Débuts difficiles pour un drame érotique qui finalement arrive très agréablement à ses fins.
Petite surprise pour ce film qui laissait paraître, d'après l'affiche à peu de chose à part un film érotique. Mais combien de fois avons-nous été surpris de voir un film plus profond que ce que l'affiche donnait à penser ! Il faut quand même avouer que le premier quart d'heure a du mal à contredire l'idée préconçue que l'on s'est faite ; du sexe, que du sexe, on se demande même si l'intrigue avec la femme accusée de pédophilie a une quelconque importance. Mais finalement, l'ardeur érotique lachée entre les deux amants fini par retomber et on peut voir que la problématique lancée est finalement la charpente sur laquelle repose tout le film. En effet, l'histoire parle d'une femme, Mun-Hee, qui est accusée d'avoir eu une relation sexuelle avec un mineur (Hyun, 19 ans) et troque sa peine contre des travaux d'intérêt sociaux. Finalement, tout en faisant son travail social, elle continue secrètement sa relation avec Hyun, jusqu'à sa majorité.
Fatalement, et vu le départ, il faut tout de même s'attendre à voir développer l'histoire dans l'idée du rapport sexuel dans le couple. La différence d'âge est un fantasme dans cette histoire passionnelle peut-être amoureuse, et il se pose la question de l'avenir alors que fatalement, Hyun va devenir adulte, puis encore vieillir jusqu'à ce qu'enfin la différence d'âge ne soit plus réellement effective. Mais déjà Hyun se pose intérieurement la question de son état psychologique une fois qu'il aura franchis le cap de la vingtaine. Le doute ronge ainsi le couple qui doit atteindre ses limites pour savoir si la relation est vraiment profonde où simplement éphémère. Contrairement au film The Sweet Sex and Love, qui parle du sexe avec un traitement brut assez efficace mais rebutant, Park Cheol-Su n'hésite quant à lui pas à user de charme et de poésie, rendant son film moins réaliste mais plus agréable à regarder ; ainsi la musique rend les dernières scènes sexuelle plus romantiques et sensuelles, ce qui contraste avec les premières scènes plutôt brutales donnant plutôt l'idée d'un relation passionnelle sans sentiments profonds.
Dans le but de ne pas gâcher le film aux spectateurs potentiels, je vais la finir court en disant que le film se termine vraiment en apothéose dans un débat aux surréalistes mais aux idées contrastées mettant un point net au film.
Concernant l'interprétation plus particulièrement, Seo Jeong est remarquable ; la fille de L'Ile montre une fois de plus un jeu exceptionnel, même si une fois de plus, elle doit mettre son corps nu valeur, et Shim Ji-Ho lui rend adroitement la réplique. En outre on peut remarquer les personnages soigné ; un qui apporte des sentiments refoulé, la copine de Mun-Hee qui doit se contenter de fantasmer en imaginant ses deux amis ensemble, et le comique, le reporter trop curieux et son apparition récurrente.
Enfin, on note qu'un tel sujet nécessitait malheureusement trop de scènes sexuelles ; et même si elle sont de plus en plus éparpillées le long du film, elles sont vraiment nombreuses et plutôt lassantes dans l'ensemble ; petite parenthèses pour les dernières scènes qui apportent plus qu'une simple vision de sexe mais qui s'ajoutent la dimension dramatique. Ainsi donc, ce film, bien que rebutant au début, se dirige crescendo vers un bon fil dramatique pour finir de manière grandiose.
Par ailleurs j'aurais bien aimé une explication du titre car il m'echappe complètement
Un départ poussif, mais un bon petit film au final
J'avais entendu pas mal de mauvaises critiques à propos de "Green Chair" qui le rabaissaient à un film érotique coréen plutôt simpliste et sans intérêt. Pourtant, j'ai eu la bonne surprise de constater qu'il n'en était rien, au contraire, beaucoup de valeurs typiquement coréennes sont glissées dans ce film. SEO Jeong qui interprète le rôle principal joue vraiment très bien, à l'image de ses précédents films ("L' Ile", "Peppermint Candy").