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The Battleship Island

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Arno Ching-wan 2 Je garde mon baril de 2009 : Lost Memories
Kame 2 Les films de propagande ne font pas forcément du bon cinéma
Ordell Robbie 2.5 (Grand) Sujet traité au forceps.
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Je garde mon baril de 2009 : Lost Memories

... que j'ai revu dans la foulée. Passons sur ce bidule Island du jour, plutôt bien emballé par un Ryu Seung-Wan que j'aime bien par ailleurs (The Unjust, The City of Violence) et sauvé du tout pathos par le personnage joué par Hwang Jeong-min (The Strangers), mais qui patine grave sur la seconde moitié. Tout ceci est affreusement prévisible, et l'emprunt à la fin d'un des morceaux les plus célèbres de Morricone est aussi impardonnable que mal agencé. Dommage, j'avais un instant cru à une MAJ réussie de La grande évasion. Patatras : on y titille une nouvelle fois les bas instincts pour ne mener nulle part et sans allant.

2009 : Lost Memories, donc, qui relève tout autant de la propagande anti-japonaise, mais qui avec moi passe bizarrement tout seul. C'est un peu le sentiment que j'ai, d'ailleurs, à chaque fois que je conseille ce film à quelqu'un. Il me le rend, gêné, du genre "euh... pas eu le temps de le voir, désolé", voire avec du franc "c'est de la merde , ton truc, là". M'en fous, j'aime bien. Déjà, son uchronie évoque à plusieurs reprises l'anime Jin-Roh. Son héros à la CYF fait clairement partie, au début, d'une quasi brigade des loups, et un long massacre dans des tunnels sous-terrain renvoie directement au job du binome Oshii/Okiura. Sans oulier d'écraser au passage - et en amont - le live foireux de Kim Ji-Wun. Ensuite, l'axe du peuple opprimé est bien choisi via son approche viscérale à la John Woo, dans les gunfights, ok, mais aussi dans le mélo, avec sa pocahontas à aimer, cette enfant à sauver, cet ami de toujours - aux faux airs de Ti Lung - voué à trahir. Le drapeau est clairement dans le forfait, mais n'est qu'en toile de fond. Le score est parfois pompier, mais souvent plaisant et toujours a propos : le timing est impecc'. Et si la mise en scène accuse quelques tics 90's importés de Woo, mais aussi de Besson et Bay, elle tente des trucs rythmés et naïfs que je peine à retrouver ailleurs (dans Battlefield Earth Battleship Island , par exemple). Le projet de narration de 2009, Lost Memories, se ressent et l'approche est celle du coeur, ce prisme premier qui justifie toute forme de radicalisation, joliment explicitée là, car finalement peu importe le drapeau ou la religion accompagnant le soldat dans la mort, ce sont les autres qui comptent, ceux qu'il a choisi d'embrasser avant de faire le grand saut. Côté fun, la boucherie d'entrée au musée reste mémorable, contrairement, pour ma part, à ce récent Battleship (...), qui accompagne sans doute malgré lui des rélents nauséabonds nettement plus palpables avec des relations de nouveau conflictuelles entre Corée du sud et Japon. On dit de l'histoire qu'on doit l'apprendre pour éviter de réitérer les erreurs du passé, mais parfois, franchement, on peut penser que faire table rase c'est bien aussi. Que nous apporterait de montrer, maintenant, de fières femmes françaises se faisant violer par ces salauds d'allemands sinon à raviver une haine inutile que le temps aura réussi à étouffer ?

07 octobre 2019
par Arno Ching-wan


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