cinéma jusque là, pompant son ouverture sur
Terminator, lançant un predator-like en scaphandre de plongée aux basques de nos héros, les faisant conduire des camions custom à la
Mad Max et des robots géants transmorpheurs, des costumes rappelant vaguement l'allure de Robby le robot (la boite de conserve de
Planète interdite) et allant jusqu'à reprendre des plans de
Starwars et autres
Blade Runner. Un vrai jeu de piste pour fan de SF. Notons au passage le placement produit le plus subtil du monde, les deux gamins étant nommés Seven et Eleven ! Pour le reste, l'histoire est banale tout en réussissant l'exploit d'être parfois incopréhensible, le script foireux (les narrations alternées totalement déséquilibrées, la fin expédiée en trois secondes,...), les effets spéciaux parfois cheap, la mise en scène hyper molle et le tout filmé dans la brume avec zéro profondeur de champ pour ne pas que le spectateur se rende compte que le tout à été filmé dans un hangar de 2000 mètres carrés (qu'ils aient réussi à y faire tenir tout ça est un exploit en soit).
Alors quand on voit le résultat,
Harada n'a pas a se sentir blessé d'avoir son nom viré du générique (uniquement celui de début d'ailleurs) pour être remplacé par l'éternel
Alan Smithee. Quand au spectateur amateur de bisserie ras les paquerettes, il y trouvera probablement son compte à condition de ne pas être super exigent. Après tout, il a déjà du en voir des bien pires, et avec une pizza aux piments ça passe très bien.
29 janvier 2008
par
Epikt